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Starcraft 2: Heart of the Swarm

kimo par kimo,  email
Blizzard n’a plus la réputation qu’il avait il y a quelques années. Son rachat par Activision, la crise de la sainte trinité Starcraft 2 et la sortie désastreuse (comme le jeu, ajouterons certaines mauvaises langues) de Diablo 3 ont fini par rendre méfiant même le plus fidèle de ses fans. Si le service après vente, la qualité des jeux et les promesses –pas toujours tenues (hein le pvp de Diablo !)– ont su calmer et convaincre une majorité des joueurs, l’aura de l’Américain en a souffert. La sortie fracassante de Heart of the Swarm n’a pas été non plus exempte de nouvelles polémiques. Le raccourcissement du nombre de missions sous prétexte que certains joueurs se seraient plaints de la durée de la campagne Wings of Liberty (mais quels joueurs? encore un coup de la majorité silencieuse) reste un peu en travers de la gorge. Mais une fois le jeu arrivé, c’est la bave aux lèvres, prêt à oublier toutes ces histoires triviales et à enfin faire triompher l'essaim qu’on se lance dans Heart of the Swarm.

Pour les seins !



La campagne reprend là où WoL l’a laissée : Kerrigan redevenue humaine s’est acoquinée avec le fiston de Mengsk et Jim Raynor, qui lui sert des « chérie » à tout va. Seulement, lorsque papounet arrive pour détruire les rebelles, les deux tourtereaux sont séparés. Raynor passe pour mort, exécuté par le Dominion. Évidemment c’est pour de faux (on ne sait pas pourquoi, mais c’est pour de faux). Hélas Kerrigan est déjà repassée du côté (mi-)obscur, prête à tout pour tuer l’homme qui a tué son homme et l’a jadis abandonnée aux Zergs. Voilà donc ce qu’est devenu le conflit intergalactique du premier Starcraft. Le scénario n’a rien de très excitant, mais votre périple vous mènera quand même sur Char et à la rencontre des Zergs primordiaux, histoire d’en apprendre plus sur Amon le créateur des Zergs. Zeratul viendra même vous coller une prophétie dans les pattes, histoire qu’on comprenne bien que dans le troisième épisode bien consensuel, tout le monde devra se réconcilier et s’allier contre le gros vilain (ouah, le gros spoiler).



Ceux qui espéraient une campagne dynamique peuvent retourner se coucher. Le jeu se déroule presque rigoureusement comme WoL : on choisit une planète sur laquelle il y a une série de missions durant lesquelles on récupère des unités, puis on passe à une autre planète. Sauf que les missions à choix multiples ont disparu, exit donc le côté vaguement libre de la campagne Terran. Chez les Zergs, ça file droit. Bonne nouvelle par contre, malgré la constante présence de Kerrigan, le nombre de missions héroïques est assez réduit, permettant au joueur de pleinement exploiter les mécanismes de jeu Zergssi particulier. On évite donc le syndrome Warcraft 3, même si les joueurs de Diablo 3 auront de furieux flash-back durant le combat contre Baal le Zerg primordial.


It’s so easy to be a zerg


Les missions en elles-même reprennent certaines ficelles de WoL, mais n’ont vraiment rien de mémorable ni d’épique. C’est sans doute plus simple de mettre en scène la résistance héroïque des Terrans face à des vagues incessantes de Zergs, mais là, ni les situations ni les objectifs ne viendront jamais vraiment faire monter l’adrénaline, et certaines missions très médiocres auraient mieux fait d’être reléguées à la borne d’arcade du Zerg Bar (le passage en Battlecruiser). Pourtant il s’en passe des choses : reconquête de Char, affrontement contre des fanatiques Protoss, rencontre avec des races exotiques, mais hélas, rien au niveau des missions Protoss de WoL où de l’invasion de Char.



Le fait que la campagne soit d’une facilité affligeante n’arrange rien. Je précise que j’y ai joué en « difficile » et que j’ai testé ensuite le dernier tiers des missions en « brutal », pour voir. J’en suis resté incrédule et pourtant je suis loin d’être un pro. A peine plus de dix heures pour en finir en faisant tous les objectifs secondaires (même s’ils ne servent à rien une fois Kerrigan au niveau maximum). Les premières missions peuvent se faire quasi intégralement au Zergling raptor, les autres à l’ultra qui ressuscite. Et il n’y a pas que ça, du Baneling sauteur au Roach nécromant, c’est la foire aux unités invincibles. Pas la peine de faire une composition équilibrée, spammez juste les deux mêmes et c’est la victoire garantie. D'autant que certaines mécaniques de jeu ont été simplifiées dans la campagne pour éviter au joueur trop de multitâche (pas d'injections). Si on y ajoute une Kerrigan surpuissante présente sur chaque mission, c’est la Bérézina. Avec une bonne utilisation de ses compétences, elle peut détruire de petites bases à elle-seule. Pas la peine de construire d’unités défensives, Kerrigan est là. Et c’est sans compter ses améliorations pour l’essaim, qui sont souvent surpuissantes(coucou « mucus malin ») et qu'on peut en plus changer par la suite. Toutes les missions finissent alors par se jouer de la même façon, et peu importe l’objectif ou le temps limite, on peut tout raser avec un bon vieux A-click. Bref si vous êtes un habitué, jouez en brutal.


