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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Overwatch

hohun & Fougère par hohun & Fougère,  email
Développeur / Editeur : Blizzard
Support : PC
Maintenant que la hype et la poussière sont retombées, nous allons pouvoir prendre un peu de recul et analyser l’impact qu’a eu Overwatch dans le monde vidéoludique. Quoi qu’on en pense, la sortie d’un jeu Blizzard (qui plus est quand c’est une nouvelle IP) est toujours un petit évènement en soi, sans parler des effets secondaires qu’il génère inévitablement. En plus, c'est l'occasion d'avoir deux tests pour le prix d'un, oui, on est comme ça sur Factor.

L'avis de Fougère


Commençons par parler du jeu et de son état actuel. Premièrement, tous ceux qui vous parlent d’un TF2 à la sauce Blizzard vous mentent. Mis à part la vue FPS et l’ambiance plus cool et cartoon, Overwatch se démarque beaucoup de son cousin germain. Le roster de personnages d’une part, composé de 22 héros, permet une grande variété de styles de jeux. Les héros sont divisés en 4 types : Assaut, Soutien, Défense et Soigneur, ce qui permet d’équilibrer la composition des équipes et de rendre les matchs plus intéressants qu’une bête course au frag. Les modes de jeu d’autre part, qui permettent à tout le monde d’y trouver son compte : La partie rapide vous permet de jouer rapidement avec des joueurs de votre niveau, le mode Compétitif vous promet des matchs plus longs et beaucoup plus exigeants en terme de skills et le Brawl laisse les joueurs s’amuser dans des parties avec des règles spéciales qui changent toutes les semaines.

A ce niveau, Blizzard assure un suivi de qualité, avec des ajouts réguliers depuis la sortie du jeu il y a 2 mois : Un nouveau héro, de nombreux équilibrages sur les différents personnages, la sortie du mode compétitif, une MAJ spéciale pour les Jeux Olympiques de Rio, etc. Quand on sait que le jeu a été créé avec des assets inutilisés de Project Titan, le suivi qu’assure le studio sur le jeu fait plaisir. Et ce n’est que le début, d’autres héros devraient être ajoutés dans les semaines qui viennent, une refonte du mode compétitif est prévue suite aux retours des joueurs, les premières compétitions e-sport arrivent, une nouvelle map, que du bon en perspective.



En parlant de compétition, le jeu marche du feu de Dieu en Corée. L’engouement pour Overwatch dans ce pays est complètement dingue, à tel point qu’il concurrence sérieusement Starcraft 2 comme jeu e-sport le plus populaire. Si vous n’y voyez pas un signe que le gameplay du jeu est plutôt bien réglé, je ne sais pas ce qu’il vous faut. Au premier abord, tout paraît très simple : Vous jouez un héros qui possède un tir primaire, parfois un tir secondaire, 2 compétences et une capacité ultime. Les matchs se jouent à 6 contre 6, et vous devrez soit capturer un point et le garder, soit escorter un objectif à travers la map.

Si on regarde de plus près, ça se complique : Il faut savoir reconnaître tous les héros au premier coup d’œil, pour savoir ce que vous allez affronter et de quoi votre équipe est composée. Connaître les maps est aussi essentiel, ne serait-ce que pour pouvoir prévoir les petits coups en traitre de l’équipe ennemie qui peut se faufiler dans votre dos et vous faire le cul.
Ensuite, il faut savoir jouer en équipe. Le skill personnel compte, modulo le héros que vous jouez, mais il faut absolument jouer avec vos équipiers, ou vous allez passer un sale quart d’heure.
Dans le détail, ça devient carrément folklorique : La composition de votre équipe doit être optimisée, notamment pour que vos différentes capacités ultimes aient une bonne synergie entre elles, et vous devrez switcher de héros en pleine partie pour pouvoir contrer ce que l’équipe ennemie a aligné.
Vous devez connaître les maps comme votre poche, pour pouvoir mettre en place des stratégies spécifiques à chaque section de la map. Savoir où peuvent se placer les snipers est crucial, car ils sont mortels s'ils ne sont pas gérés rapidement.
Et bien sur, il faut également que vous maitrisiez les personnages que vous voulez jouer. Ne vous dites pas que votre expérience en matière de FPS va vous aider, tant la maniabilité varie d’un personnage à un autre. Certains persos sont plus faciles à jouer, mais tous requièrent un certain niveau de maitrise si vous voulez exploiter pleinement ses capacités. La connaissance de votre rôle dans une partie sera également primordiale, puisque le jeu reste avant tout un jeu d’équipe, les exploits personnels sont rares.



Selon votre investissement dans le jeu, vous pourrez arriver au niveau où les détails commencent à vous ennuyer : Le tickrate aux fraises, les hitbox plus que permissives, les compétences avec un résultat parfois approximatif. Le jeu n’est pas exempt de défauts, mais il faut un sacré paquet d’heures au compteur pour les trouver agaçants et ils restent négligeables.
En un mot comme en cent, Overwatch possède un meta-game très développé, comme tout jeu multijoueur compétitif qui se respecte, et il faudra l’étudier si vous voulez jouer à haut niveau avec vos amis. Mais si tout ça vous gonfle et que vous voulez juste vous amuser, ne vous inquiétez pas, Blizzard (mais surtout la communauté autour du jeu) ne vous a pas oublié.

