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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

Et si on jouait à autre chose qu`à Counter-Strike ?

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Prenez un sport amateur à priori rigolo. Injectez beaucoup d'argent pour en faire un sport professionnel. Vous obtiendrez quelque chose de nettement moins rigolo rempli de tricheurs. NoFrag a publié un papier sur le tournoi de Counter-Strike Global Offensive qui s'est tenu à la Dreamhack et on a l'impression de lire le résumé du Tour de France.

En gros, une semaine avant le tournoi, des joueurs pro se sont faits prendre la main dans le sac par Valve en train de gruger. Ils ont été bannis et ont donc du déclarer forfait pour le tournoi. Les cheats sont sacrément élaborés avec des fichiers dll modifiés, téléchargés depuis le Steam Cloud, ou des cheats directement intégrés dans les cartes sur le workshop. Le pire est que les débiles en question payent cher d'autres débiles qui développent ces tricheries.

Pendant le tournoi, une des équipes a abusé de la possibilité de grimper sur les épaules d'un pote, chose qui existe depuis la toute première version de Counter-Strike et que Valve n'a jamais voulu retirer pour des raisons obscures. L'équipe en question a fini par déclarer forfait. La plèbe peut se dire "je m'en fous je ne suis pas pro" mais si les pros ont accès à ce genre de gruge, dites vous que les tricheurs doivent pulluler aussi sur vos serveurs favoris avec toute la parano que cela génère : on finit par être accusé en permanence de tricherie alors qu'on est simplement bon... 

Les soucis de CS ne s'arrêtent pas là. Outre le fait que le jeu original a soufflé ses 14 bougies et que les versions successives n'ont finalement pas changé grand chose au gameplay, Valve a transformé CS en une véritable vache à lait avec Counter-Strike Global Offensive. Le studio a réussi l'exploit de créer un marché virtuel insensé dans lequel des joueurs payent des fortunes pour acheter des skins pour des flingues. Vous avez bien lu : il y a des types qui payent 60 dollars pour une texture. Forcément, Valve prend sa commission. Valve a aussi tenté de vendre des packs de musiques pour le jeu mais le succès semble moindre.

Le summum de la monétisation a été atteint avec l'Operation Vanguard qui se tient en ce moment. RockPaperShotgun qui est pourtant relativement mesuré d'ordinaire décrit un système qui ressemble à ce qu'on trouve dans les free to play. Pour 6 dollars, on a accès à des cartes créées par la communauté ainsi qu`à deux campagnes comprenant des missions du genre "buter 20 poulets en deathmatch". Mais après chaque mission, il faut attendre un certain temps avant d'en faire une autre. Cependant en plus des missions de base, Valve vend deux campagnes bonus : Maghreb et Eurasia. Ces nouvelles missions peuvent s'intercaler entre les missions des campagnes de base. En clair, vous payez pour réduire le temps d'attente entre deux missions.

Mais ces missions permettent de gagner du loot et de parfois tomber sur un flingue rare qu'on revendra cher sur le marché. Comme en plus le jeu est actuellement en promo, tout le monde s'est rué sur l'Operation Vanguard et le jeu connait des pointes historiques à 350 000 joueurs simultanés. Pourtant le business model consistant à acheter une merdouille pas cher dans l'espoir de gagner x fois sa mise de départ est le même que celui des tickets à gratter. Valve en 2014, c'est la Française des Jeux Vidéo.
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