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The Incredible Adventures of Van Helsing

Valanthyr par Valanthyr,  email
Après s’être fait remarquer avec King Arthur - The Roleplaying Wargame en 2009, The King’s Crusade en 2010 et King Arthur II en 2012, les Bulgares de Neocore Games quittent la stratégie en temps réel pour se frotter au genre solidement représenté en ce moment de l’action RPG, avec The Incredible Adventures of Van Helsing. Endossez votre plus belle cape, coiffez-vous de votre Stetson et prenons le coche sans plus attendre, direction l’Europe centrale.

L’étrange cas du Dr Van Helsing


Le professeur Abraham Van Helsing a été inventé de toutes pièces par Bram Stoker, le célèbre créateur du comte Dracula. On apprend dans l’œuvre du romancier Irlandais que le fils du professeur est mort, mais Neocore a visiblement décidé de s’inspirer très librement du classique de la littérature néo-gothique et c’est précisément ce rejeton, bien vivant, que nous allons incarner. Accompagné du noble fantôme de Katarina, bien morte, Van Helsing fils parcourt l’Europe pour échouer dans la région imaginaire de Borgova et s’y livrer à une haletante chasse aux monstres et aux méchants de tout poil.

Graphiquement, le titre est fort joliment rendu par un moteur de qualité et une direction artistique très propre, tout à fait adaptée à l’ambiance à la fois sombre, légère et onirique qui va vite devenir l’une de ses caractéristiques principales. Concernant le bestiaire, très correctement fourni, Neocore a couvert toute la palette du classique au burlesque et mêle adroitement folklore d’Europe centrale, créations steampunk et emprunts décalés à divers styles sans lien évident avec l’un ou l’autre.

Le jeu repose énormément sur le duo de choc Katarina / Van Helsing, et une fois n’est pas coutume, soulignons les dialogues incisifs qui fourmillent de clins d’œil cinématographiques ou vidéoludiques qui ne manqueront pas de vous faire sourire. Les deux acteurs principaux sont d’ailleurs excellents et, un peu à la manière de Michael Dobson quand il nous sert un Deathspank magistral, contribuent grandement à donner de la personnalité au titre. Tout cela est accompagné par une musique tellement marquante qu’on se surprend à fredonner le thème principal sans même s’en rendre compte, et cela plusieurs heures après avoir fermé le jeu.


Chassez le surnaturel...


La création du personnage est plutôt spartiate, puisqu’on ne peut choisir que son prénom et les couleurs de la cape et du chapeau. On interprétera dans tous les cas Van Helsing et il n’y a aucun choix de classe, même si on va pouvoir orienter le style de notre chasseur vers le corps à corps ou les armes à feu. Cet apparent manque de variété n’est qu’on trompe-l’œil, chaque arbre de compétences permettant de compléter les talents du fils prodigue avec des attaques magiques ou encore d’améliorer sa parade ou sa rage. On peut également améliorer les traits passifs ainsi que les deux auras qu’on pourra choisir et qui nous permettront bien souvent de nous tirer d’affaire quand les combats tourneront au vinaigre.

La bavarde Katarina n’est pas en reste et comme son compagnon elle dispose d’’attributs à ajuster ainsi que de son propre arbre de talents, en plus des trois positions de combat qui lui permettent de s’adapter à toutes les circonstances : le corps à corps, les attaques magiques à distance ou encore la forme fantomatique permanente qui a pour effet de buffer son chasseur préféré. Elle fait également office de brocanteur à temps partiel et ira vendre les vieilleries que vous ne souhaitez pas garder aux marchands, ponctuant son départ et son retour de répliques qui illustrent à merveille son art de la répartie.

Mais le binôme ne se contente pas de faire de l’esprit et la fine équipe va évidemment devoir pourfendre encore et encore. Les développeurs ont opté pour des combats très dynamiques lors desquels nos deux compères sont littéralement envahis par des hordes de monstres assez peu résistants, mais dont le surnombre imposera souvent de battre en retraite pour ne pas être englouti par cette marée d’assaillants. Et c’est là que le système de rage entre en action : la jauge augmente à chaque monstre tué, et permet d’utiliser une version alternative plus puissante de l’une des quatre compétences offensives qu’on a choisi d’utiliser. Le système est d’ailleurs très fin, puisqu'on pourra suivant les compétences tantôt augmenter les dégâts, déclencher du vol de vie, avoir un effet de zone ou bien d’autres choses encore.


