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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Forza Horizon 3 : The Crew, en réussi

FrereT0c par FrereT0c,  email  @FrereT0c
Développeur / Editeur : Turn 10 Playground Games
“Tiens FrereT0c, vu que t’aimes la baston, tu dois aimer les bagnoles non ?”. Je pense qu’à Factornews on me prend pour un beauf, la prochaine étape c’est quoi, FIFA ou COD ? Mais bon, les pontes de la rédac’ ont raison : j’aime ça. Le son grave des moteurs, l’odeur de la gomme brûlée sur le bitume, le vent frais qui s’insinue par les grilles d’aération du tableau de bord, la sensation pure de vitesse. Le package complet du fan de sport automobile. Après dans la vie de tous les jours, à part drifter sur le parking de l’Intermarché en Clio le dimanche après-midi, c’est compliqué de faire tout ça. Puis Forza Horizon est arrivé.

Il y a Forza faire

Foncez lire la conclusion du test et revenez. Voilà, c’est fait ? Bon, maintenant que vous savez ça installez vous confortablement dans votre siège. Forza Horizon, quelle merveilleuse série ! Une lettre d’amour ouverte à tous les fans d’automobile. Une série très généreuse envers ses joueurs, même si parfois le côté trop décontracté pouvait agacer. Dans Forza Horizon 3, c’est vous le boss et ça tombe bien : le festival Horizon  n’attend que vous pour ouvrir ses portes. Vous avez des tonnes de choses à faire : trouver de la musique, faire de la pub, et c’est surtout un excellent prétexte pour foncer à toute vitesse à travers l’Outback, l’Australie fantasmée des développeurs de chez Playground Games.



Ici il ne faudra chercher aucune cohérence avec le monde réel. La carte de Forza Horizon 3 est pensée uniquement pour le plaisir de conduite immédiat et surtout varié. On y trouve quatre grands environnements : le désert, la jungle/forêt, la ville et la côte. Si la taille de cette Australie n’a pas de quoi ébouriffer Donald Trump, il faut avouer que les différents tracés et les centaines de routes font rêver. C’est simple, il y en a pour tous les goûts. De la route urbaine, sur terre, des chemins sinueux, des sauts, un mélange de tout. Les développeurs ont eu en plus l’excellente idée de limiter au maximum les obstacles infranchissables. On n’est que très rarement bloqué par un mur ou un lotissement. La plupart des palissades volent en éclat, les arbres aussi et si cela contribue à donner un sentiment de “faux” aux décors, ça aide surtout à avoir cet immense plaisir de conduite et cette sensation de liberté.

C'est en forzan qu'on devient forzeron

Malgré votre statut de boss du festival, tout ne sera pas ouvert au départ. Dans un premier temps, seule la partie côtière est accessible. Pour progresser, il suffira de gagner des épreuves et des coups de pub pour finir sur une épreuve de rassemblement souvent complètement maboule (comme une course de voiture contre des hors-bords). Cette dernière permettra ensuite d’ouvrir un nouveau site de festival, et ainsi à d’autres épreuves. Ici la variété est au rendez-vous avec un twist : les épreuves sont laissées au libre choix du joueur.



Là comme ça, ça veut rien dire. Mais en fait la bonne idée de Forza Horizon 3 est de laisser la clé des épreuves à ses joueurs. Arrivé à un certain moment dans le jeu (assez tôt), on nous laisse la possibilité de personnaliser absolument toutes les épreuves pour en changer les paramètres. Si, dans la partie du désert, les courses en buggy ne vous intéressent pas du tout, aucun problème. Une fois arrivé sur le point de l’épreuve en question, il est possible de tout changer et de rouler en supercar (et ainsi prouver qu'un rally en supercar est extrêmement idiot).

Ainsi le reproche principal des jeux de caisses en monde ouvert tombe complètement : jamais on ne nous imposera un véhicule en particulier ou une progression naturelle vers les voitures les plus puissantes. Si après 50 heures de jeu vous voulez vous faire une épreuve urbaine en Renault Clio Williams, c’est tout à fait possible et l’IA sera automatiquement adaptée. C’est la meilleure idée pour un jeu de course, tout simplement. Et ça ne s’arrête pas là car au-delà de la simple personnalisation de la classe des véhicules, les différents paramètres tels que la météo ou l’heure seront eux aussi modifiables.



