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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
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Mega Drive Mini : SEGA fait des émules

Frostis Advance par Frostis Advance,  email  @FrostisAdvance
Développeur / Editeur : SEGA M2
Disponible depuis le 4 octobre 2019 en France, la Mega Drive Mini trône enfin dans mon salon. Normalement prévue pour fêter les 30 ans de la consoles 16 bits de SEGA, mais perturbée par un petit retard à l’allumage, elle débarque avec assez de bons points pour que l’on s’y intéresse. C’est parti pour le tour du propriétaire.

SEGA, c’est plus fort que toi

Bizarrement, la société au logo bleu a pris son temps avant de sortir une mini console faite maison. Alors qu’à l’époque, les publicités misaient toutes sur la vitesse de Sonic, SEGA s’est fait très largement doubler par 4 autres mini consoles emblématiques depuis que la mode a été lancée. Et surtout, la société n’a pas fait que de bons choix sur ce point. En effet, la firme japonaise avait déjà tenté le coup en janvier 2018 avec la très mauvaise Mega Drive Flashback HD par AtGames, ou encore d’autres packs ici et là, émulant plus ou moins bien les jeux. De ce fait, il est évident que les joueurs sont un peu moins à chauds l’idée de claquer 79,99 euros dans une énième version de cette console.

Pour reposer les bases, la SEGA Mega Drive Mini passe donc derrière la Nintendo Classic Mini : Nintendo Entertainment System (11 novembre 2016), la Nintendo Classic Mini : Super Nintendo Entertainment System (5 octobre 2017, avec notre test par ici), la SNK Neo Geo Mini (24 juillet 2018), ou encore la PlayStation Classic (3 décembre), mais tout de même avant la PC Engine CoreGrafx Mini (2020). Un marché assez juteux si le matériel et l’émulation sont de bonnes qualités. Par exemple, Nintendo a annoncé avoir écoulé 10 millions d’unités de Mini NES et Mini SNES au 30 septembre 2018. Mais d’un autre côté, Sony n’ose pas vraiment communiquer concernant les ventes de sa console, qui a fait un flop complet et s’est très vite retrouvée en promotion un peu partout. Reste tout de même que la SEGA Mega Drive n’est pas n’importe quelle console, puisqu’elle s’est écoulée à 39,70 millions d’exemplaires dans le monde, soit 3 fois plus que la Saturn ou la Dreamcast, et même 4 fois plus que la Master System sortie en 1985. Il y a donc une vraie fan base et la société au hérisson bleu aurait vraiment tort de ne pas en profiter.



Comme chez la concurrence (à part la Neo Geo), la Mega Drive Mini reprend tous les traits de sa grande sœur, mais en plus petit. On se retrouve donc avec une petite boite affichant des dimensions de 154 x 39 x 116 mm pour à peine 500g. Elle peut donc se caser facilement sur le meuble TV ou même sur une autre console. Le plastique n’est pas dégueulasse et on retrouve les différentes textures, passant du noir mat pour la majeure partie de la console, à brillant sur le cercle du dessus et de la plaque arborant l’emblématique 16-BIT. Même l’inscription « High definition graphics - Stereo sound » est présente, tout comme le très joli MEGA DRIVE SEGA en bas à droite.
 
Mais là où SEGA me fait plaisir, c’est sur le fait d’avoir poussé le souci du détail encore un peu plus. Ainsi, on retrouve la grille d’aération sur le côté gauche, ou encore la trappe pour le Mega CD (vide, évidemment), mais aussi et surtout le bouton Power On / Off, le bouton Reset, et le potentiomètre du volume. Malheureusement, ce dernier n’est là qu’en décoration, et même si on peut le bouger du niveau 0 à 10, la prise jack présente sur la façade de la Mega Drive d’époque n’est pas présent sur cette mini console. Ça se comprend, mais perso, j’aurais poussé le vice en plaçant un vrai port jack fonctionnel. A la place, on se retrouve avec une signalétique « Phones » et une sorte de fausse entrée en plastique. 
 

