ACTU
Carte bleue et boules bleues
Une nouvelle ligne de conduite vient d’apparaître pour les développeurs souhaitant publier leurs jeux sur Steam :
[ne pas publier de] Contenu susceptible d'enfreindre les règles et normes établies par les organismes de traitement des paiements de Steam et les réseaux de cartes et banques associés, ou les fournisseurs de réseaux Internet. En particulier, certains types de contenus réservés aux adultes.
Cet ajout coïncide avec le retrait d’une vingtaine de titres, dont un qui semble s’être pris une balle perdue.
Cette nouvelle règle est tout aussi vague que floue, la rendant difficile à suivre, car n’explicitant pas quel type de contenu l’enfreint. Pire encore, elle met en avant un autre problème, la toute puissance des banques et des systèmes de paiement sur les transactions en ligne et par la même sur ce qui peut être vendu sur le net.
Ceux-ci sont historiquement très frileux du cul, comme on avait pu le constater quand OnlyFan réfléchissait à bannir le contenu explicite en accusant JP Morgan de clore les comptes des modèles, ou quand Visa et Mastercard avaient coupé les bourses à Pornhub.
Si vous avez lu ces deux articles et que vous avez l’œil attentif, vous avez probablement remarqué qu’un organisme apparaît systématiquement, le National Center on Sexual Exploitation ou NCOSE pour les intimes.
Sous ce nom bien trompeur se cache en fait un groupe religieux conservateur opposé au mariage homosexuel, aux sex toys, à la pornographie, à la décriminalisation des travailleurs du sexe ou même à l’éducation sexuelle. Ce groupe de lobbying avait même offert un joli trophée à Mastercard pour services rendus envers Pornhub. Et si le cas de ce dernier soulevait un vrai problème, il est difficile de ne pas y voir une opportunité bien pratique de s’attaquer à la pornographie elle-même.
Si je vous parle d’eux, c’est qu’ils n’en sont pas à leur première croisade contre Steam. Il est même assez facile de s’en rendre compte car ces petits malins les documentent publiquement. Si leur implication dans le changement opéré par Valve n’est pour le moment pas connu, il est difficile de croire que les années de lobbying précédant ce revirement n’y sont pour rien.
Sollicité par Polygon, Valve n’a pas répondu à leur demande de clarification. Et si la première salve de jeux bannis tourne surtout autour de l’inceste, rien ne permet pour le moment de savoir si elle sera la seule, ni ce que cette nouvelle règle implique pour l’avenir des jeux « adultes » sur la plateforme.
Pour vous donner un avant-goût de ce qui risque d’advenir, sachez que Fansly a dû mettre à jour ses conditions d’utilisation et bannir le contenu furry pour apaiser les prestataires de paiement.
[ne pas publier de] Contenu susceptible d'enfreindre les règles et normes établies par les organismes de traitement des paiements de Steam et les réseaux de cartes et banques associés, ou les fournisseurs de réseaux Internet. En particulier, certains types de contenus réservés aux adultes.
Cet ajout coïncide avec le retrait d’une vingtaine de titres, dont un qui semble s’être pris une balle perdue.
Cette nouvelle règle est tout aussi vague que floue, la rendant difficile à suivre, car n’explicitant pas quel type de contenu l’enfreint. Pire encore, elle met en avant un autre problème, la toute puissance des banques et des systèmes de paiement sur les transactions en ligne et par la même sur ce qui peut être vendu sur le net.
Ceux-ci sont historiquement très frileux du cul, comme on avait pu le constater quand OnlyFan réfléchissait à bannir le contenu explicite en accusant JP Morgan de clore les comptes des modèles, ou quand Visa et Mastercard avaient coupé les bourses à Pornhub.
Si vous avez lu ces deux articles et que vous avez l’œil attentif, vous avez probablement remarqué qu’un organisme apparaît systématiquement, le National Center on Sexual Exploitation ou NCOSE pour les intimes.
Sous ce nom bien trompeur se cache en fait un groupe religieux conservateur opposé au mariage homosexuel, aux sex toys, à la pornographie, à la décriminalisation des travailleurs du sexe ou même à l’éducation sexuelle. Ce groupe de lobbying avait même offert un joli trophée à Mastercard pour services rendus envers Pornhub. Et si le cas de ce dernier soulevait un vrai problème, il est difficile de ne pas y voir une opportunité bien pratique de s’attaquer à la pornographie elle-même.
Si je vous parle d’eux, c’est qu’ils n’en sont pas à leur première croisade contre Steam. Il est même assez facile de s’en rendre compte car ces petits malins les documentent publiquement. Si leur implication dans le changement opéré par Valve n’est pour le moment pas connu, il est difficile de croire que les années de lobbying précédant ce revirement n’y sont pour rien.
Sollicité par Polygon, Valve n’a pas répondu à leur demande de clarification. Et si la première salve de jeux bannis tourne surtout autour de l’inceste, rien ne permet pour le moment de savoir si elle sera la seule, ni ce que cette nouvelle règle implique pour l’avenir des jeux « adultes » sur la plateforme.
Pour vous donner un avant-goût de ce qui risque d’advenir, sachez que Fansly a dû mettre à jour ses conditions d’utilisation et bannir le contenu furry pour apaiser les prestataires de paiement.