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PREVIEW

[E3 2017] Premiers échecs dans Kingdom Come Deliverance

miniblob par miniblob,  email  @ptiblob
 
C'est bien connu, le moyen âge était une époque tellement sympa que tout le monde rêve d'y retourner. En attendant une éventuelle apocalypse qui nous ramènerait au temps béni des croisades, il faudra se contenter de jeux vidéo pour faire le taf à la place de nos politiciens qui ne sont même pas capables de rétablir le droit de cuissage.
Kingdom Come Deliverance fait partie de ces projets qui illustrent à merveille la magie de Kickstarter. Financé début 2014 à hauteur de plus de trois fois ses objectifs initiaux, le titre devait initialement sortir fin 2015... Finalement c'est le 13 février prochain qu'il débarque sur PC, PS4 et Xbox One. Un délai qui permettra aux équipes de Warhorse de proposer une version fignolée ? Au vu de la démo, permettez nous d'en douter.

Il faut savoir que l'ambition de Kingdom Come Deliverance est de nous proposer un jeu de rôle réaliste qui situe son action dans la Bohême du début du treizième siècle. On y incarne le fils du forgeron local, un brave gars qui commence simplement par faire le sale boulot de son père mais dont l'existence bascule lorsque son village est réduit en cendres et que tous ceux qu'il aimait sont massacrés. Visiblement c'est une motivation suffisante pour s'enrôler auprès du seigneur local et pour chercher à virer les malotrus qui se sont invités dans la région.



On ne va pas tirer sur l'ambulance et on va gentiment faire semblant de trouver qu'il s'agit d'un pitch original. Après tout, ce n'est qu'un point de départ et on nous promet une incroyable liberté pour faire évoluer notre petit héros par la suite. Ça passe forcément par des dialogues à choix multiples mais malheureusement, du peu qu'on a pu constater, il s'agissait surtout de tirades peu inspirées jouées par des acteurs au bord de la déprime. Pour couronner le tout, les personnages bénéficient tous d'animations proprement affreuses qui feraient passer le premier Playmobil venu pour un exemple de réalisme.

Les équipes de Warhorse ont quand même fait quelques efforts, elles ont déniché des musiques plutôt sympas qui collent assez bien au thème et elles se sont évertuées à mettre en place des systèmes de persuasion assez complexe. Il est ainsi possible de marchander avec un vendeur pour que ses prix soient plus intéressants, mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin ou le marchand finira par le prendre mal et par refuser de faire des affaires avec vous. Le système de négociation lors des phases de dialogue est encore plus poussé : la réussite de vos coups de bluff dépend de pas moins de quatre caractéristiques. Là où ça se complique c'est que même les développeurs sont incapables d'expliquer précisément de quoi il s'agit, tout juste peut-on comprendre qu'une armure lourde par exemple peut vous donner un air un peu plus méchant et donc vous rendre un peu plus convaincant...



De toutes façons, ce qu'il en ressort c'est qu'il s'agit d'un système inutilement sophistiqué, un peu comme les mécaniques de combats d'ailleurs. Warhorse a poussé le vice jusqu'à proposer cinq gardes différentes (voire six si on compte aussi la position de base) visibles à l'écran à la manière d'une petite étoile. On se dit « chouette, on va avoir des affrontements à la fois dynamiques et techniques ! » mais la désillusion est vite de la partie. Non seulement la faible régénération de l'endurance oblige à adopter une attitude plutôt attentiste, mais surtout ce système de garde s'avère tout sauf précis. Finalement, on se retrouve avec des combats mous et bordéliques, un peu comme si deux poivrots décidaient d'utiliser une armure et une épée pour régler leur différend.

On pourrait s'en donner à cœur joie en continuant à descendre ce pauvre Kingdom Come Deliverance : la version qui nous a été donnée d'essayer se coltinait une IA aux fraises, des bugs en pagaille et des menus tout sauf ergonomiques... Pas la peine de tirer sur l'ambulance, vous avez compris le topo, il y a peu de chance que le vilain petit canard profite de ses derniers mois de développement pour se transformer soudainement en cygne majestueux.
 
Un jour mon prince viendra, mais visiblement ce n'est pas pour tout de suite, et ce n'est certainement pas Kingdom Come Deliverance qui jouera ce rôle.
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