Néanmoins, on pourra se consoler en se disant que le port cartouche peut s’ouvrir et qu’il est possible d’y insérer de fausses cartouches, malheureusement vendues séparément. A noter qu’un faux Mega CD et un faux 32X sont aussi disponibles dans ces versions Mini, mais uniquement pour la décoration. Mais encore faut-il pouvoir se les procurer…

A noter aussi que les versions japonaises et américaines de la Mega Drive sont un peu différentes, puisque reprenant le nom Genesis pour les Etats-Unis, ou le liseré violet pour le Japon au niveau de la LED (chez nous, c’est blanc).

Au niveau des connectiques, SEGA a évidemment abandonné ses prises DB15 pour les manettes, au profit de deux ports USB. Logique, seulement, n’allez pas croire que ce sera la fête à l’ouverture. Toutes les manettes ne fonctionnent pas sur cette console, et je n’ai malheureusement pas pu tester autre chose, ne possédant pas de pads Retro-bit ou 8BitDo. Ce sera néanmoins à tester, tout comme le fait de faire fonctionner les manettes de cette Mega Drive Mini sur un PC (reconnues parfaitement par Windows 10, donc ça semble ok). L’arrière de la console propose une sortie HDMI délivrant du 720p / 60Hz et un port micro-USB pour l’alimentation. Et avant de parler technique, parlons un peu de ce que l’on trouve dans la boîte, parce que cela a son importance. Evidemment, la console est présente ainsi que sa notice, mais aussi deux manettes, un câble HDMI et un câble micro-USB. Et c’est tout. Concrètement, et comme pour la SNES Mini, si vous ne disposez pas de port USB de 5W sur votre TV, il faudra rajouter un adaptateur secteur pour USB. Pas très cool.



Le boîtier contient quant à lui une carte mère assez simpliste (c’est très vide à l’intérieur), contenant un SoC ZUIKI Z7213 basé sur un Allwinner, ce qui est très largement suffisant pour faire tourner les jeux dans de bonnes conditions. Ceux-ci sont installés sur 512 Mo de stockage dédié et non extensible, le tout aidé par 256 Mo de RAM. Rien de bien neuf sous le soleil, puisque même Nintendo et Sony repose sur ce genre de technologie.

Enfin, les manettes proposées avec cette console sont basées sur la version trois boutons, avec A, B et C, avec un câble d’environ 2m. C’est un peu dommage, surtout que la version japonaise de la Mega Drive Mini dispose des manettes à 6 boutons (rajoutant X, Y et Z), bien plus pratiques dans les jeux de baston par exemple. Néanmoins, et pour avoir comparé avec mes manettes d’époque, ces nouveaux pads n’ont de différents que quelques grammes et le port USB. C’est un vrai plaisir de retrouver ce pad tout noir en forme de croissant, même si honnêtement, ce n’est pas un modèle d’ergonomie.

Le menu de maître SEGA

Pour l’émulation des jeux, la conception du menu et tout l’habillage, SEGA n’est pas parti bien loin pour trouver le prestataire qui convient le mieux. En effet, on retrouve l’entreprise japonaise M2 (par ici pour leur site officiel), que l’on connait pour son travail de portage et d’émulation de jeux vidéo depuis sa création en 1991. Si les jeux des gammes 3D Classics sur Nintendo 3DS, ou bien SEGA Ages et SEGA Vintage Collection sur pleins d’autres support vous parle, et bien c’est eux. Clairement pas des amateurs, les développeurs de M2 s’en tirent relativement bien avec cette Mega Drive Mini.

