Google vient de sortir un nouveau Chromecast étrangement nommé Chromecast With Google TV. Globalement c'est un boitier Android TV permettant donc d'utiliser vos applis de streaming préférées sur votre TV. On aurait pu penser que c'était l'occasion ou jamais pour Google de lancer une version de Stadia optimisée pour Android TV. Et bien non. Stadia ne tourne tout simplement pas sur ce nouvel appareil. Il faudra attendre 2021 pour que Stadia soit officiellement supporté.

Lire la suite sur le site : Android TV, à fond dans Stadia mais pas trop.

C'est complètement débile de la part de Google, mais en même temps, tellement Google.

Bon Ok, je tombe des nues avec Google et son Stadia. Il y a quelques mois quand ça a été annoncé j'étais très surpris de vos réactions pessimistes concernant ce projet, surtout la tienne CBL. Qu'on le veuille ou non, c'est l'avenir du gaming, supporté par une énooooorme boite avec de gigantesques moyens, je ne voyais pas le projet foirer, un peu comme Microsoft avec sa première XBox : à l'américaine, quoi. Je n'imaginais pas Google abandonner. Bon c'est pas encore un abandon officiel, mais la direction est clairement prise.

Je sors le popcorn, hâte que les stadia-sex viennent défendre corps et âme ce choix.

Ca n'illustre pas vraiment un abandon: le support de Stadia par ce nouveau Chromecast est prévu pour la première moitié 2021. C'est Google qui fait du Google.

Ils lancent leurs produits sans être en ligne avec ce qu'ils font ailleurs : Google, c'est plein de cellules indépendantes qui n'ont pas l'air de super bien communiquer entre elles...

L'alarme Android a pris en compte les playlists Spotify avant de prendre en compte les playlist Google Music. C'est le premier exemple qui me vient en tête, mais il y a une infinité d'exemples de ce genre. Ils ont une myriade de services, qui seraient tellement plus efficaces et pratiques s'ils étaient tous interconnectés et intégrés correctement. Leur façon de concevoir leur écosystème est vraiment trop en mode A/B testing et R&D.

Prezspurer a écrit :
Je sors le popcorn, hâte que les stadia-sex viennent défendre corps et âme ce choix.

TADA !! ;)

Palido a écrit :
L'alarme Android a pris en compte les playlists Spotify avant de prendre en compte les playlist Google Music.

Je corrige : Youtube Music

Je corrige : Youtube Music

A l'époque de l'intégration de Spotify à l'alarme, c'était bien Google Music, Youtube Music n'existait pas encore si je ne m'abuse.

XCloud fonctionne sur le nouveau Chromecast \o/

La différence étant qu'XCloud tourne en 720p. Est-ce que Google n'a pas intégré Stadia au nouveau Chromecast à cause des perfs en 1080p / 4K ? Dans tous les cas, c'est complètement débile de leur part.

Palido a écrit :
A l'époque de l'intégration de Spotify à l'alarme, c'était bien Google Music, Youtube Music n'existait pas encore si je ne m'abuse.

Oui oui, bien sur. C'était pour souligner la peine qu'à google pour garder des services stables

Mendoza a écrit :
Qu'on le veuille ou non, c'est l'avenir du gaming.

Je lis souvent que le cloud est l'avenir du jv alors qu'il n'y a aucun indicateur quantifiable qui prouve que c'est vrai. Il y a une raison pour laquelle personne ne semble pressé de parler de leur nombre d'abonnés : c'est parce que ça ne prend pas. Les seuls qui communiquent sur le sujet sont Sony : le PS Now est à 2,2 millions d'abonnées après 6 ans d'existance. Pas exactement le succès du siècle.

Pire encore : quand je regarde autour de moi, je ne connais personne (famille et amis) qui uilise le cloud et ce sont des joueurs de tout horizon. Je crois que le seul doit être Billou et il utilise Shadow. Et il faut se méfier des prévisions des analystes. Ils ont accès au même données que nous et ils se plantent souvent car leur job est d'embellir les choses pour générer de l'enthousiasme.

Prenez Luna par exemple, le nouveau machin d'Amazon. Qui est la cible ? Les gens qui n'ont ni console ni PC mais qui sont intéressés par le jeu vidéo ? Ca n'a aucun sens.

