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Condemned : Criminal Origins

GeekMate par GeekMate,  email  @Geekmate75
Relativement discret durant son développement, Condemned : Criminal Origins est rapidement devenu un des jeux les plus attendus de la Xbox 360. A l’heure de la sortie de la console, nous avons pu vérifier si cette hype soudaine était méritée ou s’il s’agissait simplement d’un joli coup marketing de plus pour faire parler de la nouvelle console de Microsoft.

L’agent du FBI Ethan Thomas se rend sur les lieux d’un crime particulièrement glauque. La scène est clairement signée par le serial killer qui sévit ces derniers mois, le match maker. Rapidement, l’agent Thomas va se retrouver à inspecter tous les coins les plus poisseux de la ville, poursuivi à la fois par la justice pour le meurtre de deux de ses coéquipiers, et par tous les rebuts que le coin peut compter. Pour faire simple, Condemned : Original Crimes débute comme Seven, du générique, clippé de main de maître pour mettre le joueur dans l’ambiance, à la première scène particulièrement morbide où le joueur va pouvoir s’affranchir de tous les systèmes de jeu auquel il sera confronté.

Les premières impressions sont tout simplement excellentes. Tout d’abord parce que la mise en scène du titre est particulièrement convaincante, mais aussi parce que bien que classé dans la catégorie des FPS, son gameplay ne ressemble à rien de vraiment connu : savant mélange d’exploration, de combat corps à corps et de recherche d’indices, il permet des changements de rythme fulgurants tout en laissant la tension s’installer dans la longueur.

Dès le début du jeu, nous allons pouvoir enquêter sur la scène du crime grâce aux outils technologique du FBI. Lampe à ultraviolets ou lumière verte pour faire apparaître les empreintes ou les traces de sang, appareil photo numérique et tout un fatras d’appareils tous plus utiles les uns que les autres, permettent de récolter les indices. Conscients qu’il aurait été facile de passer de longues heures à la recherche d’indices inexistants en parcourant les niveaux en longs en large et en travers, les développeurs ont préféré encadrer ces séquences et assister le joueur le plus possible. La sélection de l’appareil se fait automatiquement en appuyant sur x et surtout il est impossible de sortir tout son attirail en dehors des endroits où on nous le signale. Pour la liberté d’action c’est râpé, mais on peut comprendre que le jeu aurait été tout de suite beaucoup plus laborieux si on avait du tout faire nous-mêmes. D’ailleurs ces séquences, bien qu’assez dirigistes, permettent de s’immerger très naturellement dans l’univers policier du jeu. Elles servent essentiellement à assurer la narration du pseudo scénario qui doit nous tenir en haleine tout au long de l’aventure.

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Puis le jeu bascule rapidement dans sa phase d’exploration. Le joueur est convié à atteindre un objectif pour pouvoir continuer sa progression. Rallumer l’électricité, trouver des preuves, retrouver un corps... En gros, on finit par errer dans des niveaux labyrinthiques tous plus sombres les uns que les autres. On en arrive au défaut majeur du titre : Condemned a beaucoup de mal à justifier son level design. Certains meubles sont interactifs mais d’autres non, empêchant le joueur de se frayer un passage. Certaines portes s’ouvrent, d’autres restent désespérément fermées alors qu’elles sont visuellement identiques (juste la poignée qui apparaît ou non). Certains passages sont destructibles à l’aide « d’outils » particuliers mais comment expliquer qu’on puisse briser une vitre avec une masse mais pas avec une hache ? En gros, et sans vous faire la liste de toutes ces incohérences, on comprend vite que les designers ont fait des choix discutables, même s’ils les assument. Heureusement, ils se rattrapent vite sur l’ambiance générale du jeu : glauque, sombre et malsaine au possible. A noter aussi les fameuses séquences d’instinct où l’agent Thomas imagine ce qui aurait pu se passer. L’écran passe en noir et blanc et l’imagination du héros se met à travailler, recréant les situations les plus horribles qu'il soit, allant même jusqu'à se créer des ennemis lui-même et remettant en cause sa propre santé mentale…

Enfin pour pimenter tout ça, il nous fallait bien un peu de combat. Et, chose étonnante pour un FPS, c’est du corps à corps qu’on nous sert en majeure partie. Grosse prise de risque donc puisque jusqu'à maintenant le corps à corps en vue subjective n’avait jamais vraiment convaincu. Et pourtant, malgré le peu de mouvements disponibles (attaquer et parer), il faut bien avouer que les combats de Condemned sont assez réussis. Tout d’abord grâce à l’IA des ennemis que l’on voit souvent s’armer en arrachant une conduite de gaz, et qui sont capables de feinter, parer, fuir, etc. Leur réaction est vraiment crédible et parfois même impressionnante lorsqu’on les voit escalader un grillage pour se jeter sur nous. Vous trouverez bien quelques armes à feu de temps en temps mais très peu de munitions, et c’est le plus souvent armé d’un tuyau que vous défigurerez vos adversaires. Pour vous aider, vous êtes aussi équipé d’un Taser qui paralysera vos adversaires pendant quelques secondes. En général, vous ne pouvez l’utiliser qu’une fois par combat car le gadget met un peu de temps pour se recharger, mais bien utilisé, il vous permettra de vaincre plus aisément. Les armes ont chacune des caractéristiques qui vous permettent d’attaquer plus rapidement, de faire plus de dégâts ou bien de parer plus efficacement. A vous de choisir ce que vous préférez. Enfin vous avez la possibilité de « finir » vos ennemis grâce à une palette de mouvements à déclencher lorsqu’ils agonisent à vos pieds. Méga coup de boule, brisage de nuque, éclatage de tête contre un mur… Une ultra violence libératrice qui termine les combats en apothéose.

Condemned : Criminal Origins s’avère être un des tous meilleurs titres du lancement de la 360. Original dans son approche, techniquement au poil et, plus important qu’il n’y paraît, exclusif (du moins pour l’instant) à la console. Le concept pourrait même être amélioré dans l’éventualité d’une suite en donnant encore plus d’importance aux scènes d’investigation et en enrichissant les combats de quelques mouvements supplémentaires. Peut-être un peu court (une dizaine d’heures de jeu) pour les plus hardcore gamers d’entre vous, mais son intensité n’est jamais diluée.

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