Quand Metro 2033 est sorti en 2010, les joueurs et les joueuses s'étaient levé d'un bond pour saluer un FPS solo post-apo spectaculaire, exigeant et oppressant, à peine terni par quelques soucis techniques. En 2013, 4A Games reprenait la formule sans trop y changer grand chose avec Metro Last Light et c'était bien, même si on commençait à se lasser des maladresses narratives et des lacunes de l'IA. Nous voici en 2019 et la série revient avec Exodus, un troisième épisode très attendu, car portant la promesse d'un grand changement : adieu les stations étriquées et les sorties limitées, bienvenue à la surface pour de longues balades au grand air. Mais les choses ont-elles vraiment changé ?

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Ça me fait mal au cœur de le dire mais ce jeu est un gâchis quand on voit tout son potentiel. Malheureusement, les développeurs sont toujours aussi maladroits et confirment qu'à l'est on a des idées mais pas les compétences. Cet Exodus se prend les pieds dans le tapis tellement souvent que ça en devient clownesque. Rien dans ce jeu n'est vraiment fonctionnel, tout est clunky, que ce soit en infiltration ou en combat. Il est criblé de problèmes de finition et d'exécution..... Pétri de moments frustrants alors qu'ils semblaient jouissifs sur le papier. L'IA est mauvaise, les bugs tristement ridicules, la maniabilité désagréable, les scripts ne se déclenchent pas au bon moment, l'acting est ringard, l'écriture fade, le bestiaire grotesque dans le mauvais sens du terme, les gunfights peu satisfaisants et j'en passe. Un jeu de 2019 où au lieu d'enjamber automatiquement un obstacle de 20 cm, on doit utiliser le bouton de saut, c'était déjà la marque de la production qui veut péter plus haut que son cul avant de faire correctement des trucs essentiels et simples.

Ça aurait pu être un grand jeu... c'est juste un grand plouf avec une extraordinaire ambiance, sa seule vraie qualité.

Très bon test, très complet...

Je te trouve plutôt dur avec le jeu - que j'ai adoré - mais j'ai conscience de ses défauts, même s'ils m'ont clairement moins gêné (notamment pour la narration, l'histoire et les PNJ m'ont accroché).

Petite précision que je tiens à ajouter: j'ai eu la "bonne" fin,et même si mes compagnons de route m'ont suivi, ils indiquent quand même qu'ils viendront rechercher les autres et tu les vois par la suite penchés sur la radio à prendre des nouvelles des uns et des autres etc...
(de même que c'est très sympa d'entendre des nouvelles sur les ondes radios des zones que tu as exploré, et les conséquences de tes actions)

J'ai trouvé également que certaines astuces fonctionnaient bien dans des interactions avec les PNJ.
Sur la Volga par exemple, si tu approches les illuminés en éteignant ta torche et en baissant ton arme, ils te font la remarque "il a eu la gentillesse de ne pas nous aveugler avec son électricité satanique, etc..."
J'ai bien également aimé le fait que les ennemis jettent l'éponge quand tu as assommé (pour ma part) ou tué suffisamment de leurs camarades. Surtout que les réactions fonctionnent là encore plutôt bien "c'est mon premier jour, et je finis capturer, tu parles d'un début ..."

Pour le déséquilibre sur la narration (phase explo / urgence du scénario) je comprends tout à fait. Je me suis retrouvé à me forcer à jouer roleplay en mode "là je fais en priorité la campagne car c'est une situation d'urgence, là c'est plus secondaire donc j'explore.." cahin-caha je suis arrivé à maintenir une certaine cohérence, mais je crois que c'est un défaut propre aux "open world" (Breath of the Wild, typiquement, tu fais ta popote au lieu de sauver le monde).

Bref, pour moi ça reste vraiment un jeu à faire, il propose une ambiance et une expérience plutôt unique dans son genre (certaine séquences d'exploration te prennent vraiment aux tripes, tu l'as bien souligné).

Et bien sûr visuellement ça tue, le jeu offre une sacrée balade !

En fait j'ai vraiment aimé ce que j'ai joué sur la première moitié, disons jusqu'à la sortie de la zone du désert. Il y avait quelques maladresses et le passage nul dans Iamantaou aurait dû me mettre la puce à l'oreille, mais le mélange fonctionnait bien.

Sur la fin du jeu, j'ai aussi vu des trucs hyper sympas, la Taïga est toute petite mais bien équilibrée par exemple. Par contre ça se resserre sur l'histoire, et tout le setup mis en place depuis le début du jeu est tellement bancal que j'ai vraiment senti le truc se réduire en poussière entre mes doigts.

J'étais presque prêt à passer outre, et puis j'ai détesté Novossibirsk, et surtout je me suis souvenu d'un truc que j'avais adoré dans les deux premiers jeux : leur capacité à t'impliquer dans l'univers et à te foutre le cafard avec une économie de moyens. La rareté des éléments de background les rendait précieux et efficaces. Dans Exodus, j'ai l'impression qu'ils ont eu beaucoup plus de latitude pour me raconter des trucs mais qu'ils ont perdu en efficacité narrative. Et quand on te raconte mal une histoire, c'est là où ton cerveau n'arrive plus à passer outre ses maladresses.

Le jeu m'a vraiment laissé un sale goût en bouche une fois finie, comme si j'avais joué à un spin-off hollywoodien des deux premiers se déroulant dans un univers alternatif. C'est pour ça que je compare avec un Fallout Bethesda.

J'ai bien conscience que ça impacte fortement le ton général de l'article, plutôt négatif alors que le jeu n'est pas nul. J'ai essayé d'adoucir un peu le ton de mon premier jet, mais effectivement je reste un peu acide.

Je suis d'accord avec un peu tout le monde. En gros c'est un mix entre un jeu ouvert récent (un peu de similitude avec mad max, ouvert avec peu de point d'intéraction) et du vieux couloir scripté.

Le fait d'avoir sa base lié à une locomotive est assez original et très bien intégré. J'ai détesté le coup du masque à gaz troué (=mort) qui oblige à du perfect si on ne veut pas revenir à un point de sauvegarde. Comme pour les filtres faut prévoir le coup avant vous me direz...

Je pense que tout le monde a aimé les mêmes niveaux et auraient espéré que le jeu suive les mêmes mécanismes sur tout le scénario.

@Zakwil : Pour le masque troué, pas du tout, il suffit d'appuyer sur la touche pour nettoyer son masque (par défaut G), et il colle un sparadrap sur le trou. Pour les filtres, on peut en produire à pas cher dans son sac à dos à tout moment.