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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

Void Bastards

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Humble Bundle Blue Manchu
Supports : PC / Xbox One
Petit rafraichissement inattendu présenté pendant la conférence XO18, Void Bastards de Blue Manchu a immédiatement pris l'une des premières places sur notre liste des étrangetés à suivre en 2019. En même temps, le boss du studio se paye un pédigrée qui force le respect : ex-programmeur chez Looking Glass puis co-fondateur d'Irrational Games avant de partir gérer le développement de Bioshock 2 chez 2K Australia... Autant dire qu'il nous avait déjà vendu son jeu à la simple évocation du terme shooter stratégique. Et c'est au hasard d'une après-midi autour d'une sélection de titres à venir dans le programme ID@Xbox chez Microsoft que nous avons enfin pu prendre en main le bestiau. Le moins qu'on puisse dire c'est qu’on n’a pas été déçus.
Dans le futur alternatif de Void Bastards, on dirige une bande de taulards en fuite qui doivent mettre la main sur tout un tas de pièces de rechange pour réparer leur vaisseau de fortune, l'Arche du Vide et espérer pouvoir s'enfuir de la nébuleuse des Sargasses dans laquelle ils sont en panne depuis bien longtemps. Pour ce faire, le groupe envoie l'un d'eux piller les différents bâtiments qu'ils croisent dans l'espace. Il faudra donc s'infiltrer furtivement par le module d'arrimage avant de looter un maximum l'environnement tout en évitant autant que possible l'affrontement direct avec tout ce qui traîne à bord. Mais avant de s'introduire sur les navires ennemis, le joueur sélectionne d'abord sur une carte à la FTL sa prochaine proie en fonction de son état de santé, son armement et ses besoins. Car tout coûte cher dans l'espace, à commencer par les déplacements qui consomment vos réserves de carburant à vitesse grand V. Chaque embranchement sera donc l'occasion de faire un choix crucial.

Vaudra-t-il mieux aborder un vaisseau de tourisme, au personnel peu ou pas armé mais qui ne stocke finalement que des denrées alimentaires, ou bien s'attaquer à un croiseur militaire bourré de technologie ? En tout cas, Void Bastards ne prend personne en traître et vous informe avant le saut en hyperespace quelles seront les forces en présence et les possibles récompenses. Une fois la cible abordée, on se retrouve devant un FPS plus tactique qu'il n'y parait qui sent bon le System Shock des familles. A peine arrivé dans le SAS, la première chose à faire est d'ouvrir la carte du navire pour localiser les points d'intérêt (ordinateur de bord, générateur électrique, etc.), les bornes de recharge en oxygène, ressource limitée, et les possibles routes sûres dans les coursives qui permettront de survivre au cas où il faille adopter une tactique de retraite anticipée.

C'est d'autant plus nécessaire que les développeurs ont truffé leur jeu de comportements aléatoires. Si l'architecture d'un vaisseau est minutieusement étudiée par ses créateurs, Void Bastards intègre en effet une dose de procédural, dans l'agencement de ce qu'on trouve dans les salles que l'on traverse mais aussi dans certains événements qui peuvent se produire, par exemple, une panne de courant qui va d'abord nécessiter de réactiver le générateur principal pour pouvoir atteindre les pièces les plus avancées ou déclencher le verrouillage électronique des portes derrière nous (et ainsi s'assurer un couloir de sureté qui permettra de fuir tranquillement, le cas échéant) ou encore des incendies qui créent des zones enfumées idéales pour se planquer. Après avoir soigneusement repéré les lieux, place à l'action à l'aide des armes et objets équipés avant de partir à l'abordage. Et ici aussi, Void Bastards fait dans le farfelu et l'imaginatif.



Un chat-leurre mécanique explosif, des pétoires aux effets parfois surprenants selon la cible (et les améliorations qu'on y aura monté), des outils permettant de hacker les défenses du vaisseau, il y en a pour tous les goûts et surtout c'est au joueur de combiner ces différents joujoux pour se créer sa petite aventure à lui, comme dans tout bon immersive sim qui se respecte. C'est d'ailleurs l'une des forces de Void Bastards pour nous qui adorons la grande école Looking Glass, on s'y sent vraiment comme à la maison. Alors certes, on prend son temps, n'espérez pas y retrouver la frénésie d'un DOOM. Mais par contre, soyez certains qu'à chaque run, à chaque felouque spatiale abordée vous aurez cette impression de cohérence et de logique qui fait qu'on apprécie le genre. Et d'ailleurs, le design unique des environnements traversés y fait pour beaucoup.

Chaque classe de navire a son propre code couleur, ses intérieurs caractéristiques et une certaine organisation générale de ses salles. C'est assez frappant dès les premières minutes, on n’a pas l'impression d'être dans une énième itération aléatoire d'un vaisseau mais dans un niveau pensé intelligemment et ça aide encore à se sentir bien dans le jeu. Autre idée de design géniale qui va avec la direction artistique "comic-book" empruntée par le studio, la gestion du bruit du héros et des ennemis. Il n'est pas rare d'entendre des ennemis au loin derrière une porte fermée et de voir en bonus des indices visuels en Comic Sans MS "STEP STEP STEP", "SPLUTT !" et autres "KLAPSH KLAPSH". Non seulement c'est très cool mais ça permet plus rapidement d'identifier le type d'ennemi qu'on va avoir à affronter et établir une stratégie de défense en conséquence.

La meilleure défense, c'est l'attaque et grâce aux Merits (le pognon local) glanés dans les coffres et aux composants récupérés, on pourra crafter un véritable petit arsenal de mods pour nos flingues ! Le procédural y est on l'a déjà dit finement dosé pour éviter les écueils répétés maintes fois par des titres basant leur rejouabilité uniquement sur cette pirouette technique. Si à chaque mort prématurée, on recommence un run dans la peau d'un nouveau prisonnier à la dernière galaxie visitée, la référence au rogue s'arrête là. On récupère ainsi tout le loot amassé précédemment. Seul l'avatar et ses traits aléatoires changent. Ces traits auront d'ailleurs une incidence sur le gameplay, notre héros temporaire possédait lui l'aptitude "Smoker" qui le faisait tousser de temps en temps, ce qui pouvait potentiellement attirer les ennemis proches.
Void Bastards, c'est le shooter stratégique rock'n roll qu’on n’attendait pas et qui nous retourne la tête dès la première partie ! De ce qu'on a joué, les mécaniques semblent toutes déjà en place et s'imbriquent de la plus belle des façons. Le jeu est sur les rails pour une sortie plus tard cette année mais on n'en voudra pas à Blue Manchu s'ils prennent leur temps pour peaufiner ce qui s'annonce comme un excellent titre à venir sur PC et Xbox One.
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