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EGX 2018 : Premières prédictions bidon dans Astrologaster

billou95 par billou95,  email  @billou_95
 
Ce que j'ignorais en allant jouer à Astrologaster ce matin, c'est que j'avais pris rendez-vous avec l'histoire, rien que ça. Qui aurait pu imaginer que j'allais faire un saut dans le temps et me retrouver dans le Londres de 1597 au beau milieu du cabinet de l'éminent Docteur en Astrologie Simon Forman ?
Le nouveau jeu des développeurs de Tengami nous propose en effet de repartir à une époque où les astrologues étaient vénérés pour leurs prétendus remèdes à tous les maux dans un Londres en proie à la peste totalement déserté par ses médecins. Simon Forman, le vrai, y avait une place de choix, recevant pour consultation toute la haute société londonienne, mais également des arnaqueurs de bas étage voire même des espions ! L'épidémie terminée, l'ordre des médecins réapparu et eu vite fait de calomnier ces charlatans d'astrologues. Une seule solution pour Simon Forman, celui du jeu cette fois-ci, se dégoter une licence de médecine.

Astrologaster vous met donc dans la peau de Simon Forman qui va enchainer les rendez-vous comme un médecin de campagne pour espérer décrocher le précieux sésame. On enchaîne donc les séances de lecture des étoiles dans des entretiens en privé avec une foule de personnages différents. La démo que nous avons pu essayer en présentait trois : le Doyen fauché de la Cathédrale de Rochester Thomas Blague, sa frivole épouse Alice et le coureur de jupons invétéré Lancelot Moore, fils d'une riche famille londonienne. Chacun à son tour va nous raconter ses petits malheurs et faire appel au docteur pour trouver une réponse.

C'est là que la science des astres entre en jeu. C'est au joueur de choisir l'une des étoiles qui correspondent à des signes astrologiques dictant une voie ou l'autre. Le père Blague en appelle à notre aide pour savoir si son prochain investissement portera ses fruits, on peut tout à fait "interpréter les astres" et lui raconter ce que bon nous semble. Seulement on va vite se rendre compte que nos prédictions auront des conséquences sur la vie d'autres personnages qui viendront nous questionner à leur tour suite à nos bons ou mauvais conseils prodigués à leurs proches.



Nous sommes ici en face d'un jeu où l'on forge soi-même sa propre histoire, jouant comme un marionnettiste avec les destins des uns et des autres, comme un petit diable qui s'amuse de voir le chaos se construire peu à peu. Et pour captiver le joueur sur la durée, il fallait des dialogues écrits et joués à la perfection. Sur ce sujet, Astrologaster fait un sans-faute, empilant les tirades shakespeariennes doublées avec brio par des acteurs qu'on croirait sur les planches d'un petit théâtre. Le jeu est drôle comme un film des Monty Pythons, mais sait surtout nous rappeler aux réalités historiques.

Le duo Nyamyam à l'origine du jeu a en effet passé de longues journées dans des bibliothèques poussiéreuses à étudier les archives anglaises qui relatent des milliers de consultations de Forman. Un trésor qu'il a fallu analyser, décortiquer et redigérer dans le jeu, parfois pas si loin de la vérité, parfois beaucoup plus pour le côté burlesque évidemment. Le look théâtre de marionnettes en carton qui se replie sur lui-même à chaque nouvelle consultation ajoute un cachet original à l'ensemble. Enfin, la bande originale toute en violoncelles colle parfaitement à l'ensemble.
Il ne fait rien d'autre que nous raconter des histoires, mais il le fait bien. Aussi on a hâte de voir jusqu'où l'on pourra aller à la fois dans les choix et dans les connexions entre les petites contrariétés des patients d'Astrologaster dans sa version finale qui devrait arriver en début d'année prochaine.
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