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[Unplugged] Les Voyages de Marco Polo

javierulf par javierulf,  email  @javierulf
Tous les spécialistes le disent, passer 24h/24 devant un écran est moyennement bon pour le teint. Mais ce serait dommage de devenir productifs en arrêtant de jouer pour autant, pour vous aider à mettre ce temps à profit, Factor propose sa chronique Unplugged. On y cause jeux de plateaux, de cartes, et autres machins impossibles à télécharger sur Steam.
Simone Luciani et Daniele Tascini sont deux designers qui ont réussi à se faire un nom dans le jeu de société. Le succès retentissant de Tzolkin, le calendrier Maya en est la raison principale. Un jeu de pose d’ouvrier compliqué mais audacieux avec des mécanismes d’engrenages à tourner physiquement sur le plateau, très innovant. Un très bon jeu, multiplement récompensé, qui a révélé ces 2 italiens.

Avec Les Voyages de Marco Polo, ils proposent un jeu qui n’a, lui par contre, clairement rien d’original. Rien d’original certes, mais toutes ses mécaniques vues et revues dans d’autres jeux s’imbriquent parfaitement pour délivrer l’un des tous meilleurs jeux de 2015.



Comme vous pouvez l’imaginer, dans Marco Polo vous partez à la découverte de l’Orient pour y découvrir des villes riches en cartes d’actions spéciales et récupérer des petites ressources en bois représentant poivre, soie et or. Pour atteindre ces lieux, vous voyagerez à dos de chameaux orange et paierez des navigateurs en pièces d’or pour vous faire traverser fleuves et mers. Au fur et à mesure de vos voyages, vous parsèmerez ici et là des comptoirs qui vous donneront le droit d’activer les pouvoirs des villes où vous vous êtes arrêtés. 

Equipé de vos 5 dés et de votre carte personnage choisie avant le début de la partie, vous partez de Venise et tentez de faire le tour de la piste de points qui entoure le plateau de jeux pour devenir le vainqueur de la partie. A la façon des aventuriers du rail, chaque joueurs se voit distribuer 2 cartes objectifs bonus, 2 villes sont présentes par carte, si vous y mettez des comptoirs durant le jeu, vous aurez des points bonus en fin de partie, si non, tant pis pour vous.
Les dés que vous avez en votre possession sont les seuls moyens d’activer des actions sur le plateau de jeu. Récupérer poivre, chameaux, or, soie nécessitera 1, 2 ou 3 dés. La valeur du dé le plus faible joué définira combien de ressources seront récupérées. Un lancer de 3 six permet de récupérer 4 ressources or, rare. Il est possible de se placer sur les dés d’un joueur ayant déjà pris un emplacement convoité, pour cela, il faudra payer à la banque la valeur de son dès le plus faible. Cela peut devenir très couteux.
 
Les ressources vous permettront de compléter des contrats qui vous donneront de nouvelles ressources, des points de victoire ou de nouveaux contrats. Encore faut-il pouvoir les stocker sur son plateau personnel qui accueille un maximum de 2 contrats face visible. Une fois un contrat rempli, il est mis face caché dans le « tiroir » prévu à cet effet. Si vous ne pouvez plus en stocker, vous devrez en défausser. Le joueur en ayant fait le plus remporte 7 points de bonus à la fin de la partie.

Des dés noirs peuvent être récupérés de différentes manières pouvant ainsi allonger votre tour de jeu et vous ouvrir de nouvelles possibilités d’actions. Un dé noir est neutre, vous pouvez par ce biais jouer 2 fois au même endroit, ce qui est interdit autrement.

Les chameaux ont bon dos

Les chameaux sont de vrais couteaux Suisse, en plus de vous transporter de certaines villes en certaines villes, ils vous permettront de relancer, changer la face, ou récupérer un dé noir en défaussant 1, 2 ou 3 de vos camélidés. Cela permet d’altérer une éventuelle malchance des dés.
A l’époque, se déplacer coutait cher, enfin, c’est ce que j’apprends en jouant à Marco Polo. Non seulement il faut placer 2 dé, mais payer jusqu’à 18 pièces d’or pour pouvoir bouger (et payer les éventuels chameaux et pièces d’or illustrés sur les chemins que vous emprunterez). C’est  la ruine, mais ça peut rapporter gros. En plus, vous pouvez devenir premier joueur en étant le dernier joueur à voyager de la manche.



Débloquer une ville vous permet de bénéficier de son action, activable une seule fois par manche avec un dé. Les joueurs présents dans la même ville devront se presser à l’utiliser s’ils souhaitent en bénéficier. D’autres actions, souvent moins intéressantes sont aussi présentes sur le plateau : récupérer des pièces d’or, poser un dé supérieur ou égal au précédent pour récupérer 2 chameaux et une ressource de son choix. Un bon endroit pour se faire des ennemis en commençant par mettre un 6 !
 
Marco Polo est un potpourri de designs vus et revus, mais on s’en fout car le jeu est excellent. Il est plutôt bien illustré (les fans de Denis Lohausen reconnaitront son coup de crayon caractéristique) malgré quelques erreurs d’impressions sur les premières versions. La rejouabilité est aussi très appréciable, avec de multiples tuiles personnages aux pouvoir différents (1 dé bonus en début de manche, le choix du résultat de ses dé, pas de coût si on se pose sur un dé adverse… j’en passe) rendant le jeu relativement asymétrique. La quantité de cartes villes et destinations aide aussi à renouveler l’expérience. Les Voyages de Marco Polo a également l’avantage d’être un jeu accessible qui plaira certainement aux joueurs aguerris, le classant ainsi dans la catégorie des poids moyen. Comptez 2h00 grand maximum pour finir une partie à 4 joueurs.
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