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Hotline Miami 2

Fougère par Fougère,  email  @JeSuisUneFouger
 
Hotline Miami 2 semble être un client parfait pour en remettre une couche à propos de la violence dans les jeux vidéo et de son influence sur la psyché des joueurs. Mais se serait tomber dans un piège tendu par les développeurs, et ne pas voir les dommages ô combien plus pernicieux qui atteignent ceux qui vont y jouer.
Les troubles obsessionnels compulsifs tout d’abord, causés par un gameplay punitif et addictif. Dennaton Games maitrise son sujet et le prouve en agrandissant les niveaux, avec beaucoup d’espaces ouverts, et en multipliant les armes à feu. Vous devrez apprendre ces niveaux, pouvoir les parcourir les yeux fermés pour réussir à les compléter et passer au suivant. Cet apprentissage se fait à travers la mise en place d’une routine, qui se complexifiera à force de répétitions, et qui devra parfois être repensée tant les niveaux les plus grands sont vicieux dans les choix qu’ils semblent proposer aux joueurs. 
Puis le jeu se servira de cette routine contre le joueur, en changeant radicalement les règles. D’un niveau à l’autre, vous pourrez être restreint dans vos actions, devrez affronter un groupe d’ennemis particulièrement dangereux ou vous déplacer dans 
un niveau doté d’une architecture retorse à souhait, ce qui vous obligera à faire des tentatives de plus en plus désespérées pour comprendre ces nouvelles conditions de jeu.
Tous les niveaux ont donc leur identité propre, nécessitant un apprentissage douloureux qui se fera dans la répétition la plus basique qui soit : Drive.Kill.Die.Repeat. Le tout s’effectue sur une musique hypnotique en parcourant des niveaux inondés de sang.
 
 
Arrivent ensuite les hallucinations sonores et auditives induitent par le titre. Les gros pixels et les personnages moches sont hérités du premier opus, avec une plus grande diversité dans les environnements. Le côté gore est très présent, tout comme les exécutions toujours très violentes, ainsi qu’une scène de viol qui a fait polémique. La musique quant à elle perd le côté « Waouh » du premier jeu, mais elle gagne en diversité et en qualité. Certains niveaux, recommencés de trop nombreuses fois, s’identifieront à l’oreille sans aucun problème, sans cet écœurement parfois associé à de la musique trop souvent écouté.
Mais ces graphismes, couplés à la musique très particulière de chaque niveaux, donne un sentiment de détachement du réel caractéristique des hallucinations. Le même jeu avec des graphismes plus réalistes et une musique orientée rock serait nettement plus malsain 
(qui a gueulé « Comme Hatred » dans le fond ?), mais dans cette ambiance rétro pleine de fluo et de synthé, tout le jeu hurle au joueur qu’il est en plein délire ! Hypothèse largement confirmée par le dernier niveau du jeu, ou même sa scène finale.
 
 
Pour finir, le scénario achèvera les joueurs en provoquant dédoublements de la personnalité et dépressions. Un flic, un journaliste, une équipe qui tourne un film, une escouade des forces spéciales et des jeunes justiciers à la sauce Orange Clockwork. Voilà les personnages que vous incarnerez dans cet épisode, chacun sévissant dans un contexte et une période définie. Tous ont une connexion avec les évènements du premier jeu, mais quant à comprendre la nature de cette connexion, c’est une autre histoire. Rapidement, toutes les personnes que vous croiserez dans les cut-scènes vous sembleront suspectes, l’absence de cohésion dans l’enchainement des niveaux terminera de vous plonger dans la confusion la plus totale. Vous ne saurez plus qui vous incarnez, douterez de l’identité de tous les personnages, pour finir par douter de la vôtre.
C’est ce sentiment qui est maintenu tout au long de l’aventure, et ce jusqu’à la scène finale, qui achèvera le travail de sape mental du jeu en plongeant les joueurs dans une profonde dépression. Ce climax incarne à merveille la futilité des efforts qu’il aura fallu déployer pour en arriver là.

NB : Merci à CBL d'avoir payé de sa personne pour l'illustration de ce test.
Hotline Miami 2 ravira ceux qui cherchent un jeu d’arcade déjanté et punitif. Ceux qui préfèrent les mind fuck et les casses têtes chinois peuvent aussi se jeter dessus. Et il fera un excellent défouloir pour ceux ayant des dommages mentaux. A consommer avec modération.
 
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