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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Contact

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Suda51 et son studio Grasshopper se sont fait un nom dans le métier après avoir créé l’étrange Killer 7 et le pitoyable Michigan : Report From Hell. Les voilà qui débarquent sur DS avec Contact (uniquement en import US actuellement), un action-RPG conceptuel bourré de références qui vise un public très particulier : les geeks. Vu mon score (trop) élevé à ce fameux test, j’aurais dû tomber dans le piège et vous pondre un test dithyrambique. Mais il manque beaucoup de choses pour faire de Contact un gros hit…
Le contact dont il est question est double : c’est d’abord celui d’un professeur avec le joueur. Ce dernier va devoir répondre au début à des questions personnelles et le jeu essaiera de temps en temps de casser ce qu’on appelle au théâtre le 4ème mur, c’est à dire la barrière invisible entre les acteurs et le public. Là où des jeux comme Metal Gear Solid y sont bien arrivés (rappelez-vous de Psychomantis), Contact échoue et ça casse une bonne partie des effets voulus du jeu. Du coup, il ne reste que le deuxième contact bien plus classique, celui du professeur avec un jeune garçon que contrôle le joueur et qui va devoir retrouver des cristaux d’énergie avant que les grands méchants ne s’en emparent.
Ces cristaux sont dispersés sur différentes îles ayant chacune un thème (la plage, la forêt, l'Egype...) et un dongeon avec son boss.

Mother Sucker



On vogue d’île en île à bord d’un ancien galion à la recherche de ces cristaux. On tape sur toutes sortes de bestioles : serpents, militaires, aliens, vaches, blobs…, avec toutes sortes d’armes regroupées en 3 classes : poings américains, armes contondantes et armes tranchantes, ce qui constitue une large panoplie, allant des griffes au sabre en passant par la poêle à frire et la batte de base-ball. En lieu et place d’armures, on trouve différents costumes : cuisinier, mineur… chacun donnant accès à des aptitudes particulières et booste quelques caractéristiques. Ces dernières évoluent comme dans Oblivion : plus vous en utilisez une et plus elle grimpe. Le jeu ressemble beaucoup à Earthbound par certains côtés mais est nettement moins réussi que le titre de Nintendo, essentiellement à cause des combats.

Il est important pour un action RPG que les combats soit dynamiques et relativement variés sous peine de tomber dans l’ennui le plus profond. Dans Contact, on se contente de passer en mode combat et d’aller à côté des ennemis, le personnage frappant automatiquement. Il est possible d’utiliser quelques rares sorts et techniques de combat mais cela n’améliore pas beaucoup le faible intérêt des combats, ce qui est plutôt gênant vu qu’on passe son temps à se battre. Le jeu introduit un élément orignal que sont les autocollants : on les met sur l’écran et ça déclenche un super pouvoir comme transformer tous les ennemis présents à l’écran en animaux faciles à latter comme des moutons ou des chèvres. Eclater des chèvres à coups d’épée… Ah les jeux vidéo ça fait rêver.

L'Aile ou la cuisse



Mis à part les autocollants, le jeu introduit une autre idée originale : la gestion de la bouffe. Dans Contact, on récupère des points de vie en mangeant ce qu’on trouve dans son inventaire : coca, hamburger, steaks, soupes… La bonne idée du jeu est qu’on peut faire la cuisine et créer des plats en ramassant des aliments ou en les achetant. Par exemple, on récupère de la viande en tuant des vaches. Faites-la cuire avec des piments et vous obtenez un kebab. J’avoue avoir passé pas mal de temps à cuisiner même si le nombre de plats possible reste limité. Chaque plat possède un temps de digestion propre et quand votre estomac est plein, vous ne pouvez plus rien avaler avant d’avoir digéré. Ca détruit quasiment tout l’intérêt de la cuisine car c’est très frustrant de devoir attendre dix plombes d’avoir digéré ses plats pour pouvoir remanger et regagner des points de vie pendant que le boss vous massacre. Du coup, on revend presque tout ce qu’on cuisine pour acheter des potions de soin qui ont un temps de digestion très faible.

Entièrement en 2D, le jeu est vraiment beau. Le souci du détail est omniprésent et n’a rien à envier à un Castlevania par exemple. Par contre la DS est sous-utilisée. Mis à part à quelques moments (comme le menu principal sous forme de touches de fonction d’un clavier), on peut se passer du stylet et tout faire au pad. Le deuxième écran n’est pas vraiment utile et montre en permanence le professeur dans son vaisseau qui vous prodigue quelques conseils sans intérêt. Parfois, il vous alertera d’un fait important en tapant du code sur son PC mais l’interaction est quasi inexistante. Pour ne rien arranger, Contact est court pour un jeu de ce genre. Ce sentiment d’inachevé est une constante pour le jeu, comme si les créateurs avaient eu plein d’idées sans les exploiter à fond. Le tout manque franchement d’humour ou alors c’est un humour qui demande un niveau de geekisme que je suis content de ne pas avoir atteint.
Certes, Contact est décalé, très joli et a quelques idées originales. Mais aucune d’entre elles n’est bien explorée ou poussée à fond. On se retrouve avec un action RPG utilisant très mal la DS et dont les combats sont d’un ennui mortel. Peut-être que ces défauts seront corrigés avec la suite mais ce n’est pas moi qui vous recommanderai cet épisode…

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