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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

E3 2018 : Premiers hachis dans Super Meat Boy Forever

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
 
Dire que Super Meat Boy Forever est un jeu mal aimé avant même d'être sorti serait un doux euphémisme. Il part avec une série de handicaps dans le coeur des fans du premier épisode (certains n'hésitent pas à lâcher des "meilleur platformer de tous les temps") : il en prend le contrepied en se transformant en runner, il adopte de la génération procédurale plutôt que des niveaux minutieusement fabriqués à la main, et Danny Baranowsky n'est plus aux commandes de l'OST. Nous mêmes sommes sceptiques sur le jeu depuis son annonce. Mais ça, c'était avant de pouvoir l'essayer sur le showcase Xbox.
Une seule borne était disponible, et la démo ne proposait pas de génération procédurale, seulement des niveaux préconçus. Tommy Refenes, plus ou moins seul sur le projet depuis qu'Edmund McMillen s'est éloigné de la team Meat pour faire The End is Nigh, était présent pour assurer la présentation. Et il assume totalement le changement de philosophie, expliquant qu'il n'avait aucune envie de refaire le même jeu à l'identique une deuxième fois.

Donc oui, Forever est un runner et oui, il se joue à deux boutons (A et bas). Pour créer chaque niveau, le jeu piochera dans des "chunks" préétablis et générera un niveau unique. En pratique, il n'a donc plus rien à voir avec son aîné, si ce n'est ses personnages, et ressemble beaucoup plus aux runners les plus célèbres, Bit Trip Runner en tête : les deux principales actions sont le saut et le dash au sol. Néanmoins, on y trouve quelques bonnes idées qui rafraichissent considérablement la formule.



Ainsi, même si le nuancier de saut s'est considérablement affaibli, il reste varié. Plus on appuie sur A et plus on plane, on s'arrête de courir quand on arrive face à un mur et qu'on ne touche à aucun bouton, il y a toujours du wall jump, de l'accroche aux parois, des blocs destructibles et des timing à choper. Si, course automatique et convention de scrolling obligent, on se déplace la plupart du temps de gauche à droite, il est possible de repartir vers la gauche en faisant un wall jump ou grâce à des bumps. De cette façon, un obstacle ou un mur peuvent être utilisés plusieurs fois pendant une même séquence, et on se retrouve en présence d'un runner qui contient une bonne dose de verticalité.

Il y a également des ennemis, même si c'est un peu anecdotique. Mais au final, en mélangeant tout ça, on retrouve une composante puzzle, ou plutôt "réflexion à grande vitesse" qui est extrêmement gratifiante. D'autant plus que Forever prend un malin plaisir à surprendre le joueur : certaines scies se mettent à bouger à votre approche, d'autres rebondissent ou reviennent en arrière… Et surtout, il est permissif dans les solutions : éviter une scie mouvante peut se faire en anticipant son saut, ou au contraire en restant collé à un mur jusqu'au dernier moment. Les ennemis peuvent être détruits ou évités. Il existe du contenu caché plus difficiles à aller chercher, comme dans l'original, ouvrant la porte à du challenge et de la gratification supplémentaires.



Le jeu reste certes un die and retry, mais il est moins bête et méchant qu'on ne pouvait le craindre et procure des sensations franchement convaincantes manettes en main. Il reste quelques questions en suspens, notamment les boss et leur design, ainsi que la variété des chunks qui serviront de briques à la génération des niveaux. Ou encore la musique, qu'on n'a pas écouté en jeu. Mais en une seule petite session d'une vingtaine de minutes, Super Meat Boy Forever a balayé un bon nombre d'inquiétudes qu'on pouvait avoir à son sujet. On est par contre curieux de voir ce que le jeu donnera sur mobile : le temps de réaction d'un écran tactile risque de rendre les choses un poil moins fun.
Super Meat Boy Forever n'a presque rien à voir avec Super Meat Boy. Rien si ce n'est l'essentiel : les sensations manette en main. Die and retry nerveux, addictif et beaucoup plus malin qu'un simple runner, il se pourrait bien qu'il réussisse finalement son pari de renouveler l'expérience Super Meat Boy sans être une photocopie.
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