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Redout : Vous avez commandé du fun ?

FrereT0c par FrereT0c,  email  @FrereT0c
Développeur / Editeur : 34BigThings
Les jeux basés sur les JO d’hiver sont devenus hyper bizarres. Entre Steep qui fait ça en mode YOLO sans pistes et sans public et Tomb Raider qui omet complètement les règles basiques de sécurité de l’alpinisme, je n’y comprends plus rien. Tenez l’autre jour on m’a refilé un jeu de bobsleigh hyper chelou là, Redout, sérieux ça essaye encore de réinventer la roue et ça casse pas des briques. Ils ont fumé quoi chez 34BigThings ?

Écoute écoute, c’est la Redout

Du bobsleigh du futur, fallait y penser ! Et les véhicules sont tous à réaction, de qui se moque-t-on ? Pourtant les ingrédients de base sont là : ça va vite, très très vite. L’impression de vitesse est réellement bien retranscrite. En plus le jeu est plutôt joli, pas mal pour un premier jeu sur cette discipline merveilleuse ! Les tracés sont sinueux, mais on frise le ridicule à chaque instant. Les virages hyper serrés et les longues lignes droites passent encore, mais les loopings et les tremplins ? Et puis quoi encore ? Les développeurs ont cru que nous étions dans Wipeout peut-être ?



La maniabilité de notre engin - car il est difficile d’appeler ça un bobsleigh - est plutôt étrange. Si en ligne droite tout va bien, les virages sont eux difficiles à prendre. C’est tout à fait normal au début, mais un choc contre une paroi est extrêmement punitif. En plus de perdre de la “santé”, on perd énormément de temps. Si l’on veut avoir une chance de battre les chronos, il faudra très vite déballer le skill, et non ce n’est pas obscène. En plus de gérer le pilotage, gérer la barre de boost dont est équipé chaque vaisseau sera primordial et quasiment tactique. De là découle un des premiers reproche que l’on peut faire au jeu : il est foutrement frustrant car trop exigeant mais nous y reviendrons.

Nicolas Rollcage

Dès le lancement du jeu, Redout nous invite à créer notre profil de pilote qui nous suivra tout au long des parties. Mais pourquoi les développeurs persistent-ils à coller des systèmes de progression mal foutus dans leurs jeux ? Celui de Redout ne fait pas exception : il est franchement pénible, et pour l’expliquer il faut évoquer le mode Carrière.

Ce mode principal nous met aux commandes d’un vaisseau low grav du turfu de classe I et il faudra accumuler de l’expérience et des brouzoufs pour espérer piloter les bolides de classe IV. Si la première course est plutôt jouable car nous sommes seul en piste, c’est dès la seconde que le ton est donné : les IA lancées à pleine balle nous mettent des vents monumentaux et la moindre petite erreur de notre part sera sanctionnée par un mauvais classement à l'arrivée.



Pour espérer battre l’ordinateur, il sera nécessaire d’apprendre par coeur le tracé de la piste (car il n’y a pas de mini carte) et surtout… avoir de la chance. Les IA ayant une trajectoire absolument parfaite, il ne faudra pas cligner des yeux pendant les 3 ou 4 minutes suivant le départ de la course. Ensuite, lorsque l’on entre en collision avec un vaisseau IA il est impossible de faire un constat car le temps de se dire “dans quel sens suis-je ?” le vaisseau adverse sera parti dans un nuage de poussière qui vous dit “U suxx kek”. Pendant ce temps, notre zinc restera cloué au sol bien trop longtemps pour rattraper qui que ce soit et recommencer devient obligatoire. Idem, pendant la course il est possible qu’une IA vous rentre dedans... sans que ça la perturbe outre mesure (alors qu’on finit dans le décor).

Et encore, tout ça c’est dans le mode de course “Pure” qui interdit l’usage de tout power-up, car oui il y en a dans Redout (décidément ce jeu de bobsleigh est vraiment très étrange). Au début de chaque course “normale” il faudra choisir deux bonus. Un actif et un passif. Dans le premier cas il s’agira de trucs permettant de perturber l’adversaire ou de lui piquer de l’énergie pour alimenter notre boost; Dans le second il s'agit simplement d’améliorer les performances du bolide ou d’être plus rapide dans certaines conditions comme lorsque l’on se trouve juste derrière un autre vaisseau (ce qui n’arrive jamais). Pour faire évoluer les power-ups et devenir une brutasse sur piste, le pognon sera le nerf de la guerre. Sauf que voilà, étant donné qu’on perd beaucoup, on gagne peu d’argent et la progression devient encore plus inintéressante et frustrante. Ah et l’accumulation d’expérience permettra de débloquer les classes de véhicules supérieurs. Encore une fois, la progression sera ici très, et surtout trop, lente. Par contre il faut reconnaître que le mode Carrière est plutôt varié et met le joueur dans moultes situations comme le Contre la Montre ou le Last Man Standing.

F-Zero pointé ?

Pourtant tout n’est pas à jeter dans Redout. La base de gameplay est suffisamment solide pour être intéressante sur le long terme. Le jeu demande de développer un vrai talent de pilotage et nul doute que certains joueurs prendront leur pied dessus. Pour ces malades mentaux il y a un mode Online que nous n’avons pu tester, faute de joueurs. Impossible d’affirmer si oui ou non il fonctionne bien. Côté graphismes le jeu propose une direction artistique low poly plutôt maîtrisée même si la débauche d’effets visuels en course n’aide pas à la lisibilité de l’action. Les différents circuits sont riches visuellement et les décors plutôt variés. Par contre les musiques sont d'une platitude absolue, loin de celles d’un Wipeout qui avait su mobiliser de vrais artistes.



Au final, Redout a des allures de jeu en Early Access au contenu bien trop limite et mal équilibré. Toutefois, les développeurs semblent suivre leur bébé et une liste des ajouts prévus est d’ores et déjà disponible sur les forums de Steam. Comme quoi, le bobsleigh du futur ça ne pouvait vraiment pas fonctionner. La prochaine fois, collez aux règles.
Difficile de recommander Redout surtout vu son tarif élevé au regard du contenu qu’il propose. En manque de course en low grav et fan de Wipeout ? Vous avez une Wii U ? Tournez vous plutôt vers Fast Racing NEO et attendez une promo pour vous jeter sur Redout.
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