waliboring a écrit :
Depuis peu (1 semaine avant le confinement), un syndicat s'est aussi créé à Ubisoft :
https://siubiparis.github.io/

J'ai été voir leur site, les revendications y sont et la lutte contre le harcèlement est bien évoquée.
Puis je suis tombé sur :
"Adhérer, c’est sans risques ! À l’exception de nos représentant·es et de nos délégué·es, qui sont protégé·es dans leurs actions, Solidaires ne communique jamais l’identité des adhérent·es aux employeurs."
Ça ne fait pas sérieux du tout, il n'y a pas à se cacher d'un statut de salarié syndiqué, j'avais jamais vu ça avant.
Mon dieu, c'est quoi leur expérience dans le milieu syndical ?
Tu ne mènes pas des actions avec des employés qui se planquent...
Tu syndiques tout les travailleurs du jeu vidéo, en CDI, comme en CDD, si tu veux faire avancer les choses.
Et puis je n'ai pas peur de le dire tu t'assures d'avoir un syndicat sérieux derrière toi, ou la CGT, ou FO, des gens qui ont de la bouteille au niveau national dans la lutte ouvrière.
Il ne faut pas que les travailleurs du jeu-vidéo aient la trouille, le nombre c'est une force, il faut passer par là pour s'assurer une carrière.

Je ne vois pas en quoi ça n'est pas sérieux, c'est le syndicat qui ne communique pas le nom de ses adhérents à l'entreprise, rien n’empêche un salarié de faire état de son adhésion s'il en a envie, à ses risques et périls. De toute façon la lutte dans une entreprise ne s’arrête pas aux seuls syndiqués, pas besoin d’être syndiqué pour être en grève ou faire valoir ses droits, mais c'est évidemment plus simple avec un syndicat, surtout si on est adhérent.
Quant à l'Union syndicale Solidaires, ce ne sont pas des débutants dans le syndicalisme, c'est une union de syndicats avec pour les plus connus SUD Rail ou SUD PTT.

Comme je sais qu'il y a quelques gens du métier ici, vous pensez qu'ils seront bannis du milieu ou qu'ils retrouveront à terme un emploi?

Question subsidiaire: ils pourraient être en mesure de créer leur propre studio?

M.I.B a écrit :
Comme je sais qu'il y a quelques gens du métier ici, vous pensez qu'ils seront bannis du milieu ou qu'ils retrouveront à terme un emploi?

Question subsidiaire: ils pourraient être en mesure de créer leur propre studio?

Bah faut demander à un vrai pro !

proletor a écrit :
Je ne vois pas en quoi ça n'est pas sérieux, c'est le syndicat qui ne communique pas le nom de ses adhérents à l'entreprise, rien n’empêche un salarié de faire état de son adhésion s'il en a envie, à ses risques et périls. De toute façon la lutte dans une entreprise ne s’arrête pas aux seuls syndiqués, pas besoin d’être syndiqué pour être en grève ou faire valoir ses droits, mais c'est évidemment plus simple avec un syndicat, surtout si on est adhérent.
Quant à l'Union syndicale Solidaires, ce ne sont pas des débutants dans le syndicalisme, c'est une union de syndicats avec pour les plus connus SUD Rail ou SUD PTT.

Oups ! Je me suis mal exprimé...
C'est le fait de dire "nous ne communiquons jamais l’identité des adhérent·es aux employeurs" qui m'a fait tomber de ma chaise.
Je ne voulais pas dire qu'ils ne sont pas en mesure de défendre les droits des salariés sérieusement parce qu'ils le disent.
J'ai été syndicaliste, j'ai réagi parce que ça semble traduire la peur qui actuellement est celle de ceux qui sont des travailleurs du jeu vidéo.
Si c'est le cas, ce serait drôlement révélateur de l'atmosphère dans laquelle ils évoluent.
Un employé ne peut pas, ne doit pas, être inquiété parce qu'il est syndiqué, c'est interdit.
Après, sur les syndicats, SUD Rail, SUD PTT, CGT, FO, c'est pas le plus important.
Ce qui est important c'est d'avoir une délégué syndical compétent ( j'ignore si ça a toujours le même nom aujourd'hui), quelqu'un en mesure de défendre les intérêts de tout les employés, aussi bien sur les conditions de travail que sur les salaires.
Contrairement aux croyances populaires, les syndicats résolvent plus de problèmes qu'ils n'en créent.
Encore plus quand les cadres d'une société sont incapables de faire leur travail convenablement.
Ce qui est visiblement le cas chez Ubisoft.
Et très sincèrement, aussi bien STJV que Solidaires Informatique, il s'agit pas d'être mou du genou, il serait peut-être temps de se mettre en action.
Personnellement, je pense que dans le milieu du jeu-vidéo les employés devraient tous être syndiqués, CDI comme CDD.
Je ne sais pas si Yves Guillemot se rend bien compte du bol qu'il a, mais dans une configuration d'entreprise classique, pour même pas un quart de ce qui est révélé et rien que sur les salaires, mais il aurait dû se manger gréve sur gréve depuis longtemps.

Mitaine a écrit :

Bien que tu aies raison de dire que la lutte syndicale se fait ensemble, ça n'a pas de rapport avec cette observation.

Vu l'état du syndicalisme en France, l'inculture syndicale du milieu JV et le genre de climat qui semble régner chez Ubi, il semble normal de rassurer les personnes intéressées, qui en adhérant pourront tâter le terrain et obtenir - confidentiellement - un appui et de l'information qui leur permettront, ensuite, de monter au créneau.

Les représentants et DS ont fait le choix de s'afficher et d'être le "visage" du syndicat, tout le monde n'a pas cette ambition, mais le travail (collecte d'info, instruction des dossiers) se fait aussi par les adhérents discrets.
Un jour, soyons fous, il y aura peut-être même des élections d'un CSE représentatif et engagé, en tout cas dans les boîtes françaises.

Oui ! Je m'excuses comme je l'explique un peu plus haut.
Mais c'était tellement surprenant pour le vieux shnock que je suis, que j'ai pas pu m'empêcher de réagir de cette manière.
Après, tout ce que je souhaite à ce syndicat comme à d'autres, c'est de devenir suffisamment puissant et incontournable pour que ce qui a été révélé ne se reproduise plus jamais.
Parce qu'il ne faut pas se tromper, ce qui est arrivé c'est de la responsabilité de l'employeur et ce n'est pas la mise en place de tel ou tel processus qui va régler le problème. Faut pas se faire d'illusions.
En plus, il y a d'autres combats à mener.

Fulgor check tes PM.