Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

Avec Dispatch, AdHoc sort le grand jeu !

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : AdHoc Studio
Supports : PC / PS5
Le parcours de Telltale a marqué au fer blanc toute une génération de développeurs, désormais éclatée dans quelques studios, depuis la fermeture du géant de l'aventure interactive en 2018. On a ainsi pu voir une partie de l'équipe aux commandes du très cool (mais techniquement daté) Star Trek Resurgence ou du pétard mouillé The Expanse. Et entre autres équipes, on suit de près AdHoc Studio qui nous prépare rien de moins que The Wolf Among Us 2. Mais c'est surtout leur comédie interactive causant de super-zéros, Dispatch, qui nous intéresse aujourd'hui puisque les deux premiers épisodes viennent de sortir. Épisodes, vous avez dit ? Ah shit, here we go again.
Eh oui, le studio nous refait le coup du bon vieux jeu d'aventure en huit épisodes façon séries TV (fun fact, de nombreux réseaux de télévision s'y remettent également). Livrés à raison de deux toutes les semaines et autant d'heures de jeu, ils nous mettent dans la peau d'un "répartiteur", payé par une société privée pour envoyer des héros s'occuper des problèmes en ville, le tout confortablement installé dans l'un des bureaux du centre d'appels du Superhero Dispatch Network (SDN).

Notre protagoniste, Robert Robertson, est un ancien super-héros sans pouvoir. Précédemment connu sous le pseudonyme de Méca Man, il a vu son armure de combat détruite lors d’un affrontement contre sa mystérieuse et impitoyable némésis, Shroud. Perdu, meurtri, il se voit alors proposer un deal par la patronne du SDN : piloter le travail d'une bande d'ex-super-vilains ingérables. En échange de quoi le réseau s'engage à reconstruire son armure. Et voilà en substance le pitch de départ d'une aventure interactive qui n'a rien à envier aux artifices créés par Telltale. En effet, AdHoc Studio a totalement modernisé la formule pour sortir quelque chose de plus adulte, de plus efficace et de plus intéressant pour le joueur.

 
Déjà, le jeu n'est pas avare en cinématiques et a troqué les textures fades et les modèles bas de gamme pour un rendu 3D cell-shadé absolument sublime. C'est bien simple, pour un peu, on croirait regarder une série animée. C'est seulement lorsque l'on voit apparaître des QTE à l'écran qu'on se souvient que non, c'est bel et bien un jeu vidéo. Les angles de caméra, la fluidité de l'image, les détails dans tout ce qui est présent à l'écran, les éclairages qui baignent les scènes, le jeu transpire la classe à chaque séquence.

Qui plus est, il est mis en valeur par une bande originale qui tabasse et qui colle parfaitement à l'action. Mais à part ça, on y fait quoi ? Eh bien, en tant que répartiteur, on passe le plus clair de son temps devant l'écran CRT d'un rétro PC façon Commodore CBM ou l'une des stations de raffinement des macrodonnées de Severance. Sur notre écran défilent les demandes des habitants et autres sociétés alentour. Ça va de la grand-mère qui a besoin de quelqu'un pour faire descendre son chat d'un arbre à la start-up qui veut faire le buzz lors de la présentation de son dernier gadget en s'adjoignant les services d'un super-héros, en passant par la résolution de cambriolages.
 
Et pour des besoins aussi variés, il fallait une équipe aux compétences tout aussi vastes. Chaque membre vient avec ses qualités, ses défauts, classés parmi cinq catégories qu'on pourra faire progresser au fil des victoires : bagarre, vigueur, endurance, communication et intelligence. Il faudra donc jongler en temps réel entre les demandes farfelues des clients, les disponibilités de son équipe (les héros ayant besoin d'un laps de temps de repos entre deux "missions", comprenez un cooldown avant de pouvoir les renvoyer sur le terrain), mais également les spécificités propres à chacun.

En plus de leurs super-pouvoirs intrinsèques (invisibilité, insensibilité à la douleur, etc.), ils auront des capacités uniques qu'il faudra découvrir au fur et à mesure du jeu (untel se déplace plus vite lorsqu'il part seul en mission, un autre a besoin de briller lorsqu'il est envoyé en groupe). Le jeu propose un peu plus de gamification via les séquences de hacking qui permettent de déverrouiller par exemple l'accès à des caméras de sécurité.



Il faudra ici se déplacer dans des systèmes informatiques en dispensant des séquences de flèches directionnelles au clavier/pad directionnel à certains moments pour avancer. Rien de bien incroyable, mais ça permet de varier les plaisirs.
 
Enfin, les phases de dialogues à choix multiples pendant les cinématiques rappellent les meilleurs souvenirs des jeux Telltale Games à base de "machin se souviendra de ça". Et s'il n'est pas encore possible de juger sur les impacts à long terme de nos choix sur les deux premiers épisodes, nul doute que les développeurs tordront la trame scénaristique plus tard dans le jeu. En tout cas, les choix et les dialogues sont tour à tour adultes (voire très adultes, le jeu évoquant dès le premier épisode la nudité et le harcèlement), espiègles, touchants et la plupart du temps très drôles.

Un script qui ne serait rien sans les voix des personnages portés par un casting complètement zinzin : Aaron Paul (Breaking Bad, BoJack Horseman), Erin Yvette (Hades II) Jeffrey Wright (mon chouchou dans Westworld), Laura Bailey et d'autres stars du petit écran ou du YouTube-game. Chacun joue son rôle à la perfection, comme s'ils avaient été taillés pour eux. Franchement, c'est du grand art et je suis déjà conquis.

Même s'il reste un paquet d'inconnues sur la suite que va prendre le scénario de Dispatch, le titre m'a happé comme rarement un jeu d'aventure n'avait pu le faire. La production value est folle, les dialogues affutés et adultes, la relation entre Robert et son équipe de super-vilains en reconversion est super attachante. Bref, de mon côté, j'ai déjà fait un rappel dans mon agenda pour les épisodes de mercredi prochain !

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews