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Plants vs Zombies Garden Warfare : Courge of War

Marc par Marc,  email
 
La résistance héroïque des plantes belliqueuses ayant essuyé des millions de vagues de zombies sur mobile s’apprête à rempiler au champ d’honneur. Les zombies, manifestement amateurs de fibre pour compenser un système digestif en piteux état, intensifient le conflit en le faisant rentrer dans la guerre asymétrique. Basculer d’un jeu type tower defense sur mobile à un TPS sur de vraies plateformes de jeu, voilà un pari audacieux qu’a souhaité relever Popcap. Devant l’engouement provoqué par les deux épisodes sur Android et iOS, il était sûr que la licence allait remettre le couvert. Avec Garden Warfare  elle le fait là où on ne l’attendait vraiment pas.
Première incursion dans le multijoueur donc pour le studio de Seattle qui sort de son confortable train-train installé sur plateforme mobile. La guerre opposant les plantes de Dave le dingo et les zombies du vil Dr Zomboss sort des jardins pour devenir une guérilla ouverte et généralisée. On est d'abord marqué par la direction artistique cartoonesque du titre : similaire aux tower défense de la série, elle vient trancher avec l’ambiance des TPS militaires traditionnels. Cette patte graphique propose des personnages loufoques chez les zombies et des petites plantes toute mignonnes apparaissant aussi retords que perverses quand il s’agit de défendre les jardins de son redneck de patron. Le rendu est très réussi -même si il ne décolle pas la rétine- et on y retrouve beaucoup de détails, que ce soit au niveau des personnages ou dans les maps en général.
 

La révolution des œillets

Garden Warfare tourne sous Frostbite 3. Le moteur de DICE nous montre qu’il peut très bien s’adapter à des productions moins sérieuses et plus colorées. Les voitures explosent, les tirs fusent dans tous les sens, la fumée exulte, ce qui rend les parties paradoxalement immersives même si on y incarne un cactus ou un tournesol. Côté contenu le jeu est divisé en deux parties. Le jardin ops est un mode PvE classique : une équipe de 4 plantes doit repousser une série de 10 vagues de zombies,  reprenant ainsi le concept du jeu original. Ce mode horde rappelle un peu celui du multi de Mass Effet 3 où une évacuation des survivants est prévue à la fin du match grâce à Dave et son camping car spatial. Les modes multijoueurs PvP sont eux au nombre de trois : match à mort en équipe, Jardins et cimetières et Bombe naine (les deux équipes se disputent une bombe leur permettant de faire sauter la base ennemie).



La véritable force de ce Garden Warfare est sans conteste le mode Jardins et cimetières. Plantes et zombies s’y affrontent à 12 par équipe, sur une gigantesque map divisée en 6 quartiers distincts. A chacun de ces derniers les plantes doivent défendre leur jardin et les zombies le capturer avant la fin du temps imparti. Chaque fois qu’un jardin est pris, il se transforme en cimetière et la map débloque le quartier suivant afin d’y continuer les hostilités. Très similaire au mode rush des Battlefields, ce mode est curieusement bien mieux exécuté que sur le titre de DICE. Les différentes étapes proposent une carte relativement grande, permettant, moyennant un petit tracking, de prendre l’adversaire à revers et ainsi semer la panique chez les défenseurs, afin que nos collègues prennent la base. L’étape finale est constituée d’un event spécifique à chaque carte. Par exemple après avoir fait main basse sur les 5 premiers jardins, les zombies devront attaquer une base de lancement secrète des plantes sur le point de balancer le Konkombre Atomik sur le mont Zomboss. Les morts-vivants devront s’y infiltrer et plastiquer la rampe de lancement de l’engin nucléaire afin de remporter la partie. Cette mise en scène supplémentaire donne vraiment corps à l’ensemble, on se surprend parfois à revivre des scènes types D-Day version végétarienne.
 
Revenons sur les deux factions belligérantes. Chacun des camps possède 4 classes de personnages. Côté plantes on trouve pisto-pois, mordeur, cactus et tournesol. Chez les Zombies : fantassin, ingénieur, scientifique et sportif. Chacune de ces classes possède trois capacités actives. Le fantassin pourra par exemple effectuer des sauts en jet-pack, exécuter une attaque puissante au lance-roquette ou encore gazer l’ennemi avec un smoke screen. Coté plantes, le cactus, véritable sniper, pourra au choix poser des mines, élever des barrières de protection ou déployer un drone en forme d’oignon aussi redoutable qu’un drone Predator US. On retrouve également des archétypes plus classiques comme le tournesol et le scientifique fessant office de médecin. Ultime clin d’œil au FPS de DICE, chaque faction possède un rôle de commandant. 
Le joueur endossant ce poste, baptisé « boss », dispose d’une carte tactique. Il peut alors envoyer sur le champ de bataille drones de reconnaissance et frappes aériennes, et peut également soigner  ainsi que ressusciter ses alliés. Vous l’aurez compris : Popcap a décidé de jouer à fond la carte de la parodie des FPS militaire moderne treillis et grosses baloches.

5 fruits et légumes par jour

Pari plutôt réussi, puisque toutes les classes possèdent un gameplay propre. On ne se retrouve donc pas avec des classes miroirs, mais plutôt avec des némésis face aux ennemis. Toutes fun à jouer et complémentaires sur le champ de bataille, elles nécessitent cependant un temps d’adaptation avant de profiter pleinement des affrontements colorés et nerveux que propose le titre. Les classes fonctionnent comme des archétypes : elles possèdent respectivement des variations avec des personnages à débloquer dans les paquets de cartes achetables via les pièces récoltées au cours des parties. Ces variations au nombre de six par classe, changent totalement la skin du personnage, mais également les capacités de son arme. Ainsi votre pisto-pois cryo tirera des projectiles de glace ralentissant sa cible et rechargera plus vite son arme. Le toxico-pois bombardera des boules empoisonnées avec un rayon d’explosions plus grand, etc… Bien plus qu’un re-skinnage donc car chaque personnage variera le gameplay  au sein d’une même classe, bonne idée.
 
Revenons sur les paquets de cartes à débloquer qui sont la clef de voute de la progression dans Garden Warfare. Ces derniers coutent de 1000 à 40 000 pièces. Cela peut paraître cher, mais l’argent s’entasse relativement rapidement. Pour exemple un simple match à mort en équipe rapporte maximum 3 000 pièces, mais un Jardin et cimetière peut en rapporter facilement jusqu’à 14 000 par partie. Ces paquets contiennent, selon leur rareté, des cartes consommables permettant de déployer sur le champ de bataille des PNJ plantes ou zombies, pléthore d’accessoires cosmétiques pour vos personnages, des cartes bonus et des cartes vignettes qui, une fois complétées, débloquent un nouveau personnage. C’est ici que le jeu peut paraître un peu frustrant : le tirage des cartes étant aléatoire, cela ramène la progression de linéaire à plus ou moins hasardeuse. Toutefois l’argent affluant rapidement, il est possible d’acheter sans trop de problèmes tous les paquets de cartes que l’on souhaite rapidement. Le principal défaut du titre reste son contenu, non pas sur la personnalisation ou les classes, mais sur le peu de modes multi proposés. Sur les trois, seul le mode Jardins et cimetières retient vraiment l’attention. Côté maps, elles sont au nombre de huit et ont le mérite d’être relativement grandes, bien construites et visuellement agréables. Beaucoup de chemins possibles, de détours et de verticalité. Si votre classe le permet, on peut facilement  crapahuter sur n’importe quel toit et structure haute afin d’arroser allégrement l’ennemi. Cette réussite dans le design des maps permet aux affrontements de s’épanouir et d’immerger le joueur dans l’ambiance pleine d’humour du titre.

Puisque nous sommes sur la version PC, il convient de faire un point sur cette dernière. Popcap avait promis une vraie version et non un simple portage, ils n’ont pas menti. Toutes les options graphiques sont présentes, le jeu apparait stable et ne souffre d’aucune chute de framerate quelles que soient les circonstances, ceci rendant l’action toujours fluide et précise. De plus, cette version dispose dès son lancement  PC du support de Mantle. Les possesseurs d’ATI supportant l’API d’AMD seront donc aux anges. À l’époque où les portages PC médiocre pullulent, c'est vraiment bienvenu.
Rafraîchissant : voilà un adjectif qui conviendrait parfaitement à ce premier essai du studio américain sur le terrain inattendu du multi militaire. Plein d’humour, fun et fluide, l’ambiance et le gameplay du titre proposent des affrontements loufoques et agréablement immersifs. Péchant cependant par une pauvreté côté modes de jeu, Garden Warfare se rattrape sur la construction solide de ses maps et par l’excellent mode Jardins et cimetières, qui pourrait bien donner des leçons au mode Rush de DICE. On pourrait également pester sur l’évolution que propose le système de packs de cartes, un peu trop aléatoire, rendant la progression plus hasardeuse. On espère que le contenu suivra, afin de revenir régulièrement latter du légume ou du zombie. Cependant connaissant la politique d’EA il est fort probable qu’une pléthore de DLC payants voit le jour. Le titre de Popcap apparait comme original et sans prétention, il vous offrira sans problème plusieurs dizaines d’heures de fun, de préférence entre amis. Une bonne petite surprise donc, ce n’était pas gagné au vu du pari audacieux.

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