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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

Spore

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
On entend parler d'arlésienne pour Spore mais au fond le titre n'a été dévoilé qu'à l'E3 2005. Le titre a déjà été plusieurs fois repoussé mais il y a énormément de travail fait sur ce jeu. La version qui nous a été présentée datait d'une semaine et demi et semblait être proche de la finale. Nous n'avons pas pu poser nos mains sur le titre et il a fallu se contenter d'une démo de Carol, productrice sur le jeu. C'était d'autant plus frustrant car cette présentation montrait ce qui sera sans doute le jeu le plus fou de l'année. Il est assez dur de retranscrire tout ce qu'on a vu durant cette preview tant le jeu semble dense et complexe.
Rappelons le principe. Spore est un jeu multi-phases où on commence avec une cellule pour finir par coloniser une galaxie. Il y a cinq phases : cellule, créature, tribu, civilisation et espace. Il est possible de toutes les faire dans l'ordre ou de démarrer une partie à la phase qu'on souhaite. Tout commence par la phase cellule. Une gigantesque météorite tombe dans l'eau apportant avec elle la vie (une théorie assez répandue). Dans cette première phase assez courte (entre 8 et 20 minutes), on joue le rôle d'une cellule dans une sorte de pac-man où on mange de l'ADN et des améliorations (pics, dents...) ce qui nous fait grandir. Une fois qu'on a gobé assez d'ADN, on mute ce qui donne lieu à notre première visite dans l'éditeur. Cet éditeur sera omniprésent dans le jeu. Il vous servira à créer et améliorer vos cellules/créatures/unités/bâtiments... Pour cette première visite, on claque quelques points d'ADN pour ajouter des piques ce qui nous permet d'attaquer les autres cellules. Une fois qu'on est devenu suffisamment énorme, on passe à la phase créature.

C'est pas la petite bête qui va manger la grosse



Nouvelle visite dans l'éditeur pour construire sa bestiole. A partir de la grosse cellule, on rajoute des bras, des yeux, des jambes... Ce n'est pas uniquement graphique : ce design influe sur les caractéristiques de la bestiole (combat etc...) et c'est aussi vrai pour la phase cellule. Et hop, plein de créatures de ce style sortent de l'eau pour aller sur la terre ferme. On en contrôle une à la troisième personne et on a divers objectifs qui permettent encore de gagner des morceaux et des points d'ADN. On peut faire copain-copain (il y a des petits cœurs roses mignons qui apparaissent) avec d'autres espèces en chantant ou leur taper sur la tronche. Puis arrive un nouveau passage à l'éditeur où on améliore à fond sa bestiole en claquant des points d'ADN. On peut même écarter les doigts de pied ou relever la colonne vertébrale pour qu'elle se tienne debout. Avant de valider, on peut envoyer sa bestiole dans le test mode histoire de la faire danser. De là, il est possible de prendre des vidéos et des les uploader de manière automatique sur Youtube ou de prendre des photos pour les envoyer par mail. Le but de cette phase est d'être la première espèce à devenir intelligente. Cette phase se finit par un hommage rigolo à 2001 l'odyssée de l'espace.

Dans la phase tribu, on commence par choisir le type de bâtiment qu'on va utiliser et sa couleur. Les points bouffe remplacent les points ADN. La caméra dézoome et on se retrouve dans une sorte de Settlers assez basique. On contrôle ses bestioles façon STR et il faut aller chercher de la nourriture pour faire grandir sa population. On peut acheter des bâtiments et améliorer ses bestioles via l'éditeur avec des outils (masques, protections, armes...). Là encore, on doit remplir des objectifs et des évènements aléatoires surviennent comme l'attaque d'animaux sauvages. Le but de cette phase est de dominer la région (et les autres tribus qui s'y trouvent) soit de manière pacifique soit de manière guerrière.

Harder, Better, Faster, Stronger



La phase civilisation a retenu toute mon attention vu que c'est celle-là qu'a bossé Soren Johnson, lead designer de Civilization IV. Civilisation est un bien grand mot car c'est plutôt une phase STR. On commence par choisir sa mairie et la ville devient entourée du mur. On construit des unités (les religious land vehicules) qui ont deux utilités : récolter de l'argent (qui remplace les points bouffe) et aller convertir les autres villes. La caméra a encore dézoomé et on voit désormais la planète en entier. C'est la guerre ! L'argent permet d'acheter d'autres unités, des tourelles de défenses et des bâtiments. Le but est de convertir à grands coups de canon toutes les autres villes de la planète.

