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Dishonored

Joule par Joule,  email  @j0ule  
Voila enfin Dishonored ! Bethesda nous sert cet automne ce qui est peut-être le titre le plus attendu de l’année par ce que l’on appellera les joueurs confirmés. Avec ses énormes promesses, sa dream team (Raphael Colantonio, Harvey Smith, Viktor Antonov) son univers si particulier et son statut de nouvelle IP, le FPS d’Arkane Studios est attendu au tournant. Autant le dire d’emblée, les doutes, il les observe, les contourne et les étrangle pour les dissiper un à un.

Régent strict


Y’a des mecs comme ça, qui ont vraiment pas de bol. Prenez Corvo, par exemple. Le garde du corps attitré de l’impératrice part loin de chez lui pendant plusieurs mois pour tenter de trouver un remède à la peste qui sévit dans les rues de Dunwall et décime la population. A son retour, non seulement il n’a rien trouvé, mais sa protégée se fait assassiner sous ses yeux et la fille de cette dernière, héritière du trône, est enlevée. Pour couronner le tout, il est accusé à tort du meurtre, et se retrouve jeté aux oubliettes jusqu’à nouvel ordre. Quand ça veut pas, ça veut pas.



Heureusement, un groupuscule appelé les loyalistes vont aider Corvo à s’échapper pour le recruter dans leur lutte contre le nouveau pouvoir mis en place par le Régent. Le petit groupe résistant a fait d’un bar à bière son QG, et ses membres vous enverront faire le sale boulot pendant qu’eux sirotent une bonne pinte et fument des clopes à tire-larigot. Il va donc être question de se venger des traîtres qui vous ont piégé, et de récupérer la petite Emily pour la mettre sur le trône.

Pour cela, vous disposez d’une panoplie d’assassin pour le moins étoffée. Tout d’abord, Corvo ne se balade jamais sans sa lame, qui servira pour des meurtres en douce ou pour les combats au corps à corps. L’autre main portera à loisir flingue ou arbalète, voire rien si vous préférez vous équiper d’un des pouvoirs surnaturels. Ces derniers vous sont donnés par l’outsider, un personnage étrange dont on ne parle que dans les légendes et qui rend visite à votre inconscient en de rares occasions. D’aucuns argueront que certains de ces pouvoirs sont cheatés, libre à eux de ne pas les utiliser. On peut changer d’arme ou de pouvoir très facilement grâce aux touches 1 à 0 sur PC ou via un système de roue de sélection, que l’on peut paramétrer en fonction du pool des différentes aptitudes et armes dont on dispose. Avec une dizaine de pouvoirs et au moins autant d’armes et gadgets, il y a de quoi faire. Sans compter que tout ceci peut être amélioré, avec des plans et de la monnaie pour les choses matérielles, et en découvrant des runes parsemées dans les divers niveaux pour les pouvoirs. Enfin, des charmes d’os aux compétences passives uniques sont également cachés dans tout Dunwall. On peut en équiper jusqu’à cinq différents.



On le comprend donc assez vite, Dishonored va permettre une foule de combinaisons possibles en fonction de la manière dont vous voulez jouer. Les grosbills iront augmenter les caracs de leur pétoire, augmenter leur santé et booster le pouvoir de figer le temps pendant quelques secondes pour éradiquer plus aisément des ennemis qui se révèlent assez coriaces. Peut-être un peu à cause des combats qui sont parfois fouillis, notamment au corps à corps. Les parades sont assez difficiles à placer, surtout que ça devient un peu la fête du slip dès qu’on se fait repérer par plus de deux ennemis. Bonne chose à ce sujet : on peut changer la difficulté à la volée, et donc ne pas se retaper l'aventure depuis le début si on trouve le jeu trop simple ou trop dur. Le mode Normal fonctionne plutôt bien, mais on conseillera aux plus aguerris d’attaquer directement en Difficile pour un challenge plus corsé.


