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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

Qui veut un morceau d'Intel ?

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Intel ne va pas très bien. En août 2024, le constructeur a annoncé un premier plan de licenciement de 15 000 personnes. En novembre 2024, l'entreprise a été dégagée du Dow Jones Industrial Average pour être remplacée par Nvidia. En décembre 2024, Pat Gelsinger a été mis à la porte après moins de trois ans en poste pour être remplacé par Lip-Bu Tan. En juillet 2025, Intel annonçait qu'ils allaient se séparer de 24 000 personnes, soit 15 % de leurs employés. Pour l'année fiscale 2024, le fondeur a réalisé une perte nette de 19 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 53 milliards.

Alors, que s'est-il passé ? La réponse est relativement simple : une série de mauvaises décisions comme rater le marché du mobile, être en retard sur la concurrence (TSMC particulièrement) au niveau de la finesse de gravure, perdre Apple comme client, sous-estimer AMD, rater le marché de l'IA, développer des cartes graphiques que personne ne veut... Pour vous donner une idée, en 2015, Intel contrôlait 99 % du marché des serveurs et 85 % du marché des PC de bureau. Ces chiffres sont tombés à 60 % pour les serveurs et 68 % pour les PC de bureau.

Leur dernière stratégie en date consistait à relancer l'activité foundry, à savoir la production des puces de boîtes autres qu'Intel à l'instar de ce que font TSMC, Samsung et Global Foundry. Ils ont pour l'instant un total de zéro clients sérieux. Intel est tellement à la rue qu'ils utilisent TSMC pour fondre une partie de leurs puces...

Du coup, c'est la grosse panique à bord. Mais c'était sans compter le fait qu'Intel a une valeur stratégique pour les US. Le pays entier et particulièrement les systèmes de défense ont besoin de puces pour fonctionner. Celles-ci doivent être produites sur le territoire histoire que les chaînes de production continuent au cas où (au hasard)  une superpuissance concurrente venait à envahir Taïwan où se trouve la majorité des usines TSMC.

Intel devait déjà recevoir 10 milliards de dollars de la part du gouvernement états-unien après la signature du CHIPS Act sous la présidence Biden et l'administration Trump a décidé que cet argent serait utilisé pour acheter 10 % d'Intel. Peu après, Softbank a racheté pour 2 milliards de dollars d'actions Intel.

Puis Nvidia a acheté pour 5 milliards de dollars d'actions Intel (environ 5 %). En échange, Intel s'engage à intégrer les GPU Nvidia dans certaines de ses puces x86 et à produire des puces x86 spécifiquement pensées pour être utilisées dans les centres de données utilisés par l'IA. On ne donne pas cher des GPU dédiés Intel Arc... Nvidia par contre ne s'engage pas à utiliser Intel pour fondre ses GPU.

Intel serait aussi en discussion avec Apple afin qu'ils investssent dans la firme. L'entreprise de Cupertino produit quasiment toutes ses puces chez TSMC et aurait tout intérêt à diversifier ses chaînes de production. Il y a six ans, Apple avait racheté la division modem d'Intel afin de produire ses propres puces 5G qu'on trouve dans les iPhone depuis le 16. Enfin, AMD négocierait avec Intel pour produire ses puces. Des puces AMD produites par Intel. Si ce n'est pas un signe de l'apocalypse... Il faut dire que tout ce petit monde n'a pas tellement le choix. La même administration Trump pousse les boîtes américaines à produire leurs puces sur le sol US via des régulations et des taxes douanières.
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