PREVIEW
Gamescom 2025 : les restes du salon
Et voilà, notre couverture de la Gamescom touche à sa fin et comme d'habitude, quand on va voir autant de jeux, il y a des rendez-vous qui ne donnent pas forcément lieu à des previews en bonne et due forme, la faute à des démos prises en cours de route pour cause de retard, ou un contenu pas super intéressant. Quoi qu'il en soit, pour cet ultime article, je vous compile quelques retours de plus.
Black State
Vu pendant l'événement presse de Nvidia, le jeu dopé au RTX et au DLSS tournait comme un charme, mais en guise de démo, on avait droit à une jolie vertical slice de ce que les Turcs de Motion Blur ambitionnent de faire. Et on est dans un petit copier-coller du gameplay de Metal Gear Solid V, des animations du héros très proches aux mécaniques de jeu. Le twist du titre : son côté futuriste avec des minidrones à lancer pour carboniser et faire disparaître les cadavres des ennemis. Surtout, il tente de nous refaire le coup du "SSD magique" avec des portes qui s'ouvrent sur d'autres bouts de niveaux à la manière des portails de Ratchet & Clank: Rift Apart. Le concept est rigolo, mais la démo s'arrête pile au moment où ça devient intéressant.
Phantom Blade Zero
Dernier jeu vu chez Nvidia, le prochain Wuxia (l'action-RPG chinoise à la mode) de S-GAME était également présent sur le salon dans une démo d'une heure et demie, mais nous n'avons pu jouer qu'à vingt minutes de celle-ci. Difficile de se faire un avis dans ce court extrait qui mettait en avant ses combats acrobatiques façon Tigre et Dragon dans un univers post-apocalyptique médiéval fantastique dans lequel les humains sont transformés en pantins. Ça bouge extrêmement bien, c'est très inspiré du Souls-like et la mise en scène est vraiment impressionnante. On reviendra dessus dès qu'on aura une version plus consistante sur laquelle poser nos mimines.
Road Kings
Pauvre de moi, j'avais fait le choix de zapper cet énigmatique rendez-vous pour aller voir un jeu "de camions" chez Saber Interactive, pensant qu'on allait être devant une énième itération de Mudrunner. Après avoir fait des pieds et des mains auprès de Focus pendant tout le salon pour grappiller un rendez-vous ninja, j'ai pu l'essayer pendant, allez quinze minutes, le temps d'être dégagé par un journaliste allemand. Et on est bien dans un American Truck Simulator avec une moustache (et un vrai moteur graphique). J'ai pu faire toute la séquence dans la tempête brièvement présentée dans la bande-annonce du jeu et quelques minutes d'une mission de transport. Le jeu a l'air cool, qui plus est adapté au support manette avec une roue d'actions qui permet de déclencher à peu près tout ce qui est disponible sur les commodos du camtar. Mais par manque de temps de jeu, je préfère me réserver pour une preview plus complète.
Daimon Blades
Avec son nouveau FPS, le studio Streum On sort une suite à E.Y.E. qui ne dit pas son nom. J'ai passé environ tout le rendez-vous à discuter avec ses développeurs qui habitent la même ville que moi. Ils m'ont expliqué les mécaniques complexes et imbriquées de leur roguelite FPS et j'ai dû avoir en tout et pour tout cinq minutes de réelle prise en main. Mais la bonne nouvelle, c'est que le jeu sortira sur Steam le 6 octobre (encore une victime du Silksong-gate, car il devait initialement sortir le 3 septembre). On y reviendra probablement sur Factor en stream ou à l'écrit.
Cosmo Tales
Le nouveau Bohemia Interactive délaisse les champs de bataille pour s'attaquer à la jeunesse. Ce jeu d'action-aventure épisodique est en effet à destination des 10-14 ans et leur proposera des aventures à bord d'un combi-van d'une célèbre marque de République tchèque qui traversera l'espace pour y accomplir des missions. Bon, vu la cible, c'est pas très palpitant et le gameplay est plus que limite. On est assez dubitatif sur le plaisir qu'il pourrait provoquer aux gamins biberonnés aux jeux mobiles, mais le studio nous assure faire des playtests réguliers avec les enfants. Mouaif. Sortie prévue en 2026.
1348 Ex Voto
J'ai un peu halluciné en visitant ce stand, car je pensais être à la bourre pour la présentation alors que pas du tout. Elle était juste ultra courte et faisait partie des petits ratages, ne donnant pas vraiment envie de jouer au jeu. Les développeurs italiens de Sedleo ont voulu rendre hommage au village natal du directeur créatif en créant un jeu tournant autour d'une héroïne, Aeta, apprentie chevalière au XIVe siècle qui va partir à la recherche de son amoureuse, kidnappée par un gang de barbares. On passera le plus clair de son temps à se battre à l'épée dans des joutes pour l'instant ultra mollassonnes. Le clou du spectacle : son directeur créatif qui nous dit avoir ajouté du gameplay à la The Last of Us en nous montrant les quelques boyaux du village qu'on peut explorer pendant une dizaine de mètres pour trouver un coffre. Ouch.
LIMIT ZERO BREAKERS
Je ne suis absolument pas branché jeux en ligne. Alors, quand je reçois un mail de NCSoft qui m'invite à aller voir leur line-up, je fais trois pas en arrière, par réflexe. Dans le lot, on parlait d'un action-RPG non annoncé. J'ai eu beau essayer de faire sortir les vers du nez de la responsable presse, pas moyen de savoir si c'était un jeu solo ou pas. Dans le doute, j'y suis allé. LIMIT ZERO BREAKERS est un jeu d'action à la troisième personne à la Granblue Fantasy: Relink. Comprenez que les combats sont quand même pensés pour être joués en multijoueur. Les développeurs me parlent de gacha pendant que je joue, alors que je n'arrête pas de leur faire confirmer si oui ou non il s'agit un jeu. Bref, en l'état, ça n'a pas l'air mal, les animations sont à pleurer de beauté, le chara design est mignon. Mais si gacha il y a, le titre sera sûrement taillé pour le grind à outrance, alors méfiance. Oh et en fait, le jeu avait déjà été annoncé il y a trois ans, avant d'être renvoyé à la case brainstorming par son éditeur. Cette fois-ci, LIMIT ZERO BREAKERS semble prêt. La preuve, il sera présenté en grandes pompes au TGS de septembre.
Mexican Ninja
Un rogue action en vue isométrique dans lequel on joue... un ninja... mexicain. Pire dernier rendez-vous du salon puisqu'il devait d'abord se tenir dans le cadre d'un showcase Unity dans un hôtel de Cologne, pour qu'on me dise au dernier moment qu'il aurait lieu sur le pavillon roumain. Arrivé sur place, le développeur n'était pas là. Personne sur le stand à part un PC portable avec le jeu qui tournait. Testé pendant une petite vingtaine de minutes, le titre est typiquement ce à quoi je m'attendais, à savoir un rogue de plus aux combats sans réelles sensations et dans lequel on s'ennuie dès le deuxième niveau du run.