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DeathSpank

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
Alors que tous les regards des amateurs de hack & slash sont tournés vers Diablo 3 (alias le retour du fils du messie), voilà que débarque sans trop crier gare DeathSpank, le nouveau jeu de Ron Gilbert (alias l'un des trois gentils fous furieux à l'origine de Monkey Island).

Dans DeathSpank, vous prenez le contrôle de DeathSpank, justement, dispensateur de justice, vainqueur du mal et héros des opprimés de son état ; un personnage haut en couleurs, tant par ses répliques aussi grandiloquentes que débiles, que par son slip mauve. En bon héros qu'il est, DeathSpank est lancé dans une quête, en l'occurrence la recherche d'un artefact légendaire connu sous le nom de l'Artefact, également convoité par le maléfique Lord Von Prong. DeathSpank va donc devoir accomplir des missions d'importances diverses afin de mettre la main sur cet artefact et triompher de Von Prong et de ses sombres desseins.

L'univers heroic-fantasy dans lequel se déroule l'aventure se veut assez classique, et vous croiserez donc la route de gobelins, orques, magicien, forêt enchantée, sorcière, arbre parlant et autres saloperies de licornes. Néanmoins, tout ces poncifs se font gentiment malmener dans cet univers complètement décalé, notamment au travers des dialogues, les plus drôles depuis bien longtemps, baignant dans un humour joyeusement potache et parsemé de blague bien grasses. Il serait cruel de vous spoiler quoi que ce soit tant les dialogues entre DeathSpank et les différents NPC sont pour beaucoup dans le plaisir que l'on a à progresser dans l'aventure, mais sachez qu'à moins d'être mormons, vous ne risquez pas de vous ennuyer.






Le gameplay est lui beaucoup plus classique : vous accomplissez des quêtes, vous butez des mobs de plus en plus costauds, vous lootez des armes et armures de plus en plus puissantes et vous gagnez des points d'XP. Lavez, rincez, et répétez l'opération pendant une petite dizaine d'heure en comptant les nombreuses missions annexes. Les quêtes se limitent généralement à devoir tuer tel(s) monstre(s) ou ramener tel(s) objet(s) mais encore une fois celles-ci sont suffisamment drôles dans leur écriture et peu contraignantes dans leur exécution pour ne pas lasser. Certaines vous demanderont même d'utiliser certains objets de votre inventaire avec l'environnement, comme dans un bon vieux point & click : voilà qui est plutôt original pour ce genre de jeu. Comme tout bon hack & slash qui se respecte, il sera évidemment possible d'inviter un deuxième joueur à venir triompher du mal à vos côtés - littéralement, puisque ce mode coop n'est disponible qu'en local. Celui-ci pourra incarner un magicien, loin d'être aussi classe que DeathSpank, mais qui permettra néanmoins à votre copine / gamin / coloc d'apprécier avec vous cet univers loufoque.

Niveau commandes, les quatre boutons de façade sont utilisés pour les armes, ce qui vous permet d'en utiliser donc quatre différentes à la fois, alors que la croix directionnelle pourra être utilisée pour accéder rapidement à certains objets de l'inventaire, comme des potions de soin ou les rares objets magiques que pourra trouver DeathSpank. Certaines armes sont enchantées et seront donc plus efficaces sur certains ennemis que d'autres, alors que d'autres permettent de déclencher une super-attaque une fois votre jauge de Justice chargée (petit à petit en portant des coups, ou immédiatement si vous réussissez une parade parfaite avec votre bouclier). Un système de combo intervient même, vous octroyant un bonus si vous variez les armes que vous utilisez par frapper vos adversaires.

Il en résulte des combats certes assez bourrins et parfois un peu brouillons, mais pas non plus totalement dénués d'intérêt car demandant d'alterner entre les armes pour être plus efficace et de savoir parer au bon moment pour éviter de trop morfler. Ça ne va pas chercher bien loin, mais après tout on est ici dans un hack & slash, pas dans un Tactical RPG. Toujours dans la gestion de l'équipement, on pourra regretter que l'inventaire devienne rapidement bordélique, même si il est possible d'organiser en un clic les objets par genre et ordre de puissance, ou d'équiper automatiquement une pièce d'armure plus puissante.






Abordons enfin la partie visuelle du jeu. Là aussi, celui-ci se démarque du tout venant du hack & slash (et même de la production globale actuelle) avec des couleurs bien pétantes, bien loin du gris-marron de Diablo ou des teintes froides d'un Titan Quest. L'univers dans lequel évolue DeathSpank semble étrangement cylindrique et donne l'impression de se dérouler sous vos pieds. Celui-ci est parsemé d'éléments en 2D bien biscornue, qui donnent à l'ensemble un petit cachet unique, tout comme ses cinématiques, semblant réalisées à base de bout de carton découpés façon South Park. Le jeu n'est clairement pas une merveille technique (il ne faudra pas trop zoomer avec la caméra pour ne pas se choper une entorse des yeux à cause des modèles de personnages excessivement low poly), mais possède néanmoins un style bien à lui. Les musiques sont plutôt discrètes, les véritables stars de la bande son étant bien évidemment les voix des personnages, dotées pour certains d'entre eux d'accents absolument hilarants. Notez que voix comme sous-titres sont entièrement en anglais.

Surgi de nulle part, DeathSpank parvient à briller grâce à un gameplay classique mais maitrisé, mais surtout grâce à un énorme travail dans l'écriture des dialogues et la construction de ce petit univers bien barré. Une valeur sûre si vous aimez les hack & slash, mais surtout si vous aimez vous bidonner.
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