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TEST

Final Fantasy XV – L'épisode Prompto subit tout

miniblob par miniblob,  email  @ptiblob
Développeur / Editeur : Square Enix
Supports : Xbox One / PS4
Arrêtez de vous planquer derrière votre petit doigt, sous vos airs de lecteur bien sage vous cachez assez mal une franche inclinaison au sadisme. On vous propose de nous donner un coup de pouce pour choisir un jeu à tester ? Comme par hasard, c'est un DLC moisi d'un jeu franchement pas engageant qui vous fait réagir. Avouez-le, vous vouliez faire souffrir le malheureux rédacteur chargé de vous préparer le compte-rendu de cette triste odyssée. C'était le cas, mais votre serviteur n'était pas la seule victime de cette affaire, Prompto, la tête à claque officielle de Final Fantasy XV, n'en est pas sorti tout à fait indemne non plus.
Vous vous souvenez de Final Fantasy XV ? Allez, faites un petit effort, vous savez c'est le jeu qui faisait baver d'envie les fans de J-RPG depuis une dizaine d'années et qui s'est finalement révélé si mauvais que certains sont restés bloqués dans une phase de déni en le défendant bec et ongles. Certes, tout n'était pas à jeter dans ce maudit épisode, mais la dernière partie de l'aventure accumulait tellement de défauts qu'elle pourrait à elle seule constituer une compilation des erreurs à ne pas commettre dans un jeu de rôle. Le premier de ces soucis, c'était de troquer l'univers relativement ouvert des premiers chapitres pour un voyage sur rails, au sens littéral du terme puisque c'est dans les wagons d'un train à sens unique que l'on sillonnait le second continent. Heureusement, il restait aux développeurs la possibilité de rectifier le tir dans les DLC. Ils se sont surpassés avec le premier qui était consacré à Gladio et qui prenait la forme d'un couloir insipide. Pour le second, c'est Prompto qui a tous les honneurs. On le retrouve après qu'il se soit fait éjecter du fameux train, à un moment où l'intrigue principale était déjà bien embourbée, et on va assister à ses efforts pour rejoindre ses petits camarades.

Third Person Sadness

Ça commence plutôt mal pour le blondinet, il nous apparaît seul, à bout de force, perdu dans la neige et dès le départ des soldats magitech lui mettent le grappin dessus. Ils pourraient se contenter de l'exécuter ou de le jeter dans un sombre cachot, mais au lieu de ça ils le transportent jusqu'au centre de recherche et de fabrication d'armes le plus mystérieux et le plus important de tout l'empire. Bien entendu, vu que les troufions sont des cracks en matière de sécurité, ils ne prennent la peine ni de le surveiller, ni de l'enfermer. En gros, le scénario du DLC qui tient sur environ deux heures peut se résumer à ça : Prompto s'enfuit du centre, retrouve Aranea qui débarque au passage comme un cheveu sur la soupe, fait un petit tour en motoneige, retourne dans le centre avec la jolie combattante badass pour tout faire péter. C'est bien simple, on dirait le pitch d'un épisode du Caméléon avec Aranea dans le rôle de Mlle Parker. Si vous connaissez un peu Jarod, vous savez qu'il passe au moins autant de temps à se demander qui il est qu'à jouer au parfait petit intérimaire. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que Prompto, en bon disciple, passe une bonne partie de ce DLC à se torturer avec des questions existentielles.



Alors forcément, la question qui brûle tous les esprits (au moins le mien...) c'est de savoir s'il va enfin assumer son amour pour Noctis. Oui, parce que si vous n'avez pas suivi l'aventure, sachez que le petit blond passe son temps à faire des remarques un peu lourdingues dès que le groupe croise une jeune fille, mais à côté de ça il nourrit une véritable obsession pour le prince qu'incarne le joueur... Bref, à voile ou à vapeur, il n'a pas tout à fait choisi, mais surtout il est visiblement submergé par des sentiments qu'il a du mal à assumer. Un point de départ idéal pour explorer plus en profondeur ce personnage ? Pas de bol, ce n'est pas l'avis des développeurs qui préfèrent miser sur son statut d'ancien petit gros craignant d'être de nouveau rejeté par ses pairs... Obèse un jour, obèse toujours ? Telle est la question qui devrait vous tarauder avant de commencer un régime ou de vous décider à détruire l'usine d'armes potentiellement responsable de la destruction du monde. Dans tous les cas, pour FF XV c'est une nouvelle occasion ratée de sortir de son canevas étriqué et d'apporter un brin d'inattendu dans son scénario convenu.

Cloud comme Poutine appelés en renfort

On peut le dire sans peur de spoiler, le fond du scénario du DLC et ses révélations téléphonées ne constituent finalement qu'un gros clin d’œil maladroit à FF VII. Pour faire court, ils ont voulu faire de Prompto un clone de Cloud, le charisme en moins. On peut comprendre qu'il soit tentant d'invoquer le passé lorsqu'on travaille sur une série qui se trimbale autant de fans nostalgiques, mais là ça ressemble moins à un hommage qu'à une tentative désespérée de combler les vides de l'intrigue de base. Finalement, on retient surtout que Prompto est un personnage triste, pas seulement parce qu'il n'est lui-même pas très gai, mais aussi parce qu'il n'y a rien à en tirer et qu'après l'avoir dirigé pendant deux heures on se sent aussi vide que lui. En un mot, ce DLC manque de fond, et c'est dommage parce que sur la forme on n'a jamais eu aucun espoir qu'il apporte quoi que ce soit.



Il suffit en effet de jeter un œil distrait à un extrait de gameplay pour se rendre compte à quel point l'idée d'opter pour une maniabilité type TPS était mauvaise. Des contrôles rigides, une visée foireuse, des ennemis totalement décérébrés, un level-design misérable, une atroce musique électro qui se veut entraînante mais qui part dans tous les sens... on se croirait revenu dans les pires jeux d'action qui pouvaient sortir il y a quinze ans de cela. C'est certain, tous les amateurs de J-RPG rêvent d'être ainsi balancés dans les bottes d'un apprenti Spetsnaz bravant le froid la mitraillette au poing et chassant les bêtes dangereuses sur une motoneige savonneuse. On pourrait ergoter sur tous les points qui font de ce gameplay une véritable calamité, mais on préfère retenir le combat mollasson contre le boss de fin : un affreux sac à PV que l'on asticote patiemment avec une mitraillette en mousse suivi d'une joyeuse séquence de rail shooter. Après tout, pourquoi faire un étron original quand il suffit de copier ce qui se fait de pire depuis des années ?

On espérait que le héros sorte enfin du placard, ils nous le collent au frigo avec un flingue en polystyrène et des états d'âmes dignes d'une midinette finissant son régime. FF XV était sans doute déjà mort et enterré après son fameux chapitre 13, les DLC se contentent d'ajouter quelques clous au cercueil.

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