Le jeu vidéo a ceci en commun avec le cinéma ou la littérature, c'est que dès qu’on voit sur la jaquette un mec pointer un flingue, on sait à peu près tout de suite à quoi s’attendre. Mais le jeu vidéo a au moins une autre image évocatrice bien à lui : celle d’une silhouette frêle qui court, seule, au pied d’un immense bâtiment. Alors, quand on retrouve cette image-là sur la jaquette de RiME, on croit savoir ce qui va se passer en lançant le jeu. Et on ne croit pas si bien dire.

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le “design par destruction”, qui a consisté à soustraire des mécaniques de gameplay comme le monde ouvert, la survie, les combats

Ah ouais, alors vu la pauvreté des actions qu'on fait dans le jeu (à part se déplacer et activer des trucs y'a rien) je me dirais que deux trois petits combats eurent été sympas, mais vu comme rien que les déplacements sont hachés, en fait non merci.
Le jeu est chouette au niveau visuel et sonore, mais c'est clair qu'on a l'impression de jouer à un Ueda suédé, les déplacements sont laborieux et pas mal d'actions ininteressantes, ou des puzzles qu'on résout souvent sans réfléchir, voire sans faire exprès... En gros le gameplay est mauvais, ça n'est pas un bon jeu en terme de qualités ludiques, comme What Remains of Edith Finch tiens (qui lui est carrément un grossier tire larme creux, doublé d'une histoire sur les darwin awards MAIS avec une super réal/DA).
Ce sont tout deux des jeux Julien Chièze Game of the Year Seal of Approval.

Un jeu sympatoche pas désagréable à parcourir même s'il est clair qu'il a pas le génie de leurs grandes inspirations. Comme leurs autres jeux en fait. Encore que Sexy Brutale a une touche de fraicheur.

Bon après j'irais certainement pas reprocher à un jeu le poétique/onirique/mélancolique comme objectif. Objectif aussi louable que n'importe quel autre. C'est sur l'exécution que le procès peut s'ouvrir.

GTB a écrit :
Bon après j'irais certainement pas reprocher à un jeu le poétique/onirique/mélancolique comme objectif. Objectif aussi louable que n'importe quel autre. C'est sur l'exécution que le procès peut s'ouvrir.

C'est sur que Rime est dans le haut du panier, car sur Steam y'en à une trouzaine de jeux "experience" pompés dans le même genre, mais c'est souvent bien limité quand ça n'est pas du pur foutage de gueule.

D'ailleurs qu'en est-il du Shadow of the colossus like Prey For The Gods, pour le coup autant Rime a surement bénéficié du "design par destruction", autant Prey For The Gods c'est l'inverse, c'est SotC étoffé de mécaniques systématiques à la mode, loot, craft, survie etc... j'ai bien peur que ça le desserve, déjà que la DA bon hein...

Wouhou, mon illustration en bandeau d'ouverture de l'article. Regarde maman je suis sur Factornews !

Ce n'est pas moche mais je me suis fait chier en 5 minutes sur ce jeu...

Crusing a écrit :

un Ueda suédé

Oh, très bon ça, j'aurais voulu la trouver moi-même pour la mettre en titre !