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ARTICLE

[Popcorn] Pokémon : Détective Pikachu

Frostis Advance par Frostis Advance,  email  @FrostisAdvance
Rares sont les bonnes adaptations cinéma tirées de jeux vidéo. Certaines resteront dans nos mémoires pour leur médiocrité, d’autres, pour un essai finalement pas si mal réussi. Enfin, il y a celles qui tapent dans le mille, comme Pokémon : Détective Pikachu.

Une daube de plus au cinéma ?

En y pensant bien, les adaptations de jeux vidéo en film ont été nombreuses au cinéma, et surtout, elles ne datent pas d’hier. Certaines sont excellentes, mais il faut aussi être honnête, ce n’est pas vraiment la norme. Je peux même en nommer un paquet sans trop de problème (merci Google pour les dates) : Tron (1982), Super Mario Bros. (1992), Street Fighter (1995), Mortal Kombat (1995), Lara Croft : Tomb Raider (2001), Resident Evil (2002), House of the Dead (2003), Doom (2005), Alone in the Dark (2005), Dead or Alive (2005), Silent Hill (2006), Hitman (2007), Max Payne (2008), Tekken (2010), Prince of Persia: The Sands of Time (2010), Assassin's Creed (2016), Warcraft: The Beginning (2016), Tomb Raider (2018), ou encore prochainement, Sonic The Movie (2019). Et ça, ce n’est vraiment qu’une petite partie de ce qui est sorti. Notre joli taf Une daube de plus au cinéma vous le prouve sans problème.

Mais comme je le disais, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous, la faute à des projets parfois un peu trop risqués. Franchement, adapter Tomb Raider, c’est un peu comme faire un Indiana Jones, donc ça passe. Mais s’attaquer à la licence Pokémon en faisant un film avec prise de vue réelles, c’est juste une folie. Pourtant, c’est un défi que Rob Letterman a décidé de relever. Surtout connu pour avoir réalisé Shark Tale en 2004, et Monsters vs. Aliens en 2009, Rob Letterman n’est pas ce qu’on peut appeler une superstar dans le milieu. Mais son idée a pourtant convaincu The Pokémon Company, qui n’a jamais tenté l’aventure du live action pour sa licence, après plus de 20 ans de films d’animation.



Peut-être que l’équipe de scénaristes a fait pencher la balance ? Pourtant assez jeune en expérience, elle est composée d’un quatuor, à commencer par Dan Hernandez et Benji Samit, un duo qui fonctionne bien pour la série The Tick chez Amazon Video. Ou alors peut-être que les deux autres ont fait pencher encore un peu plus la balance, puisque l’on retrouve Derek Connolly (Jurassic World, Kong: Skull Island, Pacific Rim Uprising, Jurassic World: Fallen Kingdom et bientôt Jurassic World 3), mais aussi Nicole Perlman, qui a commencé en script doctor sur Thor, pour ensuite écrire en duo Guardians of the Galaxy (avec James Gunn), puis récemment Captain Marvel (avec Meg LeFauve, Geneva Robertson-Dworet, Anna Boden and Ryan Fleck). Bref, une petite équipe, mais surtout un groupe assez jeune et probablement bercé de près ou de loin par la licence Pokémon.

Quant aux partenaires de production, on retrouve sans trop de surpris Warner Bros. Pictures et Legendary Pictures, histoire de s’assurer un budget assez conséquent, une bonne distribution et une publicité au top. Franchement, on va dire que The Pokémon Company a eu le nez fin sur ce coup.

Pokéfilm

L’équipe chargée du scénario a pris tout le monde à revers, puisque Pokémon : Détective Pikachu ne raconte pas l’histoire d’un gamin qui part de chez lui pour devenir le meilleur dresseur, mais plutôt celui d’un jeune homme, Tim Goodman (Justice Smith), qui se voit obligé malgré lui d’enquêter sur la disparition de son père, agent de police à Ryme City. Pour l’aider dans cette tâche, il fera la connaissance de son coéquipier, un Pikachu (Ryan Reynolds). Coup de bol, Tim arrive à comprendre ce que dit Pikachu, et inversement. Une chose totalement impossible en temps normal, puisque les humains et Pokémons ne se parlent pas directement. Un duo totalement improbable, qui découvrira qu’Harry Goodman avait mis le doigt sur un complot bien secret.