Démons et merveilles


Ingrédient indispensable à la recette de tout hack and slash qui se respecte, l’"itémisation" est assez classique et en plus des fréquents objets rares on aura parfois la chance de tomber sur un objet épique, ou encore sur une pièce de set. Pour compléter cela, un PNJ vous proposera d’enchanter aléatoirement vos objets et l’alchimiste combinera les essences que vous aurez récupérées pour améliorer les pièces d’équipement qui supportent leur adjonction. Tout cela devrait vous permettre d’orienter finement votre équipement vers les attributs et caractéristiques qui correspondent le mieux aux style que vous avez choisi.

En plus du développement narratif dont on peut souligner l’originalité par rapport aux canons du genre, Neocore se paye le luxe d’innover en intégrant une composante tower defense à la quête principale. Après avoir retrouvé le repaire de votre célèbre géniteur, vous allez en effet pouvoir y disposer toutes sortes de pièges et vous préparer à le défendre contre des assauts de monstres successifs. Bien qu’un arc scénaristique conséquent ait été dédié à cette originalité qui a toute sa place ici, ainsi qu’un personnage et des drops spéciaux faisant office de monnaie pour améliorer vos défenses, on regrette que cette trouvaille n’ait pas été plus utilisée, et notamment qu’une fois l’aventure terminée on ne puisse pas faire joujou avec des couloirs truffés de pièges et invoquer des vagues de monstres toujours plus impressionnantes.

C’est le moment de souligner que The Incredible Adventures of Van Helsing n’est pas un hack and slash comme les autres, mais plutôt un RPG avec des combats en temps réel et une "itémisation" aléatoire. Une fois une carte nettoyée dans le jeu, elle reste désespérément vide, même si vous y retournez dans une session de jeu ultérieure. Aussi, lorsque vous aurez terrassé le boss de fin, votre chasseur aura rempli son office et l’aventure sera terminée pour lui. Vous pouvez naturellement créer un autre personnage et vous frotter aux difficultés supérieures si vous restez sur votre faim, bien que la grosse quinzaine d’heures de jeu nécessaire pour boucler l’aventure en mode hard (3éme difficulté sur 4) soit tout à fait respectable, sans oublier naturellement le mode coopératif qui vous permettra de faire ou refaire toute l’aventure avec jusqu'à trois compagnons.

Mais les joueurs en veulent toujours plus, et ils ont émis le souhait de pouvoir continuer l’aventure avec leur personnage de haut niveau. Louons la réactivité de Neocore qui, en à peine une semaine, a commencé à rajouter du contenu endgame tout en promettant d’explorer d’autres idées. On peut d’ores et déjà se frotter à deux niveaux supplémentaires, cette fois rejouables à l'envi, d’autres étant vraisemblablement déjà prévus. On ignore si on aura droit au New Game + demandé par certains ou encore à du contenu utilisant la partie tower defense, mais dans tous les cas cette fin de scénario un peu abrupte devrait vite être oubliée.





Testé à partir d'une version commerciale fournie par l'éditeur.
Config. de test : Windows 7 64 bits / i5 2500K @ 3.3GHz / 4Go / Nvidia GeForce GTX 560 Ti
Neocore tire fort joliment son épingle du jeu avec ce premier volet d’une trilogie qui s’annonce très originale, tant par son approche qui joue la carte de l’humour sans se prendre au sérieux que par ses racines finalement plus profondément ancrées dans le RPG que dans le hack and slash classique. Le système de combat très dynamique, les expérimentations sur les terres du tower defense et le thème gothique à souhait parent The Incredible Adventures of Van Helsing d'un voile d’étrangeté et rendent cette incroyable chasse aux monstres aussi agréable que la lecture de Bram Stoker.

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