Maître Corvo, sur son arbre perché


Ceux qui veulent la jouer discret auront tout intérêt à investir dans des carreaux d’arbalète, booster le grisant pouvoir permettant de se déplacer instantanément d’un endroit à un autre ou encore acheter les bottes furtives. Quel plaisir que de se glisser dans l’ombre derrière un garde pour l’étouffer et déplacer son corps en lieu sûr afin qu’il ne soit pas retrouvé, et ainsi garder au plus bas sa jauge de chaos. Basée sur le nombre de tués et la discrétion du joueur, celle-ci influera sur le comportement des habitants de Dunwall à votre égard. Avec un chaos élevé, on croisera également plus de geignards (infectés en stade terminal, plutôt agressifs) et de rats.



D’autres essaieront un peu tout et tenteront de s’adapter à chaque situation, en essayant toujours de trouver des alternatives au chemin le plus évident. A ce sujet, bien qu’assez dirigiste dans sa narration, le jeu se trouve tout de même ouvert par la complexité de ses niveaux, dont le level design a particulièrement été soigné. Crédibles et vastes, ils jouent autant sur la verticalité que sur la diversité des situations de gameplay. Et proposent une multitude de chemins pour arriver au but final d’une mission via divers objectifs secondaires facultatifs. Tous ces ingrédients mixés font que le titre d’Arkane jouit d’une replay value assez rare pour un titre AAA. Par exemple, en refaisant une mission, j’ai découvert tout un pan d’un niveau que je n’avais pas vu la première fois, avec à la clé de nouvelles trouvailles et des situations inédites. D’autant que chaque mission peut-être réalisée sans être repéré, voire même sans tuer personne ; un challenge pour le moins compliqué à relever, mais qui devrait tenir en haleine les plus acharnés.

Fini pour ma part en une douzaine d'heures, le jeu se découpe en neuf actes qui se déroulent sur plusieurs niveaux, avec pour la plupart du temps une personne à faire disparaître en guise de final. Un peu à la manière d’Assassin’s Creed, mais en plus subtil, on pourra enquêter sur la cible à abattre et les différents moyens d’y parvenir. Surprendre une conversation entre deux servantes, chiper un note manuscrite qui indique les habitudes de personnages, résoudre diverses énigmes (avec la joie d’avoir à prendre des notes sur un papier hors du jeu de temps en temps), tous les moyens seront bons pour vous faciliter la tâche. On notera tout de même quelques petites incohérences scénaristiques selon l’ordre dans lequel on accomplit des objectifs secondaires, du genre rendre service à un gang 10 minutes après lui avoir mis sa race dans une autre mission.



Des quartiers délabrés de Bottle Street au luxueux manoir des Boyle en passant par la maison close du Golden Cat, on arpente une foule de quartiers de Dunwall aux inspirations différentes, à mi-chemin entre un Londres baroque et la fameuse City 17, le tout avec une aisance technique assez bluffante sur une config moyenne. On se surprend parfois à s’arrêter juste pour contempler l’architecture et l’ambiance issues de l’imagination débordante de Viktor Antonov, Sébastien Mitton et leurs complices. Le moindre détail n’est pas laissé au hasard, de la moindre petite affichette collée au mur jusqu’aux personnages au design si particulier, dont certains sont vraiment hauts en couleur avec des dialogues croustillants. Le sound design est au diapason, tout en discrétion et en finesse, servant aussi bien le gameplay que l’ambiance. Les plus curieux pourront mesurer le boulot qui a été fait sur l’univers en parcourant la multitude de bouquins qui racontent chacun un petit bout de l’univers de Dishonored. Univers dans lequel on a immédiatement envie de se replonger après avoir terminé le jeu, en espérant secrètement et honteusement une suite. Et quand on voit ce que représente Dunwall dans le monde de Dishonored, on se dit qu’il y a matière...


Jeu testé à partir d'une clé Steam fournie par l'éditeur
Dishonored réussit le quasi sans faute, se mettant haut la main au niveau des attentes qu’il a suscitées tout au long de son développement. C’est un véritable régal que de se plonger dans les méandres de Dunwall et de redécouvrir chaque niveau selon la manière dont on choisit de l’aborder.

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