Franchement, l’histoire ne casse pas trois pattes à un Canarticho, mais ça fait bien le job et surtout, ça reste simple à comprendre pour le grand public. On se retrouve face à un film assez classique dans sa conception, une sorte de buddy movie en trois actes. Le premier étant celui de la rencontre des personnages, puis suivi d’aventures rythmées, terminant sur la victoire face à des méchants complotistes. Evidemment, nous pourrions croire que Pokémon : Détective Pikachu s’inspire grandement de la série Pokémon, voir même directement des jeux, mais finalement, nous en sommes assez loin, tout en étant tellement proche. Alors oui, les références sont partout, à commencer par le titre. Mais si on doit comparer le jeu Détective Pikachu sorti sur Nintendo 3DS en 2016 (mars 2018 chez nous dans une version augmentée et en boîte), il n’en ressort finalement pas grand-chose, à part le nom de la ville principale, Ryme City. Dans le film, point de Kanto, pas de Professeur Chen, et encore moins de Sasha, Ondine, Pierre et la Team Rocket.


Néanmoins, le soin global apporté au film est absolument parfait. Nous ne sommes pas sous le poids de centaines de références balancées à l’arrache aux yeux des spectateurs, oh non. En revanche, celles et ceux habitués de la série, qu’elle soit en animé, manga ou jeu vidéo, retrouveront ici et là des moments parfaits. Le début avec Tim et un de ses amis à Lavanville tentant de capturer un Pokémon emblématique de la première génération est un délice. De même que l’incrustation de dizaines de Pokémon ici et là. C’est d’ailleurs l’un des gros points forts : avoir réussi à intégrer des Pokémons dans un monde réel, sans pour autant en être de trop. Chaque créature a son petit temps à l’écran, certaines plus que d’autres pour les besoins du scénario, mais c’est un réel plaisir de voir l’introduction de Mr Mine et Dracaufeu, les gueules de Rondondou et Ludicolo, le côté sombre et flippant d’Amphinobi, la psychologie de Psykokwak, la partie nature et découverte de Bulbizarre, ou simplement, Mewtwo dans toute sa classe. Tout est dans le détail, et mention spéciale aux posters de la chambre de Tim : ce combat Steelix contre Artikodin, tout le monde s’en souvient non ?

Cependant, avec une fin aussi brute, il sera peut-être compliqué de refaire un autre film. Même si on se doute que les scénaristes ont de la suite dans les idées et que les bons chiffres en salle pousseront The Pokémon Company à y réfléchir.

Attaque post-production !

S’il y a un point sur lequel Pokémon : Détective Pikachu met (presque) tout le monde d’accord, c’est bien sur sa technique. C’est d’ailleurs sur ce point que le film était attendu dès son annonce. Comment rendre choupi et réaliste Pikachu ? Comment faire en sorte de donner une vraie âme aux différents Pokémons, sans tomber dans le flippant. Pour cela, la production a su s’entourer des meilleurs studios : Moving Picture Company, Framestore, Image Engine, Rodeo FX et Instinctual VFX.
 
Ok, dit comme ça, ces noms ne parlent pas à tout le monde. Mais si je vous dis qu’ils ont travaillé sur Blade Runner 2049, The Jungle Book , Guardians of the Galaxy 1 & 2, X-Men: Days of Future Past, Life of Pi, Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 1 & 2, Wonder Woman 1984, Avengers: Endgame, Spider-Man: Far From Home, Mowgli: Legend of the Jungle, Avengers: Infinity War, Thor: Ragnarok, Beauty and the Beast, Fantastic Beasts and Where to Find Them, Avengers: Age Of Ultron, John Wick: Chapter 3 - Parabellum, Game of Thrones (season 5, 6 & 7), Logan, Kingsglaive: Final Fantasy XV, Captain America: Civil War, Deadpool, The Revenant, Jurassic World, Dark Phoenix, Shazam!, Dumbo, Bumblebee, Aquaman, Ant-Man and the Wasp, Star Wars: The Last Jedi, et j’en passe… La liste est immense.

Comme quoi, une bonne direction artistique, un bon réalisateur, ça change clairement le résultat ! Pikachu pourrait ressembler à Sonic. Hors, dans ce film, il tient la comparaison avec Rocket Raccoon, le raton laveur le plus connu de la galaxie via les films Guardians of the Galaxy. La prouesse technique est vraiment présente et la motion capture de Ryan Reynolds est juste parfaite, de même que son jeu d’acteur. 
Honnêtement, je m’attendais à un film pas franchement terrible. Mais dès la première annonce, j’ai voulu aller au cinéma. Et dès le début du film, j’ai été transporté dans ce petit monde des Pokémons. C’est une franche réussite et ça fait plaisir de voir que certaines de nos licences préférées ont droit à une très belle adaptation au cinéma. Vivement le prochain film !
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