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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Silverfall

hohun par hohun,  email
Chose singulière : alors que j’étais un fan absolu de Diablo 2, je ne me suis jamais penché sur les autres jeux du genre. Le Messie avait déjà tout fait et tout sublimé, pourquoi aller voir ailleurs ? Aujourd’hui, on me confie le test de Silverfall ; c’est l’occasion de voir ce que les frenchies de Monte Cristo ont voulu apporter au genre.

Paré pour un Noël mammaire


Passé la jaquette avec ses deux gros arguments marketing et l’installation cradingue (type Visual Basic avec des boutons qui freezent quand on clique dessus) qui sont du plus mauvais effet, on se retrouve devant un jeu mignon et bien fignolé. Le cell-shading en jette, c’est coloré, les reflets sont magnifiques. Mais ça rame. Un peu ou beaucoup selon le type d’environnement et le nombre d’ennemis ; vous devrez mettre le jeu en low detail si vous voulez faire plus de 30 FPS. Sur un 3,5 GHz, 2 Go de RAM et une 7800 GTX, on fait moins de 10 FPS pendant certains combats et dans les villes, en high et en normal. J’ai du mal à m’expliquer pourquoi, mais je soupçonne secrètement une optimisation pour les cartes Ageia alors que ce n’est pourtant pas le type de jeu qui nécessite une physique poussée, fut-elle masturbatoire.


Or donc, il advint que la comtesse…


…qui s’était baignée dans le sang d’une centaine de jeunes vierges, fut emmurée vive. Rien de tout cela ici, juste un scénario classique. Votre ville se fait attaquer par des démons et vous fuyez. Le game designer a eu la bonne idée de vous faire incarner le chef de la ville, avec beaucoup de compétences débloquées, pour vous faire un avis sur quel chemin prendre par la suite. Bien entendu, ce n’est que temporaire, et on se retrouve vite dans un camp de réfugiés à incarner un héros malgré lui poussé par la fille du chef qui est secrètement amoureuse de vous. Les dialogues ont été travaillés, ils prennent la forme de textes à réponses multiples et l’attitude des NPC varie selon votre comportement. Vous pouvez aussi bien la jouer héros classique que peau de vache, et certaines répliques sont vraiment bien senties. C’est un plaisir de rabrouer vos bots à chacune de leurs interventions, même si cela n’influe pas sur leur comportement en combat. Suivant vos choix de dialogues et les quêtes que vous acceptez, vous serez aussi amenés à vous positionner en faveur de la nature ou de la technologie.


Du Diablo 2 en copie carbone ?


Non. Comme je le disais, l’accent a été mis sur la dualité écolo/mécano. Vous avez dans votre arbre de compétences un encart « nature » et un encart « technologie ». Votre affinité avec l’un ou l’autre est définie par vos choix tout au long du jeu : plus vous choisissez d’aider des partisans de la technologie, plus votre jauge penchera de ce côté, et inversement. Vous pourrez alors choisir des compétences spécifiques à chaque camp. D’autre part, l’équipement ramassé sur les ennemis nécessite parfois une inclinaison pour l’un ou l’autre des camps. Bien sûr votre apparence varie en fonction, et on se retrouve vite à jouer à la poupée, du genre Terminator en slip avec le chapeau de Paul Hogan.
Les développeurs ont voulu limiter les frustrations en permettant une customisation totale du personnage. Il n’y a pas de classes, juste quatre races de départ dont la différence se limite à un encart de compétences « race », pas forcément primordiales. Vous pouvez débloquer les compétences que vous souhaitez, et si vous avez fait une erreur dans le choix de celles-ci, un marchand se propose de vous restituer les points de compétences (moyennant finances, bien entendu).

Dans la partie solo, vous rencontrerez parfois des NPC qui rejoindront vos rangs si vous effectuez la quête qu’ils vous demandent. Chacun a sa spécialité (corps à corps, soin…) et sa personnalité. Vous ne pouvez pas choisir leurs compétences mais vous pouvez les équiper. A noter qu’on peut en prendre deux dans son équipe, ainsi le solo n’est pas trop rébarbatif.
Côté multi, ça reste classique : le mode campagne vous somme de créer un personnage spécial multi et le mode libre vous permet de joindre une partie même avec un personnage solo, mais vous n’aurez alors pas accès à la quête principale. Jusqu’à huit joueurs peuvent joindre, et vous auriez tout intérêt à mettre les graphismes au minimum, si vous voyez ce que je veux dire…


Ah. Et donc ?


Et donc, or donc même, on a un jeu agréable à jouer mais un peu gâché par quelques défauts. Je pense en particulier à la mini-carte qui ne pivote pas en même temps que vous et qui fait que vous devez constamment rectifier votre trajectoire (c’est encore pire à cause de la caméra qui tourne quand le curseur touche les bords de l’écran). Ca n’a l’air de rien comme ça, mais c’est extrêmement lourd au bout d’un moment, et je n’ai pas réussi à m’y faire. Autre petit détail qui a son importance : l’objectif est affiché sous forme d’une flèche sur la mini-carte. Vous me direz « oui, et alors ? » Et alors, ça a pour effet de nous faire aller tout droit. On ne se perd jamais, et pour se rendre d’un point à l’autre on fait souvent une ligne droite, au détriment de l’exploration qui devient volontaire par contraste avec D2 (toujours lui) où on se perdait dans les niveaux à la recherche de la sortie. Du coup, le jeu se finit relativement rapidement, une vingtaine d’heures en solo (je suis arrivé devant le boss de fin au niveau 35 et je l’ai battu sans problème), et je ne vous parle pas du multi. Je vous conseille de mettre le jeu en difficile ; et de fait, je me demande si c’était une bonne idée d’inclure une page de compétences « soin », le jeu devient diablement facile avec un healer dans le groupe. Malgré la présence d’un système d’assurance-vie qui vous fait revenir au camp avec toutes vos possessions si vous mourez, je n’ai pas réussi à me faire tuer une seule fois en difficulté normale.

Une bonne surprise que ce Silverfall. De meilleurs réglages en auraient fait le Diablo-like idéal de cette fin d’année. Il reste intéressant à jouer malgré tout, en attendant Diablo 3 ou encore le test de Dark Messiah, qui devraient tous deux débarquer vers l’été 2008 si j’en crois mon pipomètre.

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