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ACTU

Konamityville, la maison du diable

Hell Pé par Hell Pé,  email
 
En novembre 2011, Yu Suzuki, le célèbre game designer qui n'avait plus rien publié depuis dix ans, a été invité au Toulouse Game Show à faire tourner un PowerPoint sur sa gloire passée et à répondre à des questions embarassantes (il avait pourtant bien dit "pas de questions sur Shenmue III", pensez-vous, le premier à avoir désobéi a été applaudi par toute la salle). L'une d'entre elles, cependant, l'était moins que sa réponse : en lui demandant son avis sur la créativité du jeu japonais, Suzuki a répondu qu'il n'y voyait aucun problème. Depuis Suzuki n'a toujours pas publié de jeu de sa création (à sa décharge, ce n'est pas faute d'avoir essayé). Et Sega, son ancien employeur, se serait reconverti à fond dans le mobile, mais pas trop. Un peu comme Nintendo d'ailleurs. Et un peu comme Konami, à présent.

C'est ce qu'il ressort des propos d'Hideki Hayakawa, devenu président de Konami le 1er avril dernier, en pleine affaire Kojima. Hayakawa a en effet expliqué au journal japonais Nikkei Trendy que "le futur du jeu vidéo est dans le mobile", que ce dernier "jouera désormais le rôle de lien entre le grand public et le jeu vidéo" et que sa société va "travailler activement dans les jeux mobiles". Le nouveau boss s'est empressé d'ajouter que "cela ne veut pas dire que nous allons totalement cesser de conçevoir des jeux consoles", mais on a tous compris l'idée. Sachez simplement que cette année, Konami a vu son bénéfice net augmenter de 147%, et attribue ce succès à un jeu mobile - plus précisément, le dernier épisode de leur vieille série de jeux de baseball, Jikkyō Powerful Pro Yakyū ou "Pawapuro".

Deux détails dans cette affaire rendent la chose potentiellement inquétante : primo, la volonté affichée d'étendre aux autres jeux Konami le modèle économique de Pawapuro (qualifié de "pay-as-you-play", sic). Secundo, cette déclaration de Hayakawa, isolée par Gamesindustry, qui ne manque pas de faire le rapprochement avec la situation de Kojima :
"Je vais clairement diviser les rôles de direction et ceux de création. Jusqu'à présent, les prérogatives créatives étaient très étendues, y compris jusqu'au management de l'entreprise. (...) Dans le nouveau système, les gens de la direction seront en mesure de décider de quelle façon exploiter aux mieux nos ressources, et ainsi soigneusement élaborer une stratégie. Puis ils pourront la mettre en application auprès des gens créatifs. C'est ainsi que nous feront les choses à partir de maintenant."
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