Au démarrage de la console, on découvre un menu assez sobre mais sentant tout de même beaucoup les années 90, ce qui n’est pas une mauvaise chose pour cette console. Le tout étant accompagné de musiques inédites composées par Yuzo Koshiro, disposant d’un CV nommant par exemple les séries Streets of Rage, Sonic the Hedgehog, ActRaiser, Shinobi, La Légende de Thor, mais aussi Super Smash Bros. Ultimate. Concrètement, si vous aimez les musiques emblématiques de la Mega Drive et la chiptune, c’est probablement grâce à Yuzo Koshiro. Et comme il ne fait jamais les choses à moitié, il a composé les mélodies et sons de la Mega Drive Mini sur la puce audio YM2612, la même que dans la console d’origine…



Pour le reste, on tombe dans le classique avec un affichage des jeux via leur boites d’origines (6 jeux par ligne), ou alors sur la tranche afin d’en afficher beaucoup plus (21 jeux). Tout est rangé par ordre alphabétique, mais il est aussi possible de trier par date de sortie. M2 a aussi eu la bonne idée de modifier tout cela suivant le choix de la langue. En effet, si la langue choisie est le japonais, tout l’affichage est modifié, reprenant le code couleur de l’époque, donc blanc. Les boîtes ne sont évidemment pas les mêmes non plus et, petits détails qui fait la différence : lors de l’affichage en mode collectionneur, la boîte de Super Fantasy Zone est plus petite et celle de Road Rash est plus large.
Mais ce changement de langue n’a pas une incidence visuelle sur le menu. En effet, changer la langue de la console a pour effet de modifier les versions des jeux proposés. Ainsi, il est possible de jouer à n’importe quel jeu en version NTSC Japonaise ou PAL Europe, le tout en 60 Hz ! Du coup, les jeux sont un peu différents. Par exemple, la version japonaise de Dynamite Headdy n’a pas vraiment la même histoire que chez nous. Quant à Contra : The Hard Corps, nous le connaissons en Europe sous le nom de Probotector, et surtout, avec des personnages différents proposant des humains pour les versions NTSC, tandis que pour la version PAL, on a eu droit à des cyborgs et une difficulté de malade.

En fouillant dans les paramètres, on peut aussi trouver une option pour changer le mode d’affichage. Rien de transcendant, juste du 4/3 ou du 16/9, avec une option de filtre de TV cathodique. Mais celui-ci est un peu trop prononcé et je vous conseille de ne pas l’activer, sous peine de se retrouver avec une image un peu trop floue par moment. Concernant l’émulation en tant que telle, elle est plutôt correcte, sauf en mode 16/9. La résolution des jeux Mega Drive était différente suivant les jeux et région. Elle était de 320×224 et 256×224 pixels pour les jeux NTSC, et de 320×240 et 256×240 pixels pour les versions PAL. Le résultat n’est pas forcément très précis dans la mise à l’échelle, et on se retrouve avec quelques pixels étirés sur les verticales en mode 16/9. Le résultat est directement visible à l’écran avec quelques artefacts ici et là. Evidemment, rien de bien gênant, mais c’est tout de même dommage.



Mais ce n’est pas le seul défaut, puisque contrairement à la Mini SNES, il n’existe pas d’option de retour en arrière, le fameux Replay qui peut nous sauver. Ici, il faudra jouer comme à l’ancienne, même s’il est possible de sauvegarder à n’importe quel moment en restant appuyé quelques secondes sur le bouton Start. Un nouveau menu apparaît proposant 4 slots de sauvegarde pour chaque jeu. C’est aussi là que se retrouve un autre défaut particulièrement idiot : pour charger une sauvegarde, il faut d’abord lancer le jeu, puis appuyer sur Start, faire apparaître ce menu et enfin, charger sa partie. C’est un petit peu dommage, surtout qu’il aurait été plus simple de proposer cela au lancement du titre en question. C’est d’autant plus bête que tout le reste est vraiment parfait visuellement, avec petite musique qui met l’ambiance.

42 jeux !