Mais depuis tout à l’heure vous vous demandez peut-être quelles sont ces différentes épreuves. On y trouve pas mal de choses différentes, du cross-country (des épreuves qui mélangent plusieurs type de routes, comme les rallyes), des courses de rue, des face à face, du drift… Le choix est très large et on retrouve la sélection habituelle des jeux de course (et de Forza Horizon 2), le principal est là et c’est tant mieux. Bon après, au bout de quelques dizaines d’heures la routine peut s’installer mais pouvoir personnaliser (presque) tout le contenu brise cette monotonie (il est possible de faire tout le jeu en Peugeot 205 Turbo 16 si on le souhaite, elle est super cette voiture !).

Car Porn

Et les voitures parlons-en, car elles sont un peu le personnage principal de Forza Horizon. Au nombre de 350, on trouve de tout. De la dernière Koenigsegg Regera empruntant plus aux avions qu’aux véhicules terrestres à la Plymouth Fury des années 50, toutes les catégories de caisses répondent à l’appel. Depuis que les Youngtimers sont revenues à la mode, leur cote de popularité a explosé ces dernières années. On retrouve ainsi dans la sélection pas mal de vieilles gloires du monde du rally des années 80 comme la Renault 5 Turbo (qui a souvent fini dans les arbres à l’époque), la Lancia 037 ou même l’Audi Quattro S1. C’est un régal de pouvoir les admirer sous toutes les coutures grâce au fameux Forzavista qui permet d’ouvrir la voiture de partout et mettre le nez dans le moteur ou zoomer sur les petits boutons du tableau de bord. Et comme il est toujours bon d’insister là-dessus, ces voitures sont loin d’être inutiles grâce à la personnalisation des épreuves et il sera possible de se refaire des rallyes comme dans les années 80 en imposant ces véhicules là. Un vrai rêve de passionné. Bien entendu on n'échappe pas aux modèles les plus récents tels que la Ferrari LaFerrari (pratique le nom en français), la Lamborghini Reventon ou la Rolls-Royce Wraith. Enfin, comme dans Horizon 2, des trésors de grange planqués sur toute la carte permettent de mettre la main sur des raretés inhabituelles comme la Ford Woody de 1948 qui avait une carrosserie… en bois !



Ce qui est encore mieux, c’est qu’avec un contenu pareil le jeu se permet d’être très généreux envers les joueurs. Régulièrement de nouveaux véhicules arrivent dans le garage pour varier les plaisirs et après chaque montée en niveau une sorte de roue comme au casino se déclenche avec à la clé une voiture ou des crédits pour s’acheter des pièces de meilleure qualité ou un nouveau bolide.

Côté modélisation, les différents véhicules forcent le respect. Les carrosseries sont rutilantes, les moteurs et les intérieurs très détaillés. On sent que les développeurs s’adressent à des passionnés et le mode photo inclus dans le jeu va marcher à plein régime chez plein de joueurs (y compris chez votre dévoué serviteur, à cette adresse). Pour rester sur une note graphique, les décors sont certes variés, mais parfois un peu vides. On reste quand même sur un jeu qui en met plein la vue tout en restant lisible.



Encore une fois la personnalisation est très importante grâce à tout l’aspect communautaire du jeu. Comme d’habitude dans la série Forza, les joueurs pourront créer des livrées pour chaque véhicule et les partager en ligne pour que d’autres moins talentueux en profitent. La communauté Forza a le mérite de créer des choses pas trop moisies la plupart du temps et souvent des répliques de vrais modèles de course. Le petit plus indispensable pour avoir “de la gueule” sur les routes du jeu ou quand notre Drivatar conduit sur les sessions des autres joueurs.

Jeep peut plus rien rajouter

Puis comme nous ne sommes pas dans un jeu arcade non plus, il est possible de régler entièrement les