Une fois devenu le maître du monde, il est temps d'aller faire un tour dans l'espace et de se bâtir un empire inter-galactique. Vous avez déjà joué à Ascendancy ou à un autre 4X spatial pour no-life ? Spore propose environ la même aire de jeu : une galaxie immense avec des tonnes de systèmes solaires et de planètes. On se promène dans l'univers à bord de son vaisseau, on effectue diverses missions, on terraforme les planètes (on ajoute des montagnes, des rivières...), on se fritte contre d'autres civilisations... Comble du raffinement : les planètes sont éclairées en fonction de leur orientation par rapport au soleil local (avec un côté jour et un côté nuit). Il est important de préciser qu'à chaque phase, l'IA gère les autres créatures/tribus/villes/planètes qui évoluent indépendamment de vous. Evidemment, on récupère à chaque nouvelle phase ce qui a été créé à la phase précédente.

Sporepedia



"Et c'est tout ?" demanderont les plus aigris. Loin de là. Je doute qu'on ait vu plus d'1% du jeu. Nous n'avons vu que très peu des possibilités offertes dans chacune des phases. Je n'ai aucune idée de ce à quoi servent les différents bâtiments/unités, les possibilités de design offertes par l'éditeur sont infinis... A ce sujet, l'éditeur est vraiment une pièce maitresse du titre. Il est très bien conçu et facile à prendre en main à tel point que Maxis offrira cet éditeur en téléchargement un mois et demi avant la sortie du titre et que les créations les plus réussies seront inclues dans la version finale du jeu. Ce n'est qu'une toute petite partie du côté communautaire du titre.

En effet, en plus de ce qui sera fourni sur la galette par Maxis et de vos créations personnelles, Spore fonctionnera comme un réseau social qui sera un gigantesque vivier de créatures/unités/bâtiments. Par exemple, lorsque vous aurez à choisir votre mairie, vous pourrez piocher dans les créations que les autres ont rendu publiques ce qui va donner lieu à du gros n'importe quoi. Dans la présentation, Carol a affronté une civilisation ennemie dont les bâtiments étaient des cornets de pop-corn et on a vu dans la liste des possibilités des créations du style "legend of zelda temple". Bien plus encore, Spore s'est "facebooké" et permettra d'avoir une liste d'amis/de groupes et de savoir ce qu'ils ont fait avec des phrases du style "CBL a créé une bestiole ignoble et demande votre avis" le tout agrémenté de commentaires.

Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs



Je ne sais pas si c'est un hasard mais bon : lors de la présentation de Burnout Paradise, c'était deux mecs qui étaient venus présenter le jeu. Là c'était trois filles. Sans que ce soit explicitement dit, le jeu ambitionne d'être le nouveau The Sims mais plus en terme de ventes qu'en terme de public visé. Le jeu veut cibler large et ça se voit quand on décrit les phases. La phase cellule permettra d'amuser votre petit neveu un peu idiot, votre petite sœur passera beaucoup de temps à modifier sa créature et à lui choisir des outils et vous, le gros hardcore gamer, vous jetterez à corps perdu dans les phases civilisation et espace. Je n'ai jamais vu un jeu aussi accessible proposer un gameplay aussi riche et aussi complet. Ce côté accessible se retrouve dans les graphismes mignons et colorés (même si la distance de vue des phases créature et tribu est trop faible à mon goût) et la configuration requise : avec une config de 1337 warrior, Spore sera magnifique mais il tournera très bien sur une bécane plus modeste (le PC de démo était un XPS m1710, un PC portable équipé d'un Core 2 Duo et d'une 7900 Go GTX).

La version DS était jouable et c'est Spore au rabais. En clair, il n'y a plus que la phase créature de disponible et le jeu s'appelle d'ailleurs Spore Creatures. L'éditeur est toujours là et semble assez riche mais les graphismes font pâle figure face à un Animal Crossing et on perd évidemment une bonne partie de l'intérêt du jeu. Vous l'achèterez à votre petite soeur quand vous en aurez marre qu'elle pique votre PC pour concevoir sa 50ème créature. Y aura-t-il des versions PS3/360/Wii ? C'est peu probable. Le jeu est bien trop ouvert pour que Microsoft accepte d'ouvrir les vannes, ça ferait un concurrent démentiel à Home/Little Big Planet chez Sony et ça ne tournerait pas sur une Wii. C'est vraiment le genre de jeu pensé pour le PC. Est-ce que la sauce prend ? Ouais, plutôt bien. On sent que c'est un jeu qui a été créé avec la tête et non à coups de pixel shaders, que les graphismes rigolos cachent un potentiel énorme et qu'on risque de passer quelques nuits blanches dessus. En plus d'être bourré d'humour, ça respire la fraicheur et l'originalité.

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