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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

Premiers sorts dans Artifact

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Hier, quelque chose d'étrange s'est produit. Valve a sorti un jeu. Pour de vrai. Il s'appelle Artifact et c'est un jeu de cartes imaginé par Richard Garfield. Le combo Richard Garfield + Valve a fait tilt dans ma tête et je suis passé à la caisse. Pour 20 euros, vous recevrez le jeu et un gros paquet de cartes à savoir deux decks pré-construits et 10 boosters de 12 cartes. Avant d'ouvrir ces derniers et de faire ses propres decks, le jeu impose de faire deux parties contre l'ordinateur qui font office de tuto. Les cartes filées avec le jeu sont largement suffisantes pour faire quelques bons decks et le système de création de decks est bien conçu : on peut utiliser la même carte dans plusieurs. Accessoirement, pour certains modes de jeu comme draft, les cartes sont fournies par le jeu et vous n'avez pas besoin d'utiliser les votres.

En clair, il y a de quoi s'amuser pour un bon bout de temps avant de lâcher des sous et j'ai bloqué 8 heures dessus hier... Ceci étant dit, Valve ne fait pas mieux que la concurrence niveau monétisation. Chaque booster supplémentaire coûte $2 et comprend une carte rare (et donc puissante). Vous pouvez aussi acheter et vendre les cartes à l'unité contre de l'argent réel sur le marché. En clair, le jeu combine à la fois le fait d'être un pay-to-win et d'être un jeu d'argent vu que vous payez pour obtenir au hasard des bonnes cartes que vous pouvez vendre ensuite. Certes vous allez me dire que c'est le cas de tous les jeux de cartes physiques de ce genre mais ce n'est pas une raison. Valve aurait pu faire un système sans la moindre micro-transaction où on aurait gagné du pognon virtuel en jouant au jeu, le pognon gagné permettant d'acheter des boosters. Mais on est en 2018 donc Valve a préféré un système où tout est monétisé. Le seul moyen d'obtenir des nouvelles cartes est de passer à la caisse.

Au niveau gameplay, le jeu est un genre de Hearthstone dans lequel on joue trois parties en même temps. Comme on est dans l'univers de Dota 2, le plateau de jeu est divisé en trois parties ou lignes, et un deck comprend cinq héros. On place ses héros sur chaque ligne et la couleur des héros va déterminer la couleur des sorts qu'on va pouvoir balancer dans chaque ligne. Si vous n'avez aucun héros sur une ligne, vous pouvez uniquement utiliser des objets qui sont incolores. Les objets ne nécessitent pas de mana pour être utilisés mais vous devez les acheter à chaque fin de tour avec l'or que vous avez gagné durant la partie en tuant les creeps et les héros ennemis. Les sorts utilisent du mana qui est fourni automatiquement par chaque ligne en début de tour.

Le reste est assez standard si vous avez déjà joué à un jeu de ce genre. Il y a des sorts pour améliorer de manière temporaire ou permanente ses bestioles ou pour pourrir la tronche des créatures ennemies, il y a des sorts qui permettent d'invoquer des creeps, il y a des enchantements qui permettent d'améliorer une ligne et décider qui attaque/bloque est fait de manière automatique sauf si vous utilisez des sorts spéciaux. C'est bien le fait de jouer sur trois lignes qui change drastiquement la donne. Cela oblige à faire des choix stratégiques à commencer par la construction de son deck. Faire un deck d'une seule couleur augmente les chances de pouvoir lancer n'importe quel sort sur n'importe quel ligne. Mais combiner les couleurs permet de combiner les forces de plusieurs couleurs (rouge = bourrin, noir = nécro,...).

Un tour consiste à jouer sur chaque ligne l'une après l'autre mais on ne reçoit que deux nouvelles cartes de sort pour l'intégralité du tour. Du coup il faut choisir avec soin dans quel ligne on veut les utiliser. On se rend vite compte qu'il faut équilibrer ses forces pour protéger ses trois lignes. Le but du jeu est de dégommer la tour d'une des lignes ennemies en lui infligeant 40 points de dégâts. Une fois détruite, l'élément qu'elle protège est à découvert. Pour gagner la partie, il faut soit dégommer cet élément en lui infligeant 80 points de dégâts soit détruire une deuxième tour. En combinant le tout, on obtient un gameplay diabolique et sacrément addictif. Il y a tout plein de manières de jouer : contre l'ordinateur, contre des potes, contre des inconnus à la cool, en compétition... On regrette par contre l'absence de campagne solo.

Il y a parfois des déconnexions et certaines cartes sont totalement abusées mais dans l'ensemble le jeu est plutôt bien fini. Graphiquement c'est tout mignon et ce le sera encore plus lorsque ça sortira sur mobiles et tablettes. En attendant, cela tourne au poil sur le PC de ma grand-mère. Par contre ce n'est pas un jeu de chiottes : les parties sont longues et il n'est pas rare que les adversaires en ligne abandonnent en cours de route.

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