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TEST

SteelSeries Arctis Nova 3 Wireless, une affaire de compromis

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Supports : PC / Mac / PS5 / Xbox Series / Switch 2 / Casque audio
Le segment de l'entrée de gamme des casques sans fil est en plein boom depuis la fin du COVID. Entre les technologies qui se démocratisent et des améliorations notables dans tous les domaines, chacun y va du rafraîchissement de sa gamme. Pas étonnant donc que l'équipementier SteelSeries s'y mette également. On vous propose aujourd'hui le test de l'Arctis Nova 3 Wireless, sorti en juillet dernier et qu'on avait dans nos cartons jusqu'à présent pour des raisons de... Gamescom.
On change peu une équipe qui gagne. Le constructeur avait déjà trouvé son équilibre avec son Nova 5 Wireless sorti en 2024 : bonne réduction de bruit passive, autonomie record pour son segment de prix et des transducteurs 40 mm aux bonnes performances générales. Et avec son petit frère sorti en juillet, le Danois semble vouloir aller plus loin en proposant un casque en entrée de gamme (moins de 100 euros) qui fait le moins de compromis possibles. Et ça commence avec une construction dans les grandes lignes de la nouvelle gamme Arctis Nova, malgré un poids plume de 257 g. On y retrouve l'iconique bandeau élastique qui fait office de repose-tête, fixé et ajustable sur trois niveaux sur un arceau plastique relativement flexible.

J'étais assez sceptique sur la solution de prime abord, plutôt habitué aux arceaux recouverts de mousse ou simili cuir rassurants comme chez Beyerdynamic. Eh bien, il est vrai qu'à l'usage, ce choix de design ne gêne pas. Il offre en outre un confort sur le dessus de la tête qui repose et épouse bien le bandeau élastique. En bonus, on gagne également en aération, pratique pendant les longues sessions de jeu en plein été.

 
Les fourches télescopiques des oreillettes sont, elles, intégrées à l'arceau, ce qui limite les points de tension sur les plastiques, lorsqu'on retire par exemple le casque un peu trop rapidement. Ce dernier posé sur la table, les oreillettes ne retombent pas directement en clapet l'une face à l'autre, ce qui va forcément avoir un impact sur l'isolation phonique (on y reviendra). Par contre, le constructeur a eu le bon goût de laisser la possibilité de les pivoter à 90° sur l'axe vertical, ce qui permet de faciliter le transport du casque ainsi que sa mobilité autour du cou. Les coussinets extérieurs sont en tissu de bonne qualité et disposent d'un rembourrage convaincant, surtout vu le positionnement tarifaire du produit. Par contre, on sent bien la grille au-dessus des transducteurs, derrière le mince tulle en fond d'oreillette. Heureusement (et d'habitude, c'est un défaut), les oreilles ne rentrent pas totalement dans le casque, ce qui fait qu'une fois en place, on a tendance à les reposer légèrement sur le tissu et à ne pas avoir les esgourdes qui frottent sur le fond. Après plusieurs dizaines d'heures d'utilisation, le casque ayant été mon compagnon de route pendant tout le lancement de la Switch 2, je n'ai pas ressenti de gêne particulière de ce côté-là.
 
Sur le côté de l'oreillette gauche, on retrouve la batterie de contrôle dont une molette de volume très agréable au toucher et un bouton permettant de couper le microphone à la volée. L'interrupteur d'alimentation permet quant à lui de basculer à la volée entre connectivité via le dongle 2,4 Ghz et Bluetooth 5.3. Malheureusement, si le concept de liaison simultanée se démocratise sur le haut de gamme, il est ici absent, compromis selon moi relativement acceptable. Enfin, on termine le tour du propriétaire par le microphone détachable ClearCast Gen 2.X 32 KHz et 16 bits à large bande.

