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Lost in Play

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Happy Juice
Supports : PC / Switch
​Loin d'être bête, le nouveau jeu du studio Happy Juice a profité de la saison estivale et son non-E3-mais-E3-quand-même pour faire un all-in indécent, de son annonce en mai à sa sortie ce 10 août. Encore plus malin, il s’est déjà montré dans une démo Steam que les plus curieux ont dévorée en quelques minutes. Alors les aventures extraordinaires de Toto et Gal ont-elles ce qu’il faut dans la boite à BNs pour vous tenir en haleine toutes les vacances ?
Et si j’évoque ce petit bout de plastique rouge indispensable à nos mercredis après-midi étant jeunes, c’est que Lost in Play fait un vibrant hommage à ces « missions » qu’on s’imaginait et dans lesquelles on s’embarquait pendant des heures avant d'engloutir un bon goûter. Le trip nostalgique prend ici la forme d’un pointé cliqué dans lequel on guide un duo frère-sœur au-delà des murs du jardin familial, dans un monde onirique peuplé de gobelins facétieux, de grenouilles bavardes et de dragons en carton-pâte. Ce qui commence comme une boutade de Gal pour embêter son frère le nez rivé sur sa Game Boy se transforme vite en véritable quête à travers d’un bout à l’autre du « monde » pour retrouver leur chemin... vers leur maison. Et le jeu va vous faire voyager dans de nombreux endroits : le ventre d’un poisson géant, le donjon du roi gobelin ou encore une casse de voitures au milieu de nulle part à 5073000000 [...] 001 km de chez eux !
 
Quand on connait le pédigrée du studio qui a bossé auparavant sur le charmant The Office Quest, on ne s’étonne plus de la qualité des environnements traversés, de leur lumière et des animations soignées de tout ce qui déroule devant nos yeux. Pour peu, on pourrait croire à un spin-off de Gravity Falls (qui se trouve être l’une de leurs inspirations) interactif, tant tout y est bluffant.



Cet univers est évidemment peuplé de personnages haut en couleur, mais à la différence d’autres représentants du genre magnifié par LucasArts, les protagonistes de Lost in Play ne parlent qu’en adorables babillages enfantins, donc parfaitement incompréhensibles. Pour rajouter un peu de logique là-dedans, les développeurs font apparaitre dans des bulles au-dessus de leurs têtes les situations qu’ils nous racontent ou les objets qui pourraient les intéresser. Et pour nous introduire à ce système de discussions par onomatopées et pictogrammes, le jeu débute par un tutoriel interactif redoutable d’efficacité.
 
Passé ces premiers instants, on se rend également compte que l’argument marketing « Créé pour les familles. Vos enfants vous regarderont jouer ! » n’est pas galvaudé. D’une part, le jeu ne s’embête pas avec les combinaisons d’objets à faire dans l’inventaire et s’occupe de tout pour vous. De deux, les puzzles sont relativement logiques. Si on met de côté les trois simili-jeux de plateau dans lesquels l’IA peut s’avérer redoutable, 80% du gameplay consiste à dénicher un objet qu’on ira refiler à quelqu’un d’autre, qui nous en donnera la seconde partie d’un bidule indispensable à l’élaboration d’une machine infernale. Il y a bien de temps à autre quelques puzzles un peu moins classiques, comme un labyrinthe à embranchements dans lequel on est poursuivi par un ours ou un univers alternatif qui nous demandera d’aligner des lasers pour progresser. Si malgré ça, vous vous sentez perdus, un clic sur l’ampoule en haut à gauche de l'écran dans chaque scène ou puzzle rencontré vous balancera un parchemin d’aide.


 
Des puzzles accessibles et une durée de vie contenue (15 chapitres pour cinq heures de jeu sans trop se presser) : comme pour leur précédente production, Lost in Play privilégie la qualité à la quantité. Il mise également sur l’humour présent du tutoriel à la dernière scène de l’aventure. On se bidonne devant les pseudo-doublages des personnages, le haussement d’épaule doublé d’un « hum hum » de Toto ou sa sœur quand on se goure d’objet dans une énigme et les tronches pas possibles du casting. Sans oublier toutes les situations stupides croisées en chemin. Bien sûr, on aurait aimé en voir plus, surtout qu’à un moment de l’histoire, une cinématique enchaîne des rencontres et scènes à toute vitesse. Les scénaristes en avaient visiblement encore sous le pied. N’en déplaise à ceux toujours à la recherche du bon ratio durée de vie/prix, on déroule le générique de fin avec le sourire et l’impression d’avoir participé à un film d’animation assisté par nos gros doigts, sans regrets. A noter que la version Switch est tout aussi fluide que les autres et parfaitement lisible, en docké comme un portable.

Beau comme un camion et assez souple pour qu’on puisse le partager avec ses enfants, Lost in Play ne manque pas d’atouts. Un dessin animé interactif qui se croque le temps d’un weekend et auquel on rêve déjà d’une suite peut-être plus velue.

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