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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Return to Grace : Une IA qui vous veut du bien

Laurent par Laurent,  email
Développeur / Editeur : Creative Bytes Studios
Support : PC
Si je vous parle de gardien, de monde clos et d'énigmes, vous allez croire que je vous refais le test de Firmament. Et pourtant non, aujourd'hui je vais vous parler de Return to Grace. Si vous n'en avez jamais entendu parler, rassurez-vous, moi non plus jusqu'à ce que j'en fasse le test. Il faut dire que Creative Bytes Studios n'avait sorti qu'un jeu jusque-là nommé The Vale : Shadow of the Crown et qui se jouait les yeux fermés... Ici, il faut avoir les yeux ouverts, ce qui va nous arranger pour illustrer le test.

Tombé en disgrâce

Return to Grace commence mal puisque l'exploratrice Adamari Ito que l'on incarne est en train de s'écraser. Un gros "boum" plus tard, on y est et après un petit trait d'humour comparatif entre l'état du vaisseau et le sien, on actionne notre premier levier pour tomber sur le sol gelé balayé par les vents de Ganymède, qui comme chacun le sait est la 7e lune de Jupiter.

Heureusement, nous sommes aidés par l'IA de notre vaisseau, Allen, ainsi que par notre écran rond au poignet servant de scanner/boussole/communicateur. Il faut dire que tout ce voyage a été fait pour découvrir ce qui est arrivé à Grace, une autre IA qui autrefois gérait toute la population humaine du cosmos et qui a disparu mystérieusement, il y a des centaines d'années.

Une IA ça va, 3 bonjour les dégâts

Et des IA, il n'y en a pas seulement une ou deux, vous allez en côtoyer pas mal au cours de l'aventure et ça tombe bien car il s'agit du thème du jeu en réalité. Car si les débuts font penser à un Myst-like, auquel il fait quelques clins d'oeil légers en hommage, il s'agit plutôt d'un walking simulator.

Ici, l'art déco est révolu et tout est plutôt resté bloqué dans les années 70 avec ses ordinateurs à bandes et ses voyants colorés par dizaines. Les énigmes sont présentes, mais très simples et rapidement le jeu vous guide vers leur solution aimablement, car dans ce jeu, l'interaction verbale qui résulte de vos hésitations ou vos échecs est plus importante que les énigmes.



Les interactions verbales sont en effet le gros point fort du jeu. Malheureusement uniquement disponible en anglais sous-titré anglais, le jeu ne sera donc pas appréciable par tous mais pour ceux qui assimilent la langue de Shakespeare, c'est un plaisir de découvrir les IA aux personnalités différentes qui vont rapidement agir comme des petites voix dans votre tête qui rentreraient en conflit tour à tour en fonction des situations.

Les dialogues ont véritablement été travaillés et l'humour omniprésent est souvent fin et porte à sourire. D'autant que notre personnage n'est pas muet et sait aussi répondre ou s'y mettre à l'occasion.

Je suis aware

La deuxième chose qui m'a le plus impressionné dans Return to Grace, c'est le body-awareness que le studio a cru bon d'utiliser et qui est tellement bienvenu ! Après un Firmament qui ne nous laissait nous déplacer que sur la surface plane prévue à cet effet, ici même si la liberté est toute aussi contrôlée, on se sent dans un personnage vivant.

En effet, notre avatar est capable de tomber s'il perd l'équilibre sur une poutre, de s'accroupir pour passer sous un tuyau ou de sauter sur un rebord prévu pour. Tout cela est toujours scripté et nécessitera un simple clic de souris, mais peu importe, un réel sentiment de liberté en nait malgré tout. Mention spéciale à la descente d'un passage étroit en pente qui pour la première fois (au moins pour moi) n'a pas donné lieu à l'habituelle séance glissade de toboggan, mais à l'utilisation de la friction de ses pieds et de son corps pour descendre lentement. Ca surprend la première fois.



En réalité, toutes les interactions ont fait l'objet du même soin, en proposant de surcroit des contrôles contextuels intuitifs. Un levier à baisser ? on reste appuyé sur bas. Et si on le lâche trop tôt, le ressort de rappel vient le remonter et on a une petite remarque d'une IA. Un levier horizontal qui sert de cric pour descendre une porte en manuel ? On reste appuyé à gauche pour le tirer avec force et une brève pression à droite le ramène en place pour recommencer. Il y a peu de gameplay dans Return to Grace mais le peu qu'il y a est agréable et le jeu propose le tutoriel le plus lunaire que j'ai pu rencontrer pour nous apprendre les quelques actions qui seront nécessaires plus tard.

C'est court, mais c'est bon

Bref, la balade est agréable et même si la partie "jeu" du titre est assez faible, elle permet le temps des 2-3 heures de l'expérience de découvrir les mystères de la disparition de cette étrange Grace. La musique intrigante sait se faire discrète et revenir bien présente aux moments nécessaires. L'arrivée sur la planète est bien suggérée, l'exploration est encadrée, mais permet de trouver des indices qu'on appréciera de découvrir, et quelques embranchements permettent au jeu d'avoir au moins 2 fins suivant vos choix.



Seul bémol au final, les graphismes oscillant entre le moyen et le pas mal rappelleront qu'on n'est pas non plus en présence d'un triple A. Et puis on ne se mentira pas non plus sur le fait que le jeu est tout aussi vide que Firmament, mais le sujet étant tout autre, l'absence de présence humaine est largement compensée par la présence auditive et visuelle, via les smileys dynamiques de chaque IA sur notre scanner qui vont animer l'intégralité de l'aventure.
Faisable en une après-midi, Return to Grace dévoile son histoire à travers des IA aux personnalités cocasses et, à travers elles, nous amène aussi à réfléchir sur ce grand enjeu qu'est l'IA qui commence à prendre une place chaque jour grandissante dans notre société réelle. Il ne faudra pas y jouer pour de l'action, mais si vous voulez passer un bon moment et réfléchir un peu à l'IA en général, c'est un bon divertissement.

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