Un des reproches qui revenait souvent à la sortie du jeu, c’est son manque de lore. Les jeux Blizzard sont réputés pour avoir plus à offrir qu’un gameplay, ils permettent de se plonger dans un univers à part entière. Que ce soit Diablo, Starcraft ou Warcraft, toutes les licences de Blizzard se reposent sur un univers riche et profond, que les fans connaissent et exploitent, certains depuis des dizaines d’années. Et voilà qu’arrive Overwatch, avec ses personnages hauts en couleurs et ses destinations de rêve, mais sans aucun background pour étayer le tout.

Depuis, les équipes du studio ont pris les choses en mains et dévoilent peu à peu l’histoire et les relations de chaque personnage. Que ce soit à travers des vidéos d’animation ou des comics, les créateurs du jeu travaillent dur pour donner une profondeur plus que bienvenue à l’ensemble, mais ils ne font pas le poids face au travail abattu par les fans. C’est la première fois que j'ai assisté à la création d’une fandom et c’était beau (Si vous ne connaissez pas ce mot, je vous renvoie au très utile Urban Dictionnary).



Si vous avez réussi à échapper au déferlement de vidéos, musiques, comics, artworks et cosplays qu’a généré la sortie d’Overwatch, vous ne devriez pas être en mesure de lire ces lignes car vous devez être mort ou enfermé. La nature déteste le vide, et les joueurs se sont empressés de le combler ! La vitesse à laquelle les créations des fans ont fleuri sur le net m’a stupéfié, de part sa variété et sa qualité. Les BD qui présentent les héros sont sympas, mais Blizzard n’a aucune chance face aux BD / fans fictions qui sont partout sur le net. Ne vous y trompez pas, Blizzard alimente la machine médiatique à la pelle, comme avec ces artworks des différents personnages conçus pour servir de modèle aux hordes de cosplayers.
 

L'avis de hohun


Je dois me démarquer légèrement de mon collègue Fougère sur un point. En effet, je pense qu'on ne vous ment pas tant que ça si on vous dit que c’est du TF2 sauce Blizzard. Plusieurs raisons à cela ; d’abord, le style graphique cartoon mignon (mais parfois à la limite du mauvais goût, on n’est pas passé loin de l’elfette en string™ à plusieurs reprises), la durée d’attente avant le début du match, les maps payloads, le système cosmétique, la création de lore petit à petit, enfin certains personnages qui ont un côté plagiat et qui ont un « goût de trop peu ». Difficile de jouer Thorbjorn ou Hanzo sans avoir envie de relancer TF2 et se refaire une partie avec l’Engineer ou avec le Sniper. Mais quitte à avoir copié des persos de TF2 et les avoir divisés en plusieurs personnages, pourquoi avoir fait du téléporteur un ulti ? C’est pourtant une mécanique essentielle pour éviter d’avoir des persos qui vont un par un au casse-pipe ou qui perdent du temps inutilement à marcher vers l’objectif (perdre 15% de domination dans des parties parfois très courtes, c’est décourageant). Autre reproche, les personnages ont une personnalité bateau, avec des répliques plates à des lieues du comique passif maîtrisé de TF2, et sont trop lisses pour être vraiment attachants.



Il y a donc, dans une certaine mesure, une impression de « déjà-joué ». L’innocuité des personnages gomme toute aspérité à laquelle on pourrait s’accrocher et le mix « TF avec des ultis de MOBA », si c’est une idée aguicheuse, n’est en pratique pas assez addictif pour qu’on ait envie de se relever la nuit pour y jouer. C’est aussi, en partie, dû à la volonté de casualisation qui réduit l’aspect « concours de quéquette » des jeux compétitifs. Tout est fait pour mettre les novices en confiance, jusqu’aux info-bulles de qualité de type « Pour capturer le point, allez sur le point » ou encore « ne restez pas devant un perso qui fait son ulti » (je caricature, mais c’est l’esprit). Pas non plus de KDR ou de tableau de points. C’est une politique louable et, à la vérité, pas désagréable, vu qu’elle évite nombre de « NOOB FEEDER GET CANCER » sur le chat (enfin, en tout cas, jusqu’à ce que vous preniez Hanzo). Le système compétitif a aussi l’avantage de nécessiter un niveau 25 avant d’être accessible, ce qui réduit grandement le nombre de débiles mentaux. Le fait qu’Overwatch soit payant doit jouer aussi.

Pour autant, le jeu fonctionne. C’est optimisé à donf, le suivi est impeccable, le gameplay varié et exigeant si on veut aller en tête de classement, bref, on s’amuse qu'on soit noob ou pro, et c’est bien tout ce qui compte. Je ne sais pas si quelque chose a été fait à ce sujet, mais je ne constate plus vraiment les problèmes de tickrate que j’avais il y a un ou deux mois. Au final, qu’importe si Overwatch n’est pas un jeu addictif comme les jeux Blizzard de la belle époque. Blibli a vieilli, mais moi aussi, et au final je ne suis pas contre l’idée d’un bon jeu qui se lance vite, qui tourne bien et que je peux arrêter au bout de 20 minutes.

Avec OW, Blizzard continue sur le chemin creusé par SC2, Diablo 3 et HoTS. Des jeux bien travaillés, fun et sans grosse prise de risque. Au lieu d’améliorer des recettes existantes pour les rendre plus addictives comme à la belle époque, il prend désormais des recettes existantes pour en faire quelque chose de différent mais de pas nécessairement meilleur. Bref, Blizzard devient petit à petit le fournisseur de gameplay attitré de ma comfort zone, avec tout ce que cela implique de qualités et de défauts.
Overwatch est un bon jeu. Il va surement s’affiner avec le temps, comme tous les jeux Blizzard. Et même si vous n’y jouez pas, vous pouvez toujours profiter du spectacle, et admirer un univers se dévoiler devant vous.
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