Comme pour la plupart des casques gamers aujourd'hui, je regrette qu'il vienne se fixer au-dessous du port USB-C, sans réelle possibilité de basculer sa tige vers le haut pour pouvoir faciliter le rangement du casque à la verticale. De plus, pour une raison qui m'échappe, la tige flexible n'a pas de mémoire de forme si on la dirige vers le haut et elle revient immédiatement à sa position initiale. En passant, le port d'alimentation est compatible avec la recharge rapide, ce qui permet de rattraper environ neuf heures d'autonomie en quinze minutes de charge. L'autonomie globale tourne autour d'un peu plus d'une trentaine d'heures lors de mes tests.

Côté qualité des plastiques, ce qui m'a tout de suite surpris est l'impression de solidité des matériaux, à la différence d'un Sony Pulse 3D et ses branches ultra fragiles, ou le Stealth 600 Gen2 de Turtle Beach beaucoup trop rigide et qui m'a fait mal aux oreilles après seulement dix minutes d'utilisation...



On a parlé du confort du casque. Maintenant, parlons du son. Au déballage, l'Arctis Nova 3 Wireless s'en sort surprenamment bien, encore une fois lorsqu'on le compare à d'autres produits du segment tarifaire. Et c'est en grande partie parce qu'il embarque les mêmes transducteurs que son aîné. Alors certes, on peut lui reprocher un préréglage d'usine qui laisse moins parler les aigüs et un manque d'audace dans la retranscription de l'intégralité du spectre. Mais de l'autre bord, il évite l'écueil des Beats et autres Turtle Beach qui écrasent la scène sonore derrière des basses proéminentes, voire carrément disgracieuses, pour masquer des économies sur la partie technique. De plus, une fois l'application GG installée sur son PC/Mac ou Arctis sur mobile, on peut complètement gommer les imperfections de ce profil audio "flat" à l'aide d'un égaliseur complet (et plus de 200 profils audio dédiés à tel ou tel jeu), qui permet même de sauvegarder nos réglages dans la mémoire interne du casque pour les emmener partout avec nous. Le Nova 3 Wireless offre en outre une stéréophonie plus que correcte, appréciable lors de parties en compétitif ou simplement lors de session d'écoute musicale, comme c'est souvent mon cas en télétravail.

Enfin, le casque est aussi compatible avec les technologies de spatialisation de Microsoft et Sony, donc Tempest Audio 3D sur notre exemplaire de test 3P décliné pour la PS5. Dans les faits, on ressent bien cet effet pour peu qu'on y soit sensible après avoir correctement configuré un profil audio 3D sur la console.

Passons maintenant au micro, parent pauvre de la plupart des casques sans fil. Ici, surprise, on n'a pas cet effet de son étouffé comme sur d'autres modèles d'entrée de gamme chez la concurrence. Le son est assez clair, jamais très nasillard, ce qui est signe d'un certain travail sur la compression. En bonus, la bonnette qui vient recouvrir la petite cellule atténue comme il faut les bruits parasites liés à la prononciation des "P". Vous trouverez ci-dessous un enregistrement du micro pour vous faire une idée de la qualité.



Seul irritant pour moi, casque gamer oblige, le préréglage d'usine du retour local du micro est trop important. Fort heureusement, un petit tour dans l'application permet de baisser le volume de sortie de l'effet ou de le supprimer totalement et, en passant, de booster le gain du micro. À noter que depuis la mise à jour du dongle 2,4 Ghz en 1.2.0, le micro du casque est reconnu et utilisable sur la Switch 2.
On le disait en introduction : avec son Arctis Nova 3 Wireless, le constructeur danois a fait des compromis intelligents pour produire un produit d'entrée de gamme archi-convaincant ! Mêmes transducteurs que sur le modèle supérieur à la qualité reconnue qui gagne en profondeur une fois le bon réglage d'égaliseur trouvé, double connectivité, un microphone surprenant pour son prix et une excellente autonomie. Difficile de ne pas le recommander les yeux fermés.

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