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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

Stray, chat alors !

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Annapurna Interactive Blue Twelve Studio
Supports : PC / PS4 / PS5
​Aussi mystérieux que les yeux d'un chat dans lequel on se perdrait des heures durant, HK_Project ou plutôt Stray est prêt à quitter son foyer Montpelliérain pour venir patouner dans nos PCs et consoles PlayStation. Alors avant sa sortie prévue pour le 19 juillet prochain, il s'est laissé approcher une dernière fois, mais sans se laisser caresser, dans une preview hands-off donc en compagnie du producteur du jeu. Et puisqu'on avait plein de questions à lui poser, on lui donnera également la parole dans une interview à venir un peu plus tard.
Longtemps teasé par petites touches sur le blog des développeurs, le jeu d'aventure à la troisième "personne" articule finalement sa narration autour d'un jeune chat égaré qui recherche sa famille après avoir été séparés les uns des autres lors d'évènements encore mystérieux. La session de jeu qui nous a été présentée durait approximativement 30 minutes et permettait de découvrir quelques-unes des interactions que l'on aura avec l'environnement et les habitants robotiques d'un monde futuriste dont on nous promet qu'il recèlera de nombreux secrets. Mais avant de s'embarquer dans les détails, nous avons d'abord eu droit à quelques activités typiquement félines : grimper, pousser des objets, grimper encore plus haut, se frotter contre tout et n'importe quoi, une vraie vie de chat quoi !

Tout y passe. Dans un premier temps, le minou doit se servir de ses quatre pattes pour progresser dans un dédale assez froid de constructions bétonnées à l'abandon. Il s'aide de tout ce qui lui passe à portée de pattes pour avancer, comme ces gouttières idéales pour traverser entre deux immeubles. Un bloc de climatisation, un container ou encore un boitier électrique font eux office de plateformes improvisées pour une aventure que ses développeurs ne qualifie pourtant pas vraiment d'action-plateforme.

En effet, il nous semble que ces tribulations donnent plus dans le meowing simulator qu'autre chose. D'ailleurs, on nous signale qu'on peut miauler partout, tout le temps, même pendant les cinématiques. Enfin bref, dans ce monde à hauteur de chat, tout obstacle parait infranchissable. Aussi, la bestiole sera capable d'attraper des objets dans sa gueule avant de les faire rouler pour l'aider à avancer.



Un seau en métal perché en haut d'un fil à linge ? Ca fera une parfaite tyrolienne pour rejoindre une structure en contrebas. Un gameplay on doit l'avouer pas très palpitant de prime abord, mais on se prend vite à ce petit jeu du détournement de situations banales façon casse-tête, du point de vue de l'animal. Plus tard, les développeurs nous présentent de nouvelles séquences de jeu mettant en avant B-12, le minuscule drone qui deviendra rapidement le meilleur ami du héros. Grâce à son aide, les interactions proposées deviennent plus traditionnelles et la construction des niveaux s'étoffe.

Déjà, B-12 est capable de lire l'étrange langage du jeu créé de toutes pièces par ses pères (et parfaitement déchiffrable selon eux), mais également de converser avec les robots et manipuler des objets dans un inventaire. On passe donc à une phase remplie de quêtes, comme celle qui demande de retrouver un personnage perdu dans une cité plus vaste, colorée et vivante que les premiers couloirs du jeu. Le titre ne manquera toutefois pas de puzzles en tous genres à déjouer en combinant les pouvoirs binaires de B-12 diamétralement opposés à la mobilité du félin.

Tout est d'ailleurs une question de contraste dans le jeu, de l'aveu même du producteur. De l'acrobatique animal aux robots maladroits, de la douceur de ses (superbes !) animations à la rigidité du monde qui l'entoure, tout est fait pour que le joueur se sente vraiment unique, spécial. En termes de gameplay pur, au-delà de ses énigmes à résoudre à l'aide des nombreux éléments du décor physiqués, le jeu se paye quelques séquences plus orientées action. On a pu voir par exemple une course poursuite contre les Zurks, des sortes de Popples à grandes dents qui surgissent de toute part dans les égouts et que notre héros devait éviter tout en courant comme un dératé. Ce qui nous a immédiatement fait penser aux courses endiablées contre les nuées de rats dans A Plague Tale: Innocence, toutes proportions gardées.



Forcément, avec une équipe réduite et un budget serré, le petit studio Blue Twelve Studio a dû faire des concessions. Mais là où par contre il n'y a pas débat, c'est dans la qualité des animations de son chat. Plutôt que d'utiliser la mocap' couteuse et difficile à mettre en place (vous avez déjà essayé d'enregistrer les mouvements imprévisibles d'un chat, vous ?), les développeurs ont préféré utiliser le Sphinx, chat nu, du studio qui était le candidat idéal pour étudier sa musculature. Il en ressort des animations sublimes et des sauts qui ne ratent jamais, car ici aussi les développeurs ont préféré opter pour des sauts téléguidés vers tel ou tel objet (avec une certaine marge de manoeuvre dans la direction souhaitée en jouant sur la deadzone du stick), plutôt que se faire piéger par une caméra forcément capricieuse à raz de terre.

Dans sa mouture PS5, le jeu utilisera également les retours haptiques et les gâchettes à retour de force de la DualSense pour simuler ici le vibrato du ronron; là l'accroche des griffes lors des grattouilles sur un canapé ou un tapis. On jugera de la pertinence de ces effets lors du test, mais on adore déjà l'idée !

Pour terminer cette démo, on a pu découvrir un village tout en verticalité, jonché sur une montagne de déchets électroniques. Là encore, le maître mot est l'interactivité. Le félin peut se mouvoir partout à l'aide des ziplines improvisées et bousculer une tonne d'objets dans l'environnement (des pots de peinture, les pièces sur un échiquier). Il faudra encore attendre la sortie pour savoir si la petite dizaine d'heures d'aventure tiendra ses promesses et surtout son rythme jusqu'au bout, mais ce premier et dernier aperçu avec le jeu nous a littéralement conquis. Cette manière de présenter un monde et des challenges à hauteur de patates, cette direction artistique unique qui fait toujours référence bien des années après son annonce, une certaine maîtrise dans l'éclairage de ses scènes et ces animations folles. On a plus qu'une hâte, c'est de pouvoir enfin prendre le chat sur nos genoux et le grattouiller pour enfin voir ce qu'il a, dans son petit bidou tout doux.

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