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Gears of War 3

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
Cinq ans après l'arrivée en fanfare de Gears of War, le titre qui allait populariser (sinon inventer) le genre du TPS à couverture et faire office de première vraie grosse killer app incontournable de la console de Microsoft, Epic nous sert aujourd'hui le troisième et dernier épisode de sa série sévèrement burnée.

Gears of War 3 débute deux ans après la fin du deuxième épisode et de la destruction de Jacinto, l'un des derniers bastions humains s'élevant face aux hordes Locustes et Lambents, les mutants explosifs nés de l'Imulsion. Marcus Fenix et ses frères (et soeurs) d'armes de l'escousade Delta sont sur un bateau : personne ne tombe à l'eau, mais ils doivent bien vite repousser un assaut Lambent. Le président Prescott, longtemps disparu, réapparait et confie à Marcus que son père, que tout le monde croyait mort, est en fait bien vivant et dispose d'un moyen d'éradiquer l'invasion Lambent. Marcus va donc partir à la recherche du papa et de sa potion magique, livrant un ultime combat pour sauver l'humanité.

On ne joue pas à Gears of War 3 pour son scénario, mais il faut reconnaitre que celui-ci, bien que dépourvu de toute surprise, parvient néanmoins à nous accrocher pendant la dizaine d'heures de la campagne solo et concluera la trilogie de belle manière en apportant des réponses à toutes les questions laissées en suspens dans les deux premiers épisodes. La narration s'autorisera même quelques petites fantaisies, qu'on ne dévoilera pas ici pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte.





Le gameplay du jeu n'a, dans les grandes lignes, pas changé : avancer, se planquer quand débarque la vague d'ennemis, les tuer, recommencer. On a quand même droit à un certain nombre de nouveautés, la principale étant bien sûr la possibilité de parcourir la campagne en coopératif jusqu'à quatre joueurs. Marcus est en effet accompagné en permanence par trois autres membres de l'escouade Delta, qui pourront être contrôlés par autant de joueurs humains ou par l'IA si vous êtes du genre sociopathe sans amis. Le level design a donc été revu en conséquence, avec des environnements globalement plus vastes, permettant à chacun de trouver sa place sans qu'il faille se battre pour se planquer derrière un muret. Le nombre d'ennemis a également été revu à la hausse, avec bien souvent plus d'une dizaine d'horreurs baveuses et armées qui vous tomberont sur le coin de la tête. L'IA s'en sort gloablement bien, d'un côté comme de l'autre, même si l'on se retrouvera parfois face à des ennemis un peu perdus si vous parvenez à les contourner. Si vous ne faites pas confiance aux choix de vos coéquipiers, vous pourrez toujours désigner d'une simple pression sur le stick gauche une cible à abattre en priorité : bien pratique. Ils seront également là pour vous relever si vous faites une petite indigestion de plomb, mais ne pourront évidemment rien en cas de tête explosée par un tir de sniper Locuste.

Les affrontements sont dans ce troisième épisode plus violents et explosifs que jamais. Pour faire face à des adversaires toujours plus nombreux et dangereux, comme ces Locustes blindés qu'il faudra détruire aux explosifs ou des Lambents auxquels poussent de nouveau appendices cracheurs de flammes, Marcus et ses compagnons peuvent compter sur un arsenal plus riche que jamais : l'incontournalbe Lancer est de retour évidemment, tout comme l'intégralité de l'équipement des précédents épisodes, et on accueille dans ce Gears of War 3 le Retro Lancer (moins précis, plus puissant et pourvu d'une baïonette à la place de la tronçonneuse), le fusil à canon scié (idéal tant que la cible à occire est située dans un rayon de moins de trois mètres), la canon Vulcan (à manier à deux), différentes sortes d'explosifs ou encore un énorme hachoir pour les amateurs de combats au corps à corps. Chaque arme dispose désormais d'une jauge de rechargement rapide qui lui est propre : à vous donc de bien faire attention à ce que vous avez en mains pour ne pas vous retrouver avec une pétoire enrayée face à un Locuste bien décidé à vous faire avaler votre bandana. On notera que certains éléments du décor pourront être détruits, offrant ainsi des couverts temporaires qui forceront le joueur à se montrer mobile. Heureusement, la jouabilité est globalement irréprochable et malgré son gabarit, Marcus est toujours aussi mobile et répond instantanément à la moindre de vos solicitations. Il faudra bien ça notamment lors du cinquième et dernier acte, celui-ci abandonnant toute retenue pour imposer deux bonnes heures d'affrontements dantesques quasiment ininterrompues.





Gears of War 3 a également de bonne chance de devenir la star du Xbox Live pour les mois à venir, tant il regorge de modes multijoueurs bien léchés. En plus du coop jusqu'à quatre, on retrouve le mode Horde en version 2.0, où cinq joueurs doivent toujours repousser des vagues d'ennemis de plus en plus dangereuses tout en mettant en place des systèmes de défense. Le mode Beast permettra à l'inverse de jouer les Locustes devant massacrer tous les humains. Côté multijoueur compétitif, on retrouve des modes pour la plupart très classiques mais toujours aussi efficaces, quand certains n'ont pas été retouchés, tel que ce Capture the Leader, un CTF où le drapeau est ici un des joueurs qu'il faudra mettre à terre et ramener dans son camp en le portant sur l'épaule. On appréciera aussi le mode Arcade, jouable seul ou à plusieurs, qui rajoutera un système de scoring à la campagne solo ainsi que les indispensables mutators, qui apporteront des bonus ou malus d'XP.

Enfin, comment ne pas parler de la partie technique du jeu, tant celle-ci mérite tous les éloges ? Il y a cinq ans, Gears premier du nom montrait ce dont étaient capables le tout nouveau Unreal Engine 3 et la Xbox 360. Aujourd'hui, le titre n'a rien perdu de sa superbe et propose une réalisation de très haute volée n'appelant presque aucun reproche. Bien sûr, on pourra pointer ici un décor un peu anguleux, là une texture pas très fine ou, comble de l'horreur, quelques baisses de framerate lors des cinématiques et un aliasing vraiment trop présent. Mais ça reste finalement bien peu de choses face à l'orgie visuelle que nous réserve Gears of War 3. Epic a de plus découvert que la palette de couleurs ne se limitait pas aux différentes teintes de marron et propose un jeu par moments très coloré aux environnements très variés qui ne font jamais dans la redite. La partie sonore n'est pas en reste et mettra votre caisson de basse à rude épreuve, avec quelques musiques qui viennent accentuer les affrontements les plus spectaculaires (ainsi qu'un nouveau titre de Body Count en guise de générique). Les puristes ne manqueront pas en revanche de passer leur console en anglais avant même le premier lancement du jeu, si ils ne veulent pas subir un doublage français toujours aussi ringard.

Après un deuxième épisode qui se reposait un peu trop sur ses acquis, on se demandait si Epic allait pouvoir conclure la trilogie Gears avec un troisième épisode à la hauteur. La réponse est oui, tout simplement, car ce Gears of War 3 parvient à nous proposer un gameplay toujours aussi efficace agrémenté de petites nouveautés bienvenues, une campagne relativement longue et sans le moindre temps mort, un multijoueur plus fourni que jamais et une réalisation tout bonnement impressionnante. Bravo Epic, donc, qui fournit là une conclusion éblouissante à l'une des sagas les plus marquantes de cette génération de consoles.
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