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X³ : Reunion

Sidoine par Sidoine,  email  @sidoinedw
X³ : Reunion est un jeu de simulation de combat et de commerce spatial, dans la lignée d'Elite ou de Privateer. Placé dans la carlingue de votre vaisseau spatial, vous allez naviguer au milieu d'astéroïdes défiant les lois de la gravité pour devenir riche et craint.

Premier essai


Après une intro de qualité douteuse, on peut commencer la partie dans la peau d'un jeune rebelle de 21 ans en conflit avec son père mais qui apparemment est une sorte de héros (voir les précédents épisodes). Notre première mission : participer à une patrouille de bleus.

On est donc d'emblée placé dans son vaisseau spatial. Autour, l'espace et en face un portail. Si vous n'avez pas écouté d'une oreille attentive, vous n'avez plus qu'à recommencer la partie. En effet, il n'y a pas de rappel clair des objectifs, et on est censé deviner ce qu'on a à faire d'après ce que racontent les têtes parlantes qui s'agitent dans le coin supérieur droit de l'écran, ou les écrans de briefing tout à fait brefs. Après quelques tâtonnements, vous finissez par franchir le portail en fonçant à toute vitesse dedans (pour accélérer, c'est X, logique, non ?). De l'autre côté, un gars nous adresse la parole. Apparemment, c'est la patrouille, mais au premier essai je n'avais pas compris que j'étais censé les rejoindre et je les ai perdus de vue. J'ai donc commencé à errer dans l'espace avant de laisser tomber.


Clic, clic, boum !


Retour au menu principal. Une option permet de démarrer une simulation de combat. Mise en situation : vous êtes dans votre vaisseau avec autour des gros astéroïdes et quelques carrés rouges menaçants qui apparaissent au loin. Des coéquipiers vous accompagnent (des carrés bleus) mais il n'est pas clair du tout s'il est possible ou non de leur donner des ordres. Je suppose que oui mais je n'en saurai jamais plus. Quoiqu'il en soit, je fonce droit sur le carré rouge le plus proche. Quand je suis à portée de tir, une voix aimable m'en informe et un petit viseur apparaît. Reste à déplacer la souris (j'ai essayé de jouer avec la manette, mais le résultat n'était pas probant) pour faire coïncider le viseur avec le réticule : un appui sur le bouton gauche de la souris envoie une giclée de boules d'énergie qui réduisent la cible en un nuage de poussières lumineuses. Fort joli. La cible suivante est sélectionnée. Manque de bol, c'est un carré bleu. La molette de la souris permet de faire défiler les cibles, mais dans un ordre apparemment aléatoire, je me retrouve à sélectionner des méchants trop loin ou des gentils trop gentils. Après avoir essayé un peu toutes les touches, j'en suis réduit à cliquer avec le bouton droit pour faire apparaître le curseur et sélectionner un autre carré rouge à la main. Glisse, glisse, fait la souris poussée par ma main. Clic, clic, boum.

Moui. Évidemment, dans l'espace il n'y a pas de caisses derrières lesquelles se cacher. On peut straffer, mais l'intérêt n'est pas évident. Bref, d'après ce que j'ai pu en voir, le combat c'est surtout du tir au pigeon tout à fait imbécile.


