Rian Johnson est un cinéaste qui aime férocement casser les jouets des autres, souvent avec un cynisme plaisant. On ne reviendra pas ici sur Star Wars VIII, tentative audacieuse de brûler 40 ans de lore que les fans avaient logiquement perçu comme un crachat au visage, mais que les non-fans comme moi adorent pour son iconoclasme (je défendrais ce film jusque dans ma tombe). Dans Knives Out, c’était la vieille aristocratie anglo-saxonne qui servait de cible : tous les personnages étaient odieux à l’exception de Marta (Ana de Armas), immigrée latino au centre de l’intrigue, et Benoît Blanc (Daniel Craig, visiblement très heureux de s’éloigner de James Bond), détective privé irrévérencieux et efficace.

Lire la suite sur le site : [Popcorn] Glass Onion.

J'ai bien aimé À couteaux tirés, j'avoue que Glass Onion j'ai eu du mal à entrer dans le film, à cause de la "modernisation" des protagonistes. Mais effectivement, il y a une montée en puissance au deuxième acte. Pour la lutte des classes dans les deux intrigues policières, ça lui donne un cachet Colombo, c'est un compliment. En revanche les deux films sont moins prévisibles que d'autres, mais ils le sont un peu quand même, surtout certains "hommages" à d'autres œuvres passées du même registre :-) Merci Nicaulas, je trouve que tu as tout écrit. A voir, mais avec les précautions d'usage, c'est à dire "N’en attendez juste pas un nouveau Knives Out".

Vu que j'ai trouvé SW8 mauvais, mou et incohérent je vais pas m'attendre a un miracle sur ce film, mais je vais me laisser tenter quand même.

J'ai beaucoup aimé le premier.
Je n'ai pas aimé SW8
Logiquement je ne vais probablement pas aimer ce second knives out.

Ils ont un bon film qui a trouvé son public en assumant un coté old school, un leger retour au sources. Et dés le deuxieme ils le cassent ?
On en arrive au point ou les quelques films qui respectent leur racines et leur coté classique sont les exceptions, les outsiders.
Genre top gun, qui a surpris tout le monde et trouvé un public en étant ... juste un top gun. Etre iconoclaste ce n'est plus être disruptif, c'est la nouvelle norme.


Fin'bon, surement que je le regarderait quand même.

J'avais vraiment bien aimé Knives Out (vu au ciné et revu sur Netflix il y a peu). Du coup, on s'est regardé ce Glass Onion avec ma copine et on a pas passé un mauvais moment. C'est plutôt cool même si oui, j'ai eu plus de mal à me mettre dedans par rapport à Knives Out (pour l'ambiance globale), mais j'ai trouvé ça chouette au final.

Un bon petit film du dimanche après-midi :D

Ça paraît con mais il méritait un format cinéma. J'en peux plus des films à 300 millions de dollars qui ne respectent pas les codes. J'ai pas trouvé la photo particulièrement réussi en plus, oui y a des plans intéressant (la caméra dansa salle des glaces) mais globalement c'est pas aussi léché que le 1 et encore moins que SWVIII. Mais les décors sont réussi.

"N’en attendez juste pas un nouveau Knives Out".
C'est un excellent conseil a generaliser a tout les arts.

Si vous avez aimer X,exiger de Y d'être identique est la meilleure recette pour la deception. . Ne basez pas vos espérances la dessus.
C'est d'ailleurs plus intéressant de voir quelque chose de différent que la même chose. Ne niez pas les qualités de Y parce que vous ne retrouvez pas les qualités de X dedans.

C'est mon reproche principal a la nouvelle trilogie de SW. On sent a chaque film le manque de prise de risque, le desir de plaire aux fan et ca tue chaque tentative de creativite. Rogue One a sa propre identite justement parce qu'il raconte une histoire differente.

SW8 c'est plus l'art du fade, du ventre mou que de l'audace. Le film est insipide, peu émouvant, pas franchement épique, dialogue creux, et visuellement peu impressionnant.
C'est pour ça que c'était une daube infâme, non pas parce qu'il voulait en finir avec les sectes sith et jedi qui est effectivement une bonne idée en soit, mais c'est insuffisant pour faire un film que l'on pourrait qualifier de correct.

Oh, t'es dur. Star Wars VIII a de très belles scènes (de mémoire).
Ca me donne envie de le revoir tient.

Ana de Armas, avec un m comme magnifique, magistrale ou merveilleuse.

Vector a écrit :
"N’en attendez juste pas un nouveau Knives Out".
C'est un excellent conseil a generaliser a tout les arts.

