Kotaku a pondu un papier intéressant sur le fonctionnement d'Ubisoft Montreal et principalement sur ce qu'ils appellent l'interprojet. Le principe est simple : quand un dev finit son boulot sur un jeu, il n'est pas toujours réassigné directement à un autre projet. Il est parfois transféré dans un batiment spécial appelé "160" et il passe en mode "interprojet".

Concrètement il glande toute la journée pendant des jours/semaines/mois en attendant d'être assigné à un nouveau jeu. Mais ce n'est pas tout : les dev doivent parfois passer des entretiens pour rejoindre telle ou telle équipe comme s'ils ne travaillaient pas pour Ubi. Ceux qui restent trop longtemps en interprojet peuvent finir par être virés. Il y aurait entre 50 et 100 dev en interprojet à tout moment, le studio comptant au total 3000 dev.

Ce fonctionnement peut paraitre assez étrange pour le reste du monde mais pour les français qui bossent dans l'informatique il ressemble fort au fonctionnement des SSII. Remplacez juste les mots "interprojet" par "intercontrat", "équipes" par "clients" et "jeux" par "missions". Le principe est exactement le même : l'entreprise dispose d'un vivier de talents et plutôt que de les virer entre deux missions/jeux, elle les garde jusqu'à trouver une nouvelle mission appropriée.

Le côté positif est une certaine sécurité de l'emploi. On sait qu'à la fin d'un projet on ne finira pas à la porte. Pour l'année fiscale 2013-2014, Ubisoft n'a remercié que 173 personnes sur les 9200 que compte le staff. Quand on lit les histoires de licenciements publiées aussi sur Kotaku, c'est plutôt un bon point. L'aspect négatif est l'avancement. Le fait de ne pas appartenir à une structure fixe rend difficile la progression dans les échelons et donc l'obtention d'une augmentation. C'est ce qui explique le turnover énorme en SSII. Lors de mon court passage chez ALTEN SIR, le turnover atteignait les 33% annuel... On imagine qu'il est nettement moindre chez Ubisoft pour une raison simple : les employés ne bossent pas dans la banque ou les assurances mais sur des projets bien plus cools.

Lire la suite sur le site : Ubisoft : à fond dans la SSII mais pas trop.

Pour celles et ceux qui veulent leur rendre visite pour leur apporter un petit café ou bien une chocolatine avec quelques mots de réconfort, vous les trouverez ici.

On me souffle dans l'oreillette que ce sont -ironie du sort- les anciens locaux de THQ Montreal. Ah bah ça alors. Oui j'ai extrapolé un poil trop fort :o)

< 3% d'interco' c'est honnête! (oui je bosse en SSII)

channie a écrit : chocolatine

Pain au chocolat :3

Un petit coucou d'un gars en interprojet :D

Chouxcoulat ici au Québec (comme dans le sud de la France) on dit chocolatine. :)

Hahahaha, Alten...

The Real Phoenix a écrit :
comme dans le sud de la France

Non.

D-Kalcke a écrit :

The Real Phoenix a écrit :
comme dans le sud de la France

Non.

Si

http://blog.adrienvh.fr/2012/10/16/cartographie-des-resultats-de-chocolatine-ou-pain-au-chocolat/

En bretagne, on dit pain au chocolat. Et puis en amerique du nord, est ce qu'ils font des bon pains au chocolat :D

Au moins ils appellent pas ça "chocolate croissant" ce qui est une aberration. (mais autant que le "cheeseburger" et autres "corn dogs".)

Honnêtement le bâtiment n'est pas aussi lugubre qu'il le décrit, mais ça doit être parce que je suis près de la fenêtre. Et puis si la sécurité de l'emploi déplaît tellement à ces gens là, ils peuvent toujours partir, au Québec t'as pas besoin de 3 mois de préavis (mais la couverture sociale d'Ubi peut jouer aussi dans la balance).

Et rien n'empêcherait ces gens de travailler sur des projets persos si ils le désiraient, t'es pas obligé de te pointer et de passer ta journée sur Facebook. Et pour les protos, oui ce serait bien, sauf que les gens susceptibles d'en faire (prog, gd) ne passent jamais beaucoup de temps en interprojet.

hiroshimacc a écrit :
Et rien n'empêcherait ces gens de travailler sur des projets persos si ils le désiraient, t'es pas obligé de te pointer et de passer ta journée sur Facebook. Et pour les protos, oui ce serait bien, sauf que les gens susceptibles d'en faire (prog, gd) ne passent jamais beaucoup de temps en interprojet.

Non mais avoir besoin d'un GD pour du proto c'est très surfait !

Article sans intérêts.

hiroshimacc a écrit :
Et rien n'empêcherait ces gens de travailler sur des projets persos si ils le désiraient, t'es pas obligé de te pointer et de passer ta journée sur Facebook. Et pour les protos, oui ce serait bien, sauf que les gens susceptibles d'en faire (prog, gd) ne passent jamais beaucoup de temps en interprojet.

C'est ce que j'allais demander. De loin ça parait une situation idéale pour bosser sur des projets persos.
Du coup c'est qui les mecs qui restent en interprojet essentiellement ? Les graphistes ?

En même temps si t'as pas plus de 2 mois (au pif) en interprojet et que tu sais que tu peux être appelé à tout moment, c'est difficile de commencer un vrai projet perso, qui nécessite une visibilité sur 3-4 mois minimum. La vraie situation idéale pour les projets perso, c'est le chômage rémunéré (le vrai chômage, pas le chômage entre deux contrats).

The Real Phoenix a écrit :

D-Kalcke a écrit :

The Real Phoenix a écrit :
comme dans le sud de la France

Non.

Si

http://blog.adrienvh.fr/2012/10/16/cartographie-des-resultats-de-chocolatine-ou-pain-au-chocolat/

Tu viens d'apporter la preuve que j'ai raison, le sud-ouest n'est pas le sud de la France :p

On est d'accord c'est pas LA situation idéale, mais quitte à aller au taf autant faire quelque chose.
Perso ça m'arrive de bosser sur un proto pendat un ou deux jours comme ça juste pour le fun.

D-Kalcke a écrit :

The Real Phoenix a écrit :

D-Kalcke a écrit :

The Real Phoenix a écrit :
comme dans le sud de la France

Non.

Si

http://blog.adrienvh.fr/2012/10/16/cartographie-des-resultats-de-chocolatine-ou-pain-au-chocolat/

Tu viens d'apporter la preuve que j'ai raison, le sud-ouest n'est pas le sud de la France :p

Je suis né à Nice et j'y vis. Je peux t'assurer que si tu demandes dans un café ou une boulangerie (n'importe où en fait) une chocolatine, personne ne comprendra ce que tu veux, de Menton à Montpellier. Au mieux on t'apportera un chocolat chaud ;)

Vous vous coucherez moins con :

"jusqu'à la bataille de Castillon (1453), l'Aquitaine était un territoire anglais, raison pour laquelle ses habitants y parlaient en partie l'anglais. Les Anglais disaient "chocolate-in bread", ce qui revient à parler de la Chocolatine"

Et cette patisserie a vu le jour à Bayonne avec l'import par bateau du cacao et les premiers chocolatiers qui étaient des réfugiers juifs.
Normal que le nom irradie donc dans le sud-ouest.

Donc CQFD, un pain au chocolat, c'est du pain avec du chocolat dedans, ça n'a aucun sens, chiens et chats couchant ensemble.

Pourtant il semble que "pain au chocolat" soit la traduction de "chocolate in bread".