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Anno 1701

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
S’il y a bien un truc que j’aime faire dans les jeux vidéo, c’est construire. C’est quasiment obsessionnel. Je construis des immenses bases dans les STR, des villes démesurées dans les Sim City, tous les bâtiments et merveilles possibles à Civilization,… En voyant les captures d’Anno 1701, j’ai flairé le piège à des kilomètres : encore un jeu où j’allais passer des heures à construire de belles villes. Mais comme je suis faible et que je n’ai jamais testé un jeu de cette série (Anno 1701 est le troisième), il a fini par atterrir sur mon disque dur. Mais je serais fort et je n’y jouerais pas beaucoup. Qu’est ce qu’il y a chérie ? Il est deux heures du matin et tu as sommeil ? Un dernier bâtiment et j’arrive…
Comment décrire le gameplay d’Anno 1701 ? Disons que c’est un subtil mélange de The Settlers, Sim City, Colonization, auxquels on aurait ajouté un peu de STR. Le jeu se passe sur un archipel d’îles qu’on colonise. On commence sur une île avec un entrepôt et quelques ressources, la plus importante étant l’argent. On gagne de l’argent en faisant payer des taxes à ses habitants qui occupent les maisons qu’on construit. Seulement ils ne paient des taxes que s’ils sont contents. Pour cela, il va falloir satisfaire leurs besoins.

Anno qui c’est ?



Les habitants « évoluent » en 5 étapes : pionniers, colons, citoyens, marchands et aristocrates. Plus ils sont évolués et plus ils rapportent de taxes mais plus leurs besoins sont exigeants. Par exemple, si les pionniers se contentent d’avoir de la nourriture et des vêtements, les colons veulent du tabac et de l’alcool, les citoyens sont friands de pâtisseries et les aristo demandent des bijoux et du parfum. Le pire est qu’une fois qu’ils ont testé une nouvelle denrée, il en demanderont sans cesse sous peine d’être mécontents. Les habitants ont aussi des besoins immatériels : culture, éducation, religion, accès aux soins, centres communautaires…

Globalement, on peut classer les bâtiments de production en deux types : ceux qui vont produire des ressources servant à construire des bâtiments comme le bois, les outils ou les briques et ceux qui vont produire des ressources pour satisfaire ses habitants. Tout marche par chaîne de production. Ainsi, pour faire des outils, il faut des mines de fer. Ce fer sera transformé en acier brut dans des fourneaux chauffés au bois et cet acier sera transformé en outils dans des forges. Les ressources circulent d’un bâtiment à l’autre soit par zone d’influence soit par route.

Le Silence des Anno



Chaque bâtiment de production possède un coût d’entretien ce qui fait entrer le joueur dans un cercle vicieux : pour compenser ce coût, il faut faire plus de maisons pour accueillir plus d’habitants et donc gagner plus de taxes. Mais s’il y a plus d’habitants, la demande en ressources va augmenter, ce qui oblige à produire plus sachant qu’en même temps vos habitants évoluent et qu’apparaissent de nouveaux besoins. Ca devient vite une vraie drogue. Evidemment, le fait que le territoire de jeu soit divisé en plusieurs îles implique qu’on ne pourra pas produire toutes les ressources nécessaires sur une seule île et qu’on doit coloniser d’autres îles. Pour cela, on construit des bateaux (le premier est offert), on découvre les îles en se promenant au hasard sur la carte et on construit un entrepôt sur une île découverte pour commencer la colonisation. Après, on peut créer en quelques clics des routes commerciales permettant de transporter automatiquement (à condition d’avoir un bateau disponible) des ressources d’une île à l’autre.

L’autre solution consiste à faire du commerce. En effet vous n’êtes pas seul dans cet archipel. D’autres joueurs gérés par l’IA ont les mêmes ambitions. Il est parfois plus facile d’acheter les ressources qui vous manquent, plutôt que de les produire. Un des joueurs est une sorte de joker car il pourra acheter ou vendre tout ce dont vous avez besoin. Il vous donnera aussi des missions assez bien rémunérées. Mais comme il ne passe que rarement, vous devez massivement développer le commerce. Espionnez les autres joueurs pour savoir ce qu’ils ont et anticipez leurs demandes, concluez des pactes, essaye de maintenir un équilibre entre ce que vous utilisez et ce que vous vendez…

L’Anno blesse



La guerre est parfois nécessaire pour défendre son territoire. Sans compter les pirates qui parcourent les mers et attaquent vos bateaux… La guerre nécessite deux ressources que sont les armes et les canons afin de pouvoir faire des unités et des bateaux de guerre pour aller au combat. L’aspect STR reste très limité et ce n’est pas franchement une réussite. C’est même le seul gros défaut du jeu. C’est très brouillon et pas spécialement amusant. Même les combats marins manquent sacrément de pêche. Au final, même les plus guerriers d’entre vous mettront cet aspect de côté pour se concentrer sur la partie gestion et commerce qui est d’une richesse infinie.

Les précédents Anno se sont très bien vendus, ce qui a permis aux développeurs d’avoir un gros budget pour celui-là. Ils ont tout claqué dans un superbe moteur 3D. Du coup, Anno 1701 rayonne. Les villes sont magnifiques et très colorées, fourmillant de monde qui va, vient et s’active. La palette de couleurs choisie rappelle un peu celle d’Heroes Of Might & Magic V et le jeu se pare de quelques effets sympathiques comme les reflets des bateaux dans l’eau ou l’affichage des zones non découvertes sous forme de cartes anciennes. L’interface est un modèle d’ergonomie et de simplicité même si les zones d’influence des bâtiments ne sont pas toujours très visibles. Le seul bémol de cette débauche graphique concerne la construction des bâtiments : ils apparaissent d’un coup sans la moindre animation, ce qui contraste avec les animations nombreuses des habitants. Par contre, il semble que le jeu soit bien optimisé donc n’hésitez pas à pousser les détails à fond.

Le Seigneur des Anno



Il reste des milliers de choses à dire sur ce jeu : les tonnes de paramètres possibles pour les conditions de victoire allant de la victoire économique à la proclamation de l’indépendance, les catastrophes naturelles, la gestion des stocks, la recherche, le générateur de cartes aléatoires, le mode mutijoueur assez sympa, les scénarios, …
En plus d’être riche et captivant, le jeu est très progressif et presque nerveux. Il y a toujours de nouveaux bâtiments à faire, de nouveaux besoins à satisfaire, de nouvelles îles à coloniser,… sans oublier le bonheur de voir ses villes évoluer pour devenir plus grandes et plus belles.
Anno 1701 réussit le tour de force d’être très riche sans être trop complexe et d’être le plus beau jeu de gestion existant, tout en tournant sur des bécanes modestes. On accroche très vite à ses mécanismes de gameplay diaboliques, même si la partie STR laisse à désirer. Même si la notion de durée de vie n’a pas beaucoup de sens pour ce style de jeu, Anno 1701 offre la possibilité de faire des parties variées grâce à de multiples conditions de victoire à la Civilization IV. Rigoureux mais chaleureux et parfaitement fignolé, il comblera les amateurs comme les passionnés.

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