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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
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Shinobi: Art of Vengeance ne Musashi pas dans la colle

Xavor2Charme par Xavor2Charme,  email
Développeur / Editeur : SEGA Lizardcube
Supports : Xbox One / PS4 / Switch / PS5 / Xbox Series / Switch 2
Nous allons commencer tout de suite par ce qu’il vous faut savoir : jouez à Shinobi: Art of Vengeance. C’est un super jeu vidéo. De ceux qui vous donnent la banane, qui vous rendent à la fois triste et heureux de les avoir terminés, faisant exactement la bonne durée. De plus, le titre est sorti le 29 août dernier sur à peu près toutes les plateformes et tourne comme un charme (sauf sur Switch). Ça, c’est du jeu vidéo populaire comme nous l’aimions dans la France de Jacques Chirac et Lionel Jospin ! Et en parlant de français, Sega a encore eu le nez creux de confier à Lizardcube (Wonder Boy: The Dragon's Trap et Streets of Rage 4) une de leurs vieilleries pour en faire le meilleur épisode de leur série.

A kunai ma tata

Shinobi: Art of Vengeance s’ouvre sur la destruction du village Oboro par les armées de Ruse, le grand méchant du jeu, alors que notre héros Joe Musashi était tranquillement en train de caresser le ventre de sa femme enceinte. Nous découvrons alors les mouvements fluides de notre Shinobi, capable de double-sauter, dasher, lancer des kunai et surtout découper en petits cubes les ennemis croisés en chemin. Le jeu se focalise beaucoup sur les combats et à raison : ils sont très bons.

Rencontrés au fil des niveaux ou dans des arènes, les ennemis disposent d’une barre de vie mais aussi d’étourdissement, le but étant de vider cette dernière afin de lancer un assassinat rapportant plus de vie et de piécettes. Le truc, c’est qu’il est possible d’étourdir plusieurs opposants pour les zigouiller ensuite à la chaîne en un ballet sanglant tout à fait plaisant. Les affrontements sont donc de jouissifs moments de jeu où l’on saute, esquive, découpe, lance des kunai et utilise ses pouvoirs pour terminer en lançant ces fameux assassinats. Les retours sonores et graphiques sont parfaits. C’est parfois un peu le bazar, mais rien qui n’entame le plaisir de jeu. 



Ces combats ont lieu dans une grosse dizaine de missions assez variées dans leur thématique ainsi que dans leur structure. Les niveaux se déploient généralement comme des zones de Metroidvania relativement linéaires, certains se focalisant plus sur l’exploration, le combat ou la plateforme. Notre ninja gagne des pouvoirs au fil de l’aventure et le jeu nous pousse à revenir dans les missions déjà complétées pour en dénicher tous les secrets et collectibles. Nous sommes donc sur une espèce de Metroidvania à la carte, où il est tout à fait possible de foncer tête baissée mais où les obsédés de la recherche de secrets et de défis alternatifs peuvent aussi être sustentés. C’est une structure plus proche d’un Metroid Fusion ou d’un Iconoclast, que de celle d’un Hollow Knight (info exclusive Factornews : la suite vient de sortir).

J'ai mal dans l'Ankou

Cette exploration se fait par le biais d’une très bonne maniabilité, aidée par les multiples outils de déplacement que nous offre le jeu. Malgré tout, si cela fonctionne très bien au début, l’équilibrage des séquences de plateforme s'érode sur la fin pour cause de pics omniprésents dont la hitbox ne semble pas très généreuse : là où dans d’autres titres, nous pourrions y mettre un doigt de pied avant qu’ils ne nous tuent, ils sont ici intraitables en plus de ne pas être forcément des plus lisibles. Heureusement, Shinobi a le bon goût de rendre ses séquences les plus impitoyables totalement optionnelles (d’autant plus qu’elles ne sont pas nécessairement passionnantes). Vous ne criserez donc que deux ou trois fois grand maximum et il n’y a pas de combat de boss dans des arènes pleines de pics, Dieu merci.



Ce petit manque de lisibilité est en fait une victime collatérale d’une des autres grandes forces du titre : j’ai rarement joué à un jeu 2D aussi beau. Le design des personnages est chouette, les animations sont folles et surtout nous avons là des arrières-plans incroyables. De plus, Shinobi se permet des séquences scriptées de poursuite assez impressionnantes pour un jeu de plateforme 2D. Le style dessiné à la main de Ben Fiquet fait toujours mouche malgré le fait qu’il ne soit effectivement pas optimal quand il est question de plateforme de précision. Quelques éléments de décors viennent aussi faire coucou au premier plan sans que cela ne m'ait jamais vraiment gêné. La musique est plus anecdotique mais porte assez bien le tout.



Le scénario, mélangeant folklore japonais et breton (!), se laisse suivre au cours de la dizaine d’heures qu’il faut investir pour terminer l’aventure. Le jeu propose ensuite un mode Arcade axé sur le score ainsi qu’un Boss Rush au cas où vous auriez encore la dalle. Les différents modes d'accessibilité sont nombreux et permettent de se faire une difficulté à la carte.

Terminons par un petit point technique. J'ai parcouru le jeu sur Steam Deck où je n'ai pas eu de soucis majeur: quelques scripts qui se lancent bizarrement pendant les cinématiques en jeu sans conséquence et des petits ralentissement lors de certaines explosions sûrement dûs au fait que j'avais réduit le TDP à 7 Watts. La version Switch est tout de même pas mal pixelisée :

La version Switch


La version Steam sur le Deck

 

 
Mis à part quelques défauts à la marge, Shinobi: Art of Vengeance est un très bon jeu vidéo. À l’instar de Streets of Rage 4, il modernise une icône des années 90 dans un titre qui est là pour une seule chose : vous faire passer un bon moment en vous proposant challenge et beaux paysages. Franchement, que demander de plus ?
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