Et puis rappellez-vous des prédictions foireuses passées:
"le jeu PC va mourir" (Puis Steam est arrivé)
"le second screen va devenir une norme pour les AAA" (disparu après une poignée de jeux)
"les MMO c'est l'avenir du multi" (mis à part quelque MMOs à succès, le multi traditionnel domine largement)
"le motion gaming va s'imposer de manière durable" (Microsoft et Nintendo ont abandonné, le PS Move n'a pas été mis à jour depuis 2010)
"le casu a introduit une nouvelle génération de joueurs" (ils sont partis après la Wii)
"les jeux Facebook c'est l'avenir" (Zynga est sur le point de crever)
"les smartphones vont remplacer les consoles" (Nintendo et Sony en rigolent encore)
"les consoles seront intégrées dans les TV" (les fabricants de TV rechignent à coller du matos faisant convenablement tourner Android TV)
"Chromebook signe la mort des PCs portables sous Windows" (même chez Google, ils n'utilisent pas de Chromebook...)
"Nintendo va arrêter de produire des consoles" (Et hop, une Switch !)
"Magic Leap est le futur du divertissement" (la compagnie est désormais évalué à 450 millions de dollars contre 6,4 milliards six mois plus tôt)

Et non seulement il est hasardeux de dire que c'est l'avenir, je dirais même qu'il est hasardeux de dire que c'est rentable. Prenons Stadia par exemple. Stadia utilise des serveurs custom AMD. Il faut un serveur par joueur simultané. Histoire d'avoir un ping décent, tu ne peux utiliser que les serveurs près de chez toi donc globalement un joueur de LA ne jouera pas sur un serveur à NY. En clair, quand LA va se coucher, les serveurs Stadia pour LA doivent tourner à vide. Et ils ne vendent pas le temps de calcul en trop : il n'y a pas d'instance Google Cloud avec des GPUs AMD.

Donc un joueur par serveur. Ils doivent le fabriquer et l'installer donc disons $150/serveur. Pour rentabiliser cela, il faut donc que Google vende à ce joueur pour $450 de jeux vu qu'ils prennent 30% de commission. C'est 7 AAA plein pot. Fin 2018, le joueur PS4 moyen avait 10 jeux sans préciser lesquels. Donc grosso modo, il faut une génération entière de consoles à Stadia pour rentabiliser un serveur. Et c'est sans compter le prix de l'électricité, de la bande-passante, de la maintenance...

Si on réfléchit, le seul acteur du cloud qui a peu près du succès (Sony avec le PS Now) n'a pas annoncé qu'ils comptaient coller des serveurs PS5 dans leur solution. A la place, ils s'orientent vers une formule à la Gamepass et ils migrent les serveurs du PSN chez Microsoft probablement pour réduire les coups. C'est peut être parce que le cloud n'est pas rentable...

Avec un peu de chance ça le restera pour les 5 ans a venir (le temps que tout le monde ai la fibre éventuellement)... et on pourra encore jouer a nos jeux jusque là sur les machines de dans 20 ans. Oui, j'aime l'histoire du jv.

Au passage j'ai appris récemment que le cloud gaming sur linux c'est au petit bonheur la chance (oui oui vous avez bien lu), non pas pour une raison technique... mais parce que certains acteurs verouillent le service avec un user agent quand ça passe par le browser.
Exactement comme pour netflix y'a encore un an ou deux... parce que vraiment c'est dérangeant que des gens avec un OS libre regardent des videos sur le services qu'ils payent

Linux, l'os de la troisième classe du capitalisme :)

Tout ça pour dire: vivement qu'on donne le controle a toute ces grosses bouates, sans alternative parce que c'est le futur du jeu vidéo, ce sera benef pour tout le monde pour sur !!

Dans les prédictions que tu cites, la seule que j'ai déjà lue ou entendue, c'est la mort du PC qui est devenu un marronnier. Les autres m'ont en effet fait rire.

Je ne pense pas que le cloud soit rentable avant un bon paquet d'années. Xbox n'a pas été rentable avant un long moment si je ne m'abuse. Amazon Prime a-t-il besoin d'être rentable ? Disneyland Paris a-t-il déjà été rentable ? "Non, jamais et on s'en tape".

Au sujet de Game Pass (qui n'excitait pas les foules mais dont les abonnements ont explosés ces derniers mois -Merci au Covid-, Microsoft communiquant par ailleurs pour la 1ère fois sur son nombre d'utilisateurs après 3 ans de silence), Aaron Greenberg, marketeux chez Xbox affirmait :

We always laugh [when we hear that]. Please don't worry about us," Greenberg said about people expressing concerns that Microsoft is losing money on Xbox Game Pass. "Microsoft is going to be alright. We're gonna make it--I think we're gonna be OK."

[...]

It's a different mindset. If you do optimize for profit, and you do specifically say ... you can either say, 'How we do get as much profit out of each customer?' Or, do you pivot that and say, 'How do we add as much value to our fans?' 'How can we actually over-deliver on value?' If you do that, you build fans for life," Greenberg said.