Le nerf de la guerre tient évidemment dans la proposition de jeux. Et pour le coup, SEGA ne fait pas les choses à moitié, puisque sa Mega Drive Mini contient pas moins de 42 jeux préinstallés. Oui, je vous entends les deux du fond « sur mon Raspberry Pi, j’ai toute la ludothèque, blablabla », mais on s’en fout. Ici, on parle de choix de jeux, de droits, et bons goûts. Et autant être franc : mieux vaut une collection de 42 excellents jeux auxquels on pourra jouer, plutôt qu’une liste de 2000 jeux dont on passera le plus clair de notre temps à chercher à quoi jouer.

SEGA a donc fait des choix et on retrouve des titres plus ou moins emblématiques de la console 16 bits. Les grosses licences maisons sont présentes, à commencer par Sonic et Sonic II, Shinobi III, Altered Beast et Street of Rage 2, mais aussi Phantasy Star IV et Virtua Fighter 2. Evidemment, les développeurs tiers ne sont pas en reste et j’espère que beaucoup de gens vont enfin pouvoir découvrir LandStalker et La Légende de Thor, mais aussi à Earthworm Jim, Castlevania: Bloodlines et Ghouls 'n Ghosts ! Bref, le choix est large et je trouve qu’il n’y a que peu d’erreurs dans le casting. J’aurais probablement préféré voir Shining Force II plutôt que le premier épisode, Sonic 3 & Knuckles plutôt que Sonic Spinball et pourquoi pas n’avoir qu’un Mickey Mouse au lieu de deux. Et si je devais nommer quelques titres absents à l’appel, je dirais que QuackShot starring Donald Duck, NBA JAM T.E, Aladdin, Rocket Knight Adventures, Soleil, Flashback, Le Roil Lion, ou encore Mortal Kombat II, n’auraient pas été de trop !
 


Honnêtement, c’est une bonne sélection, surtout que SEGA a joué la carte de l’inédit, un peu comme Nintendo et Star Fox 2. Cette fois-ci, c’est Tetris et Darius qui sont mis en avant. La version de Tetris par SEGA n’a été vendu qu’en très petite quantité et c’est donc l’occasion d’y jouer comme à l’époque sans dépenser une fortune. De même, voir Darius apparaître en bonus, c’est une nouvelle plutôt chouette.
 
Voici la liste complète des 42 jeux disponibles dans la Mega Drive Mini :
  • Alex Kidd in the Enchanted Castle
  • Alisia Dragoon
  • Altered Beast
  • Castle of Illusion
  • Castlevania: Bloodlines
  • Columns
  • Comix Zone
  • Darius
  • Dr. Robotnik's Mean Bean Machine
  • Dynamite Headdy
  • Earthworm Jim
  • Ecco the Dolphin
  • Eternal Champions
  • Ghouls 'n Ghosts
  • Golden Axe
  • Gunstar Heroes
  • Kid Chameleon
  • La Légende de Thor
  • Landstalker : Le Trésor du Roi Nole
  • Light Crusader : Le Mystère de Green Rod
  • Mega Man: The Wily Wars
  • Monster World IV
  • Phantasy Star IV: The End of the Millennium
  • Probotector
  • Road Rash II
  • Shining Force
  • Shinobi III: Return of the Ninja Master
  • Sonic the Hedgehog
  • Sonic the Hedgehog II
  • Sonic Spinball
  • Space Harrier II
  • Streets of Rage 2
  • Street Fighter II Special Champion Edition
  • Strider
  • Super Fantasy Zone
  • Tetris
  • Thunder Force 3
  • ToeJam and Earl
  • Vectorman
  • Virtua Fighter 2
  • Wonder Boy in Monster World
  • World of Illusion
Aucun doute n’est possible : si vous aimez les jeux 16 bits, la SEGA Mega Drive Mini est faite pour vous. Comme pour n’importe quelle console mini, il s’agit clairement d’un achat coup de cœur. Mais la proposition est intéressante et plutôt bien réalisée, en plus de proposer 42 jeux de bonne qualité. Si vous avez encore un peu de place sur votre meuble TV, vous savez ce qu’il vous reste à faire. 

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