T’as pas un Kerrigan ? Il me faut de l’essence...


Entre les missions, Blizzard ne s’est pas foulé non plus. Kerrigan habite désormais son propre vaisseau de commandement, le Léviathan. Mais ça n’a rien à voir avec l'Hyperion de Jim Raynor ! Ici, on a deux « pièces » modélisées : la salle de briefing dans laquelle s’entassent tous les personnages secondaires (avec qui vous pouvez échanger cinq lignes de dialogues hyper-répétitifs entre deux missions « je veux de l’essence » ou « j’ai beaucoup à apprendre »), et le bassin génétique du vaisseau. Vous pourrez y sélectionner l’une des trois évolutions disponibles pour chacune de vos troupes, ainsi que participer à des missions d’évolution (des tutoriels en fait) vous permettant de choisir -définitivement cette fois- entre deux types de souches (vous êtes plutôt Baneling sauteurs ou multiplicateurs ?). Le travail de finition est loin d'atteindre le niveau de WoL: son Jukebox, ses flashs infos, ses objets-souvenirs et ses personnages accoudés au bar. Là on a plus l’impression de participer à une quête annexe bâclée de Mass Effect.



Techniquement, ça reste correct sans plus. La campagne est victime de quelques bugs, et d’incompatibilités de raccourci clavier très agaçantes. Certains personnages modélisés dans le Léviathan sont franchement laids. Sur le terrain, le jeu tient quand même toujours la route et la plupart des améliorations ont même été ajoutées à WoL : meilleures physique, creepplus beau... Gros regret par contre concernant les animations de certaines actions : les unités qui sautent ou la capture des vipersfont vraiment de la peine à voir.


Battle.net of the Year


Reste alors à donner son avis sur le multi histoire de se faire insulter un peu dans les commentaires. C’est comme d’habitude le cœur du jeu. Le nouveau Battle.net commence enfin à être compréhensible, le mode arcade permet de trouver son bonheur avec des cartes qui sont souvent meilleures que les campagnes officielles. De ce côté là, le contenu est quasi inépuisable, promesse d’une durée de vie en acier trempé tant que les cartes restent gratuites.

Et la grosse question : les nouvelles unités justifient-elles la sortie de cette extension ? Pour avoir joué sur la beta, c’est clair qu’il subsiste encore quelques problèmes d’équilibrage. Les nouvelles unités apportent quand même une grande bouffée d’air frais à un metagame qui s’était paralysé sur certains match-up (l’horrible late game PvZ et son vortex). Vous pouvez donc oublier vos vieux build orders, la plupart doivent être adaptés. Sans entrer dans les détails, les possibilités offertes aux Terrans (Widow Mine et Battle Helion) et aux Protoss (l’aérien et Mothership Core) sont extraordinairement puissantes et permettent de couper court à certains timingssurexploités. Les Zergs apparaissent comme les plus bancals dans cette extension qui leur est pourtant réservée, le Viper reste une bonne unité mais le late game Protoss voyd ray+colossus fait très très mal. Bref si certains choix font déjà jaser la communauté, les choses devraient bouger, ce qui est une bonne nouvelle en soi.

Testé à partir d'une version commerciale fournie par l'éditeur. Captures piquées sur le site officiel parce qu'on a oublié d'en faire.

On pourrait mettre moins, mais la base reste de qualité, et on le sait, Starcraft 2 c’est aussi un petit peu plus qu’un jeu. Hélas pour le solo, la déception est amère après les promesses de Blizzard de produire trois campagnes de qualité. Sur ce point là, ce second chapitre n’arrive pas à la cheville de son prédécesseur. Peu inspiré, assez court et très facile, Heart of the Swarm peut encore une fois compter sur son multi et sa communauté pour lui sauver la mise... à condition de vouloir mettre 40€ pour quelques unités et une campagne moyenne.

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