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Assassin's Creed Revelations

Niko par Niko,  email  @nik0tine  
Lancée en 2007 par Ubisoft en début de vie de la génération actuelle de consoles, Assassin’s Creed s’est peu à peu imposée comme une des séries de jeux les plus marquantes de celle-ci, avec une véritable montée en puissance. Au fil des années, chacun des épisode a ainsi approfondi, parfois même transcendé le concept de base, jusqu’à Revelations, le quatrième opus qui nous occupe aujourd’hui. Et le premier que l’on pourrait qualifier de décevant.

Revelations... Sacré promesse pour un titre qui ambitionne de clore le cycle Ezio, héros des trois derniers jeux. C’est un protagoniste au crépuscule de sa vie que l’on incarnera une dernière fois : Ezio part sur les traces de son ancêtre Altaïr, le légendaire maître-assassin, pour percer les secrets que celui-ci a caché dans la bibliothèque de Masyaf, l’ancien quartier général de la guilde. Des secrets également convoités par les templiers, bien évidemment. Cette quête va mener notre héros à Constantinople, sur les traces des cinq clés donnant accès à la fameuse bibliothèque.





Constantinople sera l’unique véritable terrain de jeu de cet épisode, mais Ubisoft a apporté un soin incroyable à celui-ci. Au point que l'on est probablement devant la ville la plus réussie de la série, avec modélisation magnifique, des quartiers et des places bien reconnaissables, et des monuments reproduits avec une grande fidélité. L’ambiance de cette cité cosmopolite grouillante est envoutante, presque palpable.

Hélas, le studio s'est cantonné à la modélisations de la ville strictement intra-muros, et il faudra oublier les petites excursions dans la campagne aux abords de la cité du précédent épisode. On y perd en surface (les montures ont d’ailleurs totalement disparu) et en variété, et c’est bien dommage. Quelques rares missions permettent bien de s’échapper quelques minutes de ce carcan, mais celles-ci sont finalement peu nombreuses.

Si la ville est (lègèrement) plus étriquée, c’est néanmoins un véritable plaisir d’aller bousculer les passants et de courir comme un dératé sur ses toits, grâce à une petite nouveauté, la lame-crochet, qui permettra d’accélérer la grimpette et d’emprunter les tyroliennes. Les phases de parkour y gagnent encore en fluidité, au point qu’échapper aux gardes ne pose jamais le moindre problème.





Tout comme Brotherhood, Revelations a été développé en une petite année. Si cela ne se ressentait pas vraiment il y a un an, l’épisode de cette année présente les séquelles de ce choix. Ainsi, plutôt que d’approfondir vraiment le concept, ce nouvel AC capitalise beaucoup sur les mécaniques posées par l’opus précédent : on retrouve très tôt dans l’aventure des side-quests permettant de recruter des membres de la guide, qu’il faudra entraîner en les envoyant remplir des missions en Europe. Les tours Borgia ont cédé leur place à des repaires templiers qu’il faudra reconquérir en tuant le maître des lieux, et ainsi avoir la possibilité d'acquérir les commerces environnants, source quasi intarissable de liquidités.

Quasi intarissable, car il faudra désormais être capable de conserver ces repaires une fois libérés : si Ezio se fait trop remarquer, les templiers finiront par attaquer un de vos repaires. L’occasion pour Ubisoft d’intégrer un mini jeu de tower defense simpliste et pas franchement réussi. Heureusement, une seule séquence de ce type est strictement obligatoire au déroulement du scénario, et on apprendra bien vite à les éviter, quitte à passer un peu de temps à payer les hérauts locaux ou à assassiner les témoins gênants pour faire baisser son indice de recherche.

Autres nouveautés plus superficielles, la vision d’aigle trouvera enfin une vraie utilité avec la possibilité de suivre des pistes ou de voir les chemins de ronde, et on pourra désormais confectionner des bombe à partir d'ingrédients prélevés dans les coffres ou sur le corps de nos ennemis (autant dire que vous ne serez jamais à cours). Cela permet de varier un peu ses approches, mais ne changera pas radicalement la manière d’aborder les situations.





Malgré ce manque de nouveautés marquantes qui entraîne cette étrange sensation de jouer à un Brotherhood transposé dans le détroit du Bosphore, l’aventure reste très agréable à jouer. Quelques missions mémorables ou à la mise en scène particulièrement soignée (notamment les niveaux fermés, on sent qu’Uncharted est passé par là) participent grandement à ce plaisir. Un plaisir cependant de plus courte durée que les précédents numéros : la quête principale comporte 9 chapitres assez vite expédiés, et le jeu est moins fourni en terme de quêtes secondaires et d'items à acheter. La narration est en progrès, mais si l’ensemble est mieux écrit, on voit encore venir les twists de très très loin. Dommage.

Le scénario ne tient d’ailleurs pas les promesses énoncées dans le titre du jeu : le personnage d’Ezio ne recèle guère de mystères, et les phases aux commandes d’Altaïr sont extrêmement courtes et ne font pas avancer le schmilblick. Seul le background de Desmond est (un peu) étayé, et il était temps sachant qu’Ubisoft va s’en débarrasser dès le prochain épisode. Le jeune homme (qui a inexplicablement changé de tête depuis le dernier épisode) a droit à une poignée de niveaux en vue subjective, dans lesquels on avancera en construisant un chemin avec des blocs devant nous. Oui, c’est aussi chiant et hors sujet que ça en a l’air.

Assassin's Creed Revelations reconduit également le mode multi apparu dans Brotherhood. L'équipe d'Ubisoft Annecy a ajouté de nombreux modes, maps, personnages et compétences tout en conservant le principe de la joyeuse murder party. Un multi se juge sur la durée, mais on peut déjà vous dire que ce mode reste agréablement rafraîchissant.

Assassin's Creed Revelations n'est pas un mauvais jeu, loin s'en faut, mais c'est probablement le premier épisode dispensable d'une série qui avait par ailleurs réussi à constamment nous surprendre en révolutionnant sa formule à chaque nouvelle itération. Ubisoft est-il en train de tuer sa poule aux œufs d'or ?
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