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The Club

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
The Club, c’est un groupe ultra-puissant et ultra-secret qui organise des jeux mortels où huit fous furieux ayant chacun leurs motivations combattent d’autres fous furieux à balles réelles dans divers coins de la planète. The Club, c’est la dernière création de Bizarre développée cette fois pour le compte de Sega. The Club, c’est le shoot le plus dingue et le plus bourrin que j’ai eu l’occasion de tester depuis très longtemps.

On ne va pas revenir sur le gameplay qui a été longuement détaillé dans nos différentes previews. En bref, c’est un TPS où on se promène dans des niveaux très linéaires en tuant tout le monde pour faire le maximum de points. Il y a cinq types d’épreuves. Le Sprint est le mode classique qui consiste à rejoindre la sortie en ayant fait le plus de points possible. Dans Les Temps, c’est la même chose en temps limité. Contre La Montre consiste à parcourir plusieurs fois le même niveau (qui fait une boucle) en un temps limité, sachant qu’on peut regagner du temps en flinguant des ennemis ou en choppant des bonus. Dans le mode Assaut, on ne peut pas sortir d’une petite zone bien délimitée et on doit survivre pendant un certain temps à des vagues d’ennemis qui arrivent de face. Enfin, Survie est la même chose qu’Assaut avec une zone bien plus grande et des ennemis qui arrivent de tous les cotés.


Seager Rosse


Je précise que c’est la version PC qui est testée ici. Sans jouer les extrémistes du clavier-souris, c’est un autre monde par rapport aux versions console. Ici, les headshots sortent avec une facilité déconcertante, on passe très rapidement d’une cible à l’autre, on enchaine les kills à une vitesse folle ... Malgré la vue à la troisième personne, on a l’impression de jouer à un FPS tellement c’est nerveux et rapide. On se prend à retrouver les vieux réflexes de Quake 3 et passé quelques heures de jeu, c’est à peine si on regarde la cible quand on lui tire dessus. Le revers de la médaille est qu’une partie des mouvements du jeu ne sert à rien. Faire une roulade ne sert qu’à perdre du temps, faire un 180 degrés est bien moins pratique que de donner un bon coup de souris et le corps à corps est risible. Avec le temps, on utilise même de moins en moins le zoom à la Gears of War qui ralentit le personnage.

Comme le corps à corps est inutile, la caractéristique Force des personnages l’est aussi. Il vaut mieux miser sur l’Endurance et la Vitesse en prenant Seager par exemple. Comme on refait plusieurs fois les mêmes niveaux pour débloquer les médailles d’or dans tous les niveaux de difficulté (à la PGR), on finit rapidement par les connaitre par cœur. Et comme en plus il n’y a quasiment pas d’IA mais que des scripts, le jeu se transforme presque en un shoot sur rail frénétique. Les stats parlent d’elles-mêmes : au bout de 6H, j’avais déjà tué 4500 personnes. Le plus dingue, ce sont les épreuves de Survie. Ça arrive vraiment de tous les côtés et il faut associer précision et rapidité si on veut dégommer tout le monde. Les montées d’adrénaline sont fréquentes et l’atmosphère oppressante de la plupart des niveaux (surtout la prison et la ville en ruine) ajoute au stress permanent.


Seager c'est plus fort que toi


On ne joue pas à The Club pour sauver le monde des nazis/terroristes barbus/extra-terrestres/postiers en colère. On y joue pour faire des points. D'ailleurs, le jeu est méchamment old school : il y a une barre de vie à l’ancienne qui ne remonte pas automatiquement, il n’y a pas de système de couverture à la Gears of War, il n’y a pas vraiment d’histoire, il n’y a pas vraiment d’IA et il n’y a pas vraiment de fin. Le jeu s’arrête quand vous en avez marre de battre vos propres scores et ceux des potes. Certains vont adorer ce côté arcade très tranché à base de « je débranche mon cerveau » et d’autres vont détester. Si vous n’accrochez pas à la démo, passez votre chemin.

Il est intéressant de s’arrêter un moment sur le système de points. Chaque meurtre rapporte un certain nombre de points en fonction d’un grand nombre de paramètres : le nombre de balles utilisées, la distance de l’ennemi, sa vitesse de déplacement, si c’est un tir à la tête ou pas ... Le jeu distingue les tirs à la tête des meurtres en une balle. L’intérêt est, particulièrement pour la version PC, de ne pas trop privilégier les pistolets et les fusils : on peut aussi faire un score de fou en nettoyant un niveau au jackhammer (une sorte de shotgun automatique) ou au desert eagle ce qui est particulièrement jouissif. On ressent bien la puissance des armes surtout quand ces dernières envoient valdinguer une pauvre victime quelques mètres plus loin. Si on enchaîne les tirs à la tête, ils finissent par rapporter de plus en plus jusqu’à atteindre une limite pour éviter qu’on ne fasse que cela. L’arsenal n’est pas très varié mais réserve quelques bonnes surprises comme ce double canon scié qui rappelle les heures de bonheur sur Doom 2. Par contre, les grenades ne sont pas très efficaces dans les épreuves de course (Sprint, Contre la montre, Dans Les temps) car elles mettent trop de temps à exploser.


Quelle heure est-il ? Seager et demi


The Club, ce n’est pas la baffe graphique du siècle mais ça reste joli et surtout c’est un portage très propre techniquement. Le jeu est stable et pas trop gourmand même s’il vaut mieux diminuer les détails pour atteindre les 60 fps fortement recommandés pour ce style de jeu. Le jeu fonctionne avec le Live For Windows. Le service de Microsoft marche plutôt bien, sait se faire discret et permet de discuter avec ses petits camarades sur 360. Par contre il a un défaut énorme : il faut un compte Live Gold (payant) juste pour comparer ses scores avec ceux qui jouent sur 360. Les musiques de Richard Jacques sont excellentes et la voix qui annonce le nom des personnages avant chaque round et les figures façon Unreal Tournament (« TIR A LA TETE ») colle parfaitement au truc. La VF du Secrétaire du Club est assez risible. On a l’impression d’écouter Frédéric Mitterrand mais ce n’est pas bien grave car on ne l’entend pas souvent. Par contre, certaines armes, spécialement les mitraillettes, font un bruit d’agrafeuse sous silencieux.

The Club n’est pas exempt de tout reproche. Outre les quelques défauts de gameplay relevés plus haut, c’est surtout le level design qui fait tâche. Le fait que les niveaux soient linéaires entre parfaitement dans la logique du jeu. Mais ça n’excuse pas le fait qu’ils soient plats et presque uniquement composés d’une longue succession de couloirs, passerelles, escaliers, petites pièces et de virages à angle droit. Certaines épreuves relèvent nettement le niveau en particulier celles de la ville en ruine. De plus, le jeu est assez rigide : on aurait souhaité que le héros ne soit pas bloqué par un minuscule obstacle ou qu'il y ait un peu plus d'interaction avec le décor. Enfin le multijoueurs est anecdotique. Il aurait été préférable de créer d’autres épreuves et de voir d’autres environnements.

On a rarement fait plus primaire, plus froid et plus bourrin que ce jeu. Au delà de son côté ultra-violent, The Club cache une mécanique impeccable et un système de score très intéressant qui rendra fou les passionnés de jeux d'arcade brutaux. C'est dommage qu'il manque un peu d'environnements différents et que le level design soit loin d'être une merveille.

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