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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

Industries of Titan : capitalisme sauvage

Rozzo par Rozzo,  email
Développeur / Editeur : Brace Yourself Games
Support : PC
Parfois, l’aventure professionnelle prend une drôle de forme. Par exemple, on peut se retrouver à faire les trois-huit, tout en dormant à même le sol de l’open-space, tout ça dans le but de servir un idéal qui nous dépasse. Non, cet article ne parle pas du crunch chez Rockstar, mais bien de l’Early Acess du moment, Industries of Titan.
Mélanger le dungeon crawler et le jeu musical, en voilà un pari osé. Et pourtant, les gars de Brace Yourself Games s’en étaient sortis avec brio dans Crypt of The Necrodancer. Leur jeu suivant, Cadence of Hyrule, s’appuyait sur la licence phare de Nintendo au bonnet vert, tout en raffinant les mécaniques de ce genre hybride. Autant dire que leur prochain titre prend une direction radicalement différente, quoique plus convenue : le city builder.



Titan, une des lunes de Saturne, est une petite planète ayant un diamètre de 5151 kilomètres qui ne paie pas de mine avec son sol rocailleux, son temps de chiotte et une température moyenne de -179 °C. Ça n’a pas empêché différentes corporations de tenter de s’y établir, et de s’y casser les dents. Les ruines de ces tentatives passées jonchent le sol du corps céleste. Votre rôle, en tant que leader d’une nouvelle initiative d’implantation ? Ne pas finir comme eux. L’entreprise qui vous emploie vous offre un quartier Général, une petite parcelle autour de celui-ci, et cinq employés. La suite est entre vos mains. 

Politique de proximité

Après avoir sélectionné un mode de jeu et une difficulté, le titre nous laisse choisir notre corporation, ou presque : pour le moment on n’a pas vraiment d’autre choix que la corpo’ de base, monopole quand tu nous tiens. Bref, on voit notre petit vaisseau décoller d’une station spatiale et se diriger droit vers la planète. Premier constat, c’est beau et c'est tout en voxels. Pour peu qu’on adhère à la thématique cyberpunk qu’on nous met en bouche un peu trop souvent actuellement, la direction artistique du titre fait preuve d’un style certain et on prend un vrai plaisir à voir peu à peu une ville prendre forme autour de notre quartier général.

Niveaux interface, ceux qui ont joué aux derniers Anno seront en territoire connu. On retrouve nos ressources affichées dans le bord haut de l’écran, avec nos chiffres de population. Comme dans Anno, on dispose de trois options de défilement du temps pour accélérer rapidement lorsque c’est nécessaire. On remarque tout de même la présence de filtres servant à trier les informations que l’interface nous envoie, comme le taux de pollution, ou notre répartition électrique. Bien vu.



Délire corporatiste oblige, il faudra mériter chaque centimètre de la planète que le Conseil vous octroie. Ici, votre relation avec votre employeur est symbolisée par une ressource, l'influence. En début de partie tout du moins, l’argent est moins précieux que votre rapport avec Vincent Bolloré. Grâce à celle-ci , on revendique peu à peu des parcelles de terrains, qui sont autant d’emplacements de construction et de récolte de matières premières . Principalement sous forme de minerai et d’isotope, l’un comme l’autre sont nécessaires à votre expansion. C’est après en avoir ramassé suffisamment que l’on peut créer notre première usine. 

F1 exposé plein sud

Composée au début d’un rez-de-chaussée qui ressemble à s’y méprendre à celui de notre QG, l’usine est un endroit vide. C’est à vous d’agencer son intérieur, en y rajoutant des réserves de fuel, des générateurs d’électricité, des pylônes. C’est en oscillant entre construction à grande échelle et à petite échelle que Industries of Titan trace sa propre voie. On se surprend à chercher la meilleure maximisation des emplacements au sein même de notre usine et notre QG pour économiser le plus de place possible. Jusqu’au moment où l’on a assez de ressources pour créer un nouvel étage que l’on va garnir, par exemple de nos premiers espaces d’habitation.

L’accueil de colons sur la planète ouvre tout un pan de jeu inédit. Arrivés d’un spatioport et achetés avec de l'influence, les premiers colons ne sont pas aussi fidèles que vos chers employés. À vrai dire, vous n’en ferez pas grand-chose de constructif. Puis, peu à peu, on installe des stations de visionnage de publicités, qui vous permettent de gagner de l’argent. Mieux même, on peut mettre des postes de conversion, qui font de ces simples civils de vrais bons petits employés, sûrement en leur lavant le peu de cerveau qui leur restait après un visionnage intensif de pubs de la Maaf, la MMA et la Matmut. Cette conversion requiert une ressource que l’on n’a pas mentionnée encore jusqu’ici : les artefacts. Récoltés uniquement par la démolition d’anciennes bâtisses d’expéditions avortées, ceux-ci sont des trésors précieux qui servent de monnaie d’échange avec notre patron et à convertir les citoyens en stakhanovistes optimistes.



Si tout l’aspect gestion de ressources est solide et voué à être amélioré, on reste un peu plus dubitatif sur le système de combat. Pour le moment, on subit des raids de différents ennemis qui nous attaquent en vaisseau. Pour se défendre, on met en place des tourelles de combat. Une option permet de rentrer nos bâtiments pour les protéger. Et c’est tout. Les développeurs sont évidemment au courant du manque de contenu de ce côté-là et promettent de la construction de vaisseau et des affrontements plus intéressants.

En l’état, ce que propose le titre pour le moment n’est qu’un vaste didacticiel présentant les différentes mécaniques du titre, et qui permettent de se faire, petit à petit, la main sur le titre. Malheureusement, c’est au moment où l’on commence vraiment à s’amuser que la fête se termine, au bout d’une poignée d’heures, par le biais d’un conseiller se fendant d’un laconique « C’est ici que le tutoriel s’arrête ». On peut continuer quelque temps à faire évoluer sa colonie, voire chercher les camps de bandits qui se cachent sur la map, mais rien qui ne nous retiendra plus longtemps sur le titre pour l’instant. Industries of Titan est disponible en early-access sur l’EGS, puis sortira en 2021 sur Steam.




ERRATUM : Nous avions mentionné que l'un des personnages disait "C'est ici que l'Early-Access s'arrête" lors de notre première publication. Après vérification, il s'agissait bien d'une erreur, le personnage disant "C'est ici que le tutoriel s'arrête". Aucun panda n'a été maltraité durant cette correction.
En attendant de poser nos mains sur Phantom Brigade, l'autre projet en développement au sein du studio canadien, Industries of Titan souffle un vent neuf, teinté de pluies acides sur le genre du jeu de gestion. Son côté industrialisé assumé, sa direction artistique et ses bonnes idées en font un titre à suivre de près. Bien qu’on aurait espéré plus de contenu à se mettre sous la dent pour étoffer ces fondations, on demeure confiant dans la capacité de Brace Yourself Game à accoucher d’un grand jeu, d’autant plus que la roadmap du titre est pleine de belles promesses.
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