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Confrontation

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
Grâce à un univers et des règles assez funkies, le jeu de plateau Confrontation s'est taillé une belle réputation parmi les adeptes de figurines du siècle dernier. Malgré la faillite de Rackham, créateur du jeu original, Focus et Cyanide tentent l’adaptation en jeu vidéo, fort de la réussite de l’expérience Blood Bowl.

Le trésor de Rackham tout court


Autant évacuer la question d'entrée: non, il n'est pas nécessaire de connaître l'univers de Confrontation pour se plonger dans son adaptation vidéoludique. D'une part parce qu'il ne s'agit pas d'un background très dense, et que le jeu se concentre sur deux factions (le Griffon et le Scorpion) sur la petite vingtaine existante. Ensuite parce que l'introduction puis les descriptifs de missions vous distillent les informations nécessaires pour suivre un scénario somme toute très secondaire. Enfin parce que, tout comme l'original, il s'agit plus d'un jeu basé sur une succession de combats assez courts, type escarmouches, pour lesquels un scénario poussé n'est pas indispensable.





En l’occurrence, vous dirigerez une petite équipe du Griffon chargée d’infiltrer le territoire du Scorpion pour stopper sa production de clones, puis de traquer les armées ennemies à travers Aarklash. Pour le coup, les fans de Rackham retrouveront les éléments qui leurs sont familiers, notamment les noms imprononçables comme Bran’o Kor, Diisha, Rag'Narok ou Av'gaddu (dou, dou pousse l'ananas et mouds l’café... désolé), ainsi que les principales races et factions, bien que seul le Griffon soit jouable.



Produit Bio(ware)


Après l’adaptation réussie en jeu vidéo des règles tordues de Blood Bowl, on ne doutait pas trop de la capacité de Cyanide à transposer les combats de Confrontation à l’écran. Sur le principe, il s’agit d’une belle synthèse entre la pause active et la gestion de la formation des anciens Bioware (Baldur's Gate ou KotOR), la gestion en temps réelle de petits groupes d’unités aux capacités différentes de Dawn of War II, et une gestion de l’expérience assez classique à base de points de compétences et d’items d’upgrade. Quelques éléments originaux, comme un code couleur pour repérer les différents types de sort ou une barre d’agonie, ont été ajoutés pour pimenter un peu la chose. Sans rien révolutionner, ce système de combat complet s’avère dans un premier temps efficace et prenant, d’autant plus que vos adversaires vous opposeront une belle résistance grâce à une difficulté relevée, malgré l’IA ennemie un peu bourrine.





Malheureusement, de sérieux problèmes apparaissent à l’usage. D’abord à cause d’une ergonomie complètement ratée : gérer la caméra est un supplice, le pointeur de la souris est trop lent (et non réglable), l’utilisation des clics droit et gauche peu précise dans le feu de l’action, et la navigation dans les menus pas toujours optimale. Ensuite à cause du pathfinding raté, causé par un level design à base de couloirs étroits et une IA alliée pas très futée. Enfin à cause de la redondance des combats : malgré les changements de décors, vous aurez vite la sensation de rencontrer à l’infini les mêmes ennemis, dans les mêmes circonstances, et de vous en débarrasser de la même manière. Surtout que, grâce à un champ de vision permissif qui vous permet de voir à travers la matière, vous ne serez que très rarement surpris par un ennemi caché derrière une porte ou un élément de décor.



"Regardez ce silence"


Comme si ça ne suffisait pas, le jeu souffre d’une réalisation très pauvre. Pour vous donner une idée, ressortez le premier Dawn of War, enlevez la musique de Jeremy Soule et les bruitages, et remplacez les zones de jeu ouvertes par des couloirs remplis d’angles morts et d’éléments de décors redondants, et vous obtenez Confrontation. Sans être tout à fait moche, le jeu manque clairement d’ampleur et de finition. A tel point que même le mode « Armées », hérité justement de Dawn of War, et qui permet de peindre virtuellement les modèles du jeu comme s’ils étaient de vraies figurines, n’est guère réjouissant.





Pour couronner le tout, malgré une durée de vie élevée grâce à la campagne solo, le contenu du titre n’est pas très folichon. Les missions bonus ne font que gonfler artificiellement la durée de vie. Les serveurs sont déjà vides, si bien que je n’ai pu qu’à peine tester un mode multi de toutes façons très limité, puisque composé d’un seul mode de jeu en 1vs1. Et il n’y a pas d’escarmouches comme dans le jeu de plateau original, ni de coop pour l’aventure principale. Dommage.

Plein de bonnes idées et doté d'un système de combat plutôt riche et d’une difficulté relevée, Confrontation aurait pu s’en tirer avec les honneurs. Mais avec un contenu maigre et redondant, une réalisation très médiocre et une ergonomie épouvantable, il ne pourra guère séduire que les fans du jeu original. Et encore, s’ils ne préfèrent pas ressortir leurs figurines.

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