Confusion


Retour au jeu normal, en recommençant une nouvelle partie à zéro (il n'est évidemment possible de sauvegarder qu'une fois arrimé à une station, et pas en plein espace). Cette fois-ci je ne manque pas la patrouille de bleus qui se chamaillent gentiment pendant le trajet. Heureusement après une vingtaine de secondes à regarder défiler les étoiles, des méchants arrivent. Clic, clic, vingt secondes d'explosions et ils sont morts. On m'informe que ma réputation a augmenté auprès des autorités locales. Youpi. Encore une minute ou deux de voyage intersidéral (il faut aller en direction d'une autre porte galactique, cette fois-ci j'ai compris la leçon et fais bien attention à ce qu'on me racontait) et nous voilà dans un nouveau système. Oh, des méchants ! Boum ! Boum ! Bref, dix minutes plus tard (mon vaisseau est endommagé et se traîne à la moitié de sa vitesse maximale), après avoir pris congé de la patrouille, j'aborde dans un temple spatial, à la demande d'un prêtre. Une ancienne connaissance m'invite à prendre place dans la tourelle de son vaisseau qui servira à transporter un jeune prêtre et une pierre sacrée. On ne me laisse pas le choix et peu après je me retrouve à détruire des carrés rouges à très grande distance. Le prêtre a peur, les pirates sont méchants, et finalement nous atterrissons sur une planète, cinématique pré-rendue à l'appui. Après un instant de confusion (il y en a souvent dans ce jeu), je me retrouve dans ma tourelle à détruire des pirates, tandis que le pilote zigzague entre des immeubles futuristes pas très beaux. Autre instant de confusion puis je suis dans un scaphandre (on a sans doute été abattu par les pirates, mais ce n'est pas sûr) à lutter avec la mort. Séjour dans un vaisseau hôpital appuyé par une cinématique pas belle, puis je me retrouve à nouveau dans mon vaisseau spatial. Je suis censé me rendre dans le système Légende de Jesaispasquoi pour détruire un pirate qui a volé la pierre que nous transportions (sans doute pendant un des instants de confusion précités). Mon vaisseau étant endommagé, j'aborde à une station quelconque. Manque de pot, je ne vois pas comment on est censé réparer. Après consultation du manuel, j'apprends qu'il faut se rendre dans un dock spatial. J'erre donc en vain pour en chercher un, avant d'abandonner pour prendre une porte spatiale au hasard. Une heure plus tard, je trouve enfin un dock. Manque de bol, il semblerait que je n'ai pas assez de crédit pour réparer. Ah.


Dernière tentative


Je suis un journaliste total, je n'abandonne pas si facilement face aux obstacles que peuvent dresser les game designers sur mon chemin, je recommence une nouvelle partie en mode facile. Après une heure de jeu, me revoilà prêt à chercher cette fameuse Légende de Jesaispasquoi. Bien sûr, cette Légende de Jesaispasquoi n'est pas présente sur mes cartes, je suis donc un vaisseau qui est censé s'y rendre et qui le fait à son train d'escargot. Dix minutes plus tard, alors que cette saleté de Légende de Jesaispasquoi n'est toujours pas en vue, je laisse tomber et j'écris ce test. Finalement, je ne suis pas un journaliste total.


Oui mais...


D'après le manuel, ce jeu semble très bien. Ceux qui ont un bon livre, la radio ou une télé allumée pourront lancer le jeu qui fera un bel économiseur d'écran lors des longs déplacements d'un portail à l'autre. Vous êtes totalement libre dans cette simulation d'un univers galactique, pouvant vous lancer dans le commerce (des bulletins d'information pouvant être exploités pour vous enrichir), construire des usines, engager des pilotes, etc, etc. En dehors des cinématiques, les graphismes sont sympathiques, notamment les planètes sont fort jolies. D'un point de vue technique, le jeu manque quand même d'un peu de finition : absence de barres de chargement, par exemple. Le jeu est doublé en français, avec une qualité variable (à ce titre, l'introduction est ratée, et on a parfois des traductions qui oublient le contexte, ce qui rend les propos incompréhensibles). Le gros problème, c'est donc le game design et les responsables sont coupables d'un gros gâchis. Pourquoi ne pas avoir rajouté une simple touche « aller directement à destination », comme il pouvait y en avoir dans Privateer ? Après avoir passé une heure dans le métro, est-ce que j'ai vraiment besoin de passer cinq minutes à regarder mon vaisseau s'arrimer à une station spatiale en prenant de longs détours ? Les combats spatiaux manquent également d'intérêt, avec une absence totale d'inertie qui compliquerait un peu les manœuvres. Mais le gros défaut, c'est l'absence quasi complète d'aide : pas du tutorial digne de ce nom, pas de rappel clair des objectifs de la mission (style « points de navigation »), etc. Pourquoi ne pas avoir démarré le jeu par des missions nous apprenant à commercer, à réparer notre vaisseau, etc ?

Un jeu à réserver aux fans du genre ou à ceux qui acceptent de lancer une partie en sachant qu'ils ne joueront qu'entre de longs trajets, passant le reste du temps à faire autre chose. Pour eux, ce jeu est vraisemblablement excellent. Pour moi, non.

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