Si vous avez aimer X,exiger de Y d'être identique est la meilleure recette pour la deception. . Ne basez pas vos espérances la dessus.
C'est d'ailleurs plus intéressant de voir quelque chose de différent que la même chose. Ne niez pas les qualités de Y parce que vous ne retrouvez pas les qualités de X dedans.

Exactement, le public en général a dû mal à sortir de sa zone de confort. Mais l'exercice d'une suite est par définition compliquée au niveau artistique. Tu ne pars pas d'une "copie vierge", c'est d'autant plus compliqué quand tu n'es pas à l'origine de l'œuvre, que les producteurs ne pensent qu'à l'argent et que tu n'as pas encore suffisamment de poids.

David Fincher en avait fait la malheureuse expérience sur son premier film, Alien 3. Il s'était battu pour le film, n'a pas eu entièrement gain de cause, il a même quitté le film au processus de montage, il y a la version cinéma, la version longue mais pas de version "director's cut". J'ai beaucoup aimé les deux versions du film, peut-être qu'un jour on aura une version qui suivrait les directives de Fincher.

Un peu comme le nouveau montage de La Soif du mal qui suivait les consignes de 58 pages qu' Orson Welles avait envoyé aux producteurs à l'époque, un peu furieux qu'ils aient saboté son travail. De mémoire, il avait du validé un bon tiers du montage dont des idées qui n'étaient pas de lui, prouvant l'intelligence du personnage, mais il restait deux tiers à revoir. Dont le fait de virer la musqiue de son superbe plan-séquence, tout aura été scrupuleusement suivi à la lettre pour la restauration en 1998 d'un film de 1958.

J'ai autant aimé celui-là que le premier, pour une fois qu'une suite ne fait pas du réchauffé...

Le vertueux a écrit :
SW8 c'est plus l'art du fade, du ventre mou que de l'audace. Le film est insipide, peu émouvant, pas franchement épique, dialogue creux, et visuellement peu impressionnant.
C'est pour ça que c'était une daube infâme, non pas parce qu'il voulait en finir avec les sectes sith et jedi qui est effectivement une bonne idée en soit, mais c'est insuffisant pour faire un film que l'on pourrait qualifier de correct.

Pareil, ok c'est de loin le film qui prend le plus de risques, (mais c'est pas dur), mais au final j'ai trouvé ça tiède, même parfois complètement con, et avec quelques maigres scènes visuellement bien.

Ca y est, je l'ai vu.
Et j'ai plus aimé que je ne craignait après l'avis de Nicaulas. Comme tout le monde, je reconnais que ca reste un moment agréable, notamment grâce a un bon casting.
Mais comme je m'y attendais, ca m'a aussi moins surpris et moins plu que le premier. C'est de l'impertinence consensuelle a une époque ou c'est rester classique qui est devenu rare. Oui, ca casse le carcan du premier. Mais ca ne réussi pas sortir quelque chose de meilleurs des morceaux.

Vu aussi et beaucoup aimé. Mais moins que le premier qui disposait d'un meilleur casting à mon goût. Sauf Janelle Monáe. Je ne comprends pas qu'elle ne soit pas dans plus de films. C'est peut-être car sa carrière musicale lui prend tout son temps mais c'est bien triste.

Vu. Quelconque.

J'ai enchainé les deux en une soirée et préféré le premier. Il y a vraiment quelque chose qui se dégage en terme d'ambiance, une qualité de décors et une direction d'acteurs remarquable. Du coup j'ai totalement fait abstraction du fait que je connaissais déjà l'histoire.

Le deuxième n'est pas si mal mais radicalement différent, j'ai du mal à croire que ce soit toujours le même réalisateur aux commandes. Les gags sont beaucoup plus cartoonesques, il y a un usage important de (mauvaise) CGI, les personnages en général trop archétypaux pour que j'ai eu envie de m'y attacher.
L'ensemble fait que j'ai trouvé le film plus proche des comédies américaines typiques de ces dernières années. Heureusement que l'histoire tient la route et que c'est bien filmé.

Ouais c'est sympa au début, mais c'est complètement con cette fin où la disgrâce du personnage joué par Edward Norton soit lié à un tableau que presque personne au monde ne sait que c'est lui qui possède l'original. De plus, le revirement des autres personnages qui redécouvrent ce que c'est que l'intégrité d'un seul coup, et font de ce fait abstraction de leurs intérêts personnels, fait un peu scénario écrit par un bisounours.