C'est sûr, c'est aussi un discours de marketeux. Mais c'est aussi une logique d'investissement pérenne. Ça passe ou ça casse, mais c'est dans la nature de ces grosses entreprises pour qui une perte de quelques millions ne représente pas grand chose sur le potentiel à gagner sur le long terme et l'étendue de leurs services.

Prenez Luna par exemple, le nouveau machin d'Amazon. Qui est la cible ? Les gens qui n'ont ni console ni PC mais qui sont intéressés par le jeu vidéo ? Ca n'a aucun sens.

Je trouve ce raisonnement étrange. D'une parce que oui, il y a un paquet de gens intéressés plus ou moins par le JV mais qui ne sont pas équipés. Parce qu'ils ont lâché l'affaire depuis l'époque où ils jouaient (les nouveaux parents par exemple, une blague récurrente étant d'appeler les utilisateurs de Stadia les "Dadia" et il existe même un subreddit leur étant dédié...), par manque de revenus, ou un tas d'autres raisons. Moi-même, j'ai pendant plusieurs années complètement arrêté de jouer aux JV avant de m'y remettre plus tard. Dans les différents témoignages de gens qui utilisent ce genre de services que j'ai pu lire, ce genre de profils étaient plutôt communs.

Et surtout, il y a les nouvelles générations : le nouveau public qui n'a pas encore vendu son âme à aucune plate-forme et qui n'est pas encore addict. Le coeur de cible, c'est clairement eux : le nouvel étudiant sans le sous qui s'est déjà saigné pour se payer son abonnement Spotify à utiliser sur son smartphone offert au Noël dernier et qui n'a jamais investi dans sa propre plate-forme avant. Et aussi ceux qui n'étaient pas intéressés et ne considéraient pas le JV comme une option de divertissement. Une fois que le cloud sera accessible de partout, sur simple installation d'une app ou identification sur un service, ce sera aussi accessible que Candy Crush.

Ça ne veut pas dire que ce sera un carton, mais je vois plus de raisons que ça marche que cela ne bide.

A défaut d'être rentable, la première Xbox était un succès. Elle a dépassé le Gamecube en termes de ventes. C'est pour cela que MS a persévéré.

Pour la cible, je veux bien te croire mais ça me semble un peu niche. Sans compter que les quadras nostalgiques semblent plus lorgner sur la Switch et les étudiants fauchés semblent préférer les jeux vraiment gratuits type Dota ou Fortnite.

Quand je parlais de "l'avenir du gaming", j'entendais "être débarrassé des contraintes techniques et ne plus être obligé d'acheter tous les ans la dernère CG/proc/console" et "pouvoir jouer dès que tu le veux, quel que soit l'endroit où tu te trouves, et quel que soit le matériel sous la main".

Ca finira quand même par marcher, parce que la perspective d'avoir des revenus lissés garantis, des utilisateurs captifs, et un contrôle total sur le contenu, c'est trop alléchant pour qu'ils lâchent l'affaire.
J'ai trop hâte de devoir lâcher 75 euros mensuel, quand tous les titres sortiront uniquement en streaming, et que tout sera fractionné en 5 service et 35 bouquets qui m'obligent à prendre un accès à 300 jeux pour chacun que je veux jouer.

Comme les offres de streaming vidéo quoi.

CBL a écrit :
Pour la cible, je veux bien te croire mais ça me semble un peu niche. Sans compter que les quadras nostalgiques semblent plus lorgner sur la Switch et les étudiants fauchés semblent préférer les jeux vraiment gratuits type Dota ou Fortnite.

J'ai fait passer une dizaine d'entretiens d'embauche récemment principalement à des éttudiants fauchés. Je leur demande toujours s'ils jouent aux jeux vidéo et lesquels. Réponse quasi unanyme : League Of Legends.

CBL a écrit :

CBL a écrit :
Pour la cible, je veux bien te croire mais ça me semble un peu niche. Sans compter que les quadras nostalgiques semblent plus lorgner sur la Switch et les étudiants fauchés semblent préférer les jeux vraiment gratuits type Dota ou Fortnite.

J'ai fait passer une dizaine d'entretiens d'embauche récemment principalement à des éttudiants fauchés. Je leur demande toujours s'ils jouent aux jeux vidéo et lesquels. Réponse quasi unanyme : League Of Legends.

C'est la question test j'imagine: "on vous rappelera"

Un jour un candidat m'a dit que son jeu préféré était Heavy Rain. Je l'ai quand même embauché car il était bon mais ça a fait mal à mon petit coeur.