ACTU
Rockstar vous invite à vous syndiquer
Rockstar ne s’ennuierait pas avec le code du travail et semble se vautrer dans la répression syndicale en virant plus de 30 employés en Grande-Bretagne et au Canada. Des amours.
Il y a encore quelques décennies, le syndicalisme se portait plutôt bien. Cependant, celui-ci a un problème majeur : en tentant d’améliorer la vie de la majorité, les travailleurs, il réduit les possibilités de générer des tonnes de richesses pour une minorité, le patronat. Et vous savez quoi ? Il faut défendre les minorités injustement discriminées.
Ainsi, depuis les années 80 et le tournant néo-libéral, nous avons droit à une atomisation du monde du travail et une individualisation des travailleurs, les poussant à aller voir leur managers d’eux-mêmes, (après tout, nous sommes tous une grande famille et pas vraiment une entreprise) et ainsi briser la force de négociation qu’amène le collectif.
Malgré les aides au syndicalisme (statut privilégié pour les délégués du personnel, interdiction de répression patronale pour raison syndicale, etc.), une entreprise peut toujours inventer des raisons pour virer des employés pour leurs engagements syndicaux sans en avouer la vraie raison. Et, au pire, mieux vaut payer des amendes que laisser les employés se réunir et obtenir plus de droits.
Ainsi, Bloomberg nous a révélé (article payant) que Rockstar, petit studio de plusieurs milliers d’employés, vient de se séparer de plus de 30 salariés en même temps pour “faute grave”. Malencontreux hasard, la totalité d'entre eux étaient syndiqués et présents sur un serveur Discord les réunissant aux côtés de membres du syndicat IWGB.
Ce dernier a indiqué, suite à l’annonce des licenciements, que “Rockstar vient juste de commettre l’acte de répression syndicale le plus évident et impitoyable de l’histoire du l’industrie du jeu vidéo”.
Poussé par les médias à expliquer un peu plus la vague mention de “faute grave” donnée sans plus de détails, Rockstar a indiqué qu’ils ont renvoyé “un petit nombre d’individus qui ont distribué et discuté d’informations confidentielles sur un forum public”, ce à quoi les intéressés répondent que ce “forum public” était en fait un serveur Discord ne contenant que des employés de Rockstar et quelques organisateurs du syndicat externes au studio.
Ce gros foutage de gueule ne passant pas, des employés ont décidé de manifester devant les locaux britanniques et plus de détails ont été donnés sur les forums de GTA par un employé assez mécontent des mensonges éhontés de la direction.
Autre hasard, alors que la presse commence à bien parler de cette histoire, Rockstar a annoncé la date de sortie de leur prochaine soupe libertarienne et nihiliste, ce que j'identifie clairement comme un contre-feu, dans la ligne de “Vous voulez parler de nous ? Alors, parlez de nous avec ça. Tout le monde va le reprendre et ça va bien enterrer nos déboires légaux”.
N’ayant pas vocation à être simplement des relais de la communication des différents éditeurs, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas laisser décemment la seule info sur Rockstar être cette date de sortie.
Nous leur souhaitons tout plein d’ennuis judiciaires avec les prud’hommes britanniques, de belles amendes exorbitantes et plein de mauvaise publicité, même si nous savons tous que le public a la mémoire courte. D’autant plus que c’est loin d’être la première fois qu’on entend parler des conditions de travail désastreuses au sein du studio.
Il y a encore quelques décennies, le syndicalisme se portait plutôt bien. Cependant, celui-ci a un problème majeur : en tentant d’améliorer la vie de la majorité, les travailleurs, il réduit les possibilités de générer des tonnes de richesses pour une minorité, le patronat. Et vous savez quoi ? Il faut défendre les minorités injustement discriminées.
Ainsi, depuis les années 80 et le tournant néo-libéral, nous avons droit à une atomisation du monde du travail et une individualisation des travailleurs, les poussant à aller voir leur managers d’eux-mêmes, (après tout, nous sommes tous une grande famille et pas vraiment une entreprise) et ainsi briser la force de négociation qu’amène le collectif.
Malgré les aides au syndicalisme (statut privilégié pour les délégués du personnel, interdiction de répression patronale pour raison syndicale, etc.), une entreprise peut toujours inventer des raisons pour virer des employés pour leurs engagements syndicaux sans en avouer la vraie raison. Et, au pire, mieux vaut payer des amendes que laisser les employés se réunir et obtenir plus de droits.
Ainsi, Bloomberg nous a révélé (article payant) que Rockstar, petit studio de plusieurs milliers d’employés, vient de se séparer de plus de 30 salariés en même temps pour “faute grave”. Malencontreux hasard, la totalité d'entre eux étaient syndiqués et présents sur un serveur Discord les réunissant aux côtés de membres du syndicat IWGB.
Ce dernier a indiqué, suite à l’annonce des licenciements, que “Rockstar vient juste de commettre l’acte de répression syndicale le plus évident et impitoyable de l’histoire du l’industrie du jeu vidéo”.
Poussé par les médias à expliquer un peu plus la vague mention de “faute grave” donnée sans plus de détails, Rockstar a indiqué qu’ils ont renvoyé “un petit nombre d’individus qui ont distribué et discuté d’informations confidentielles sur un forum public”, ce à quoi les intéressés répondent que ce “forum public” était en fait un serveur Discord ne contenant que des employés de Rockstar et quelques organisateurs du syndicat externes au studio.
Ce gros foutage de gueule ne passant pas, des employés ont décidé de manifester devant les locaux britanniques et plus de détails ont été donnés sur les forums de GTA par un employé assez mécontent des mensonges éhontés de la direction.
Autre hasard, alors que la presse commence à bien parler de cette histoire, Rockstar a annoncé la date de sortie de leur prochaine soupe libertarienne et nihiliste, ce que j'identifie clairement comme un contre-feu, dans la ligne de “Vous voulez parler de nous ? Alors, parlez de nous avec ça. Tout le monde va le reprendre et ça va bien enterrer nos déboires légaux”.
N’ayant pas vocation à être simplement des relais de la communication des différents éditeurs, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas laisser décemment la seule info sur Rockstar être cette date de sortie.
Nous leur souhaitons tout plein d’ennuis judiciaires avec les prud’hommes britanniques, de belles amendes exorbitantes et plein de mauvaise publicité, même si nous savons tous que le public a la mémoire courte. D’autant plus que c’est loin d’être la première fois qu’on entend parler des conditions de travail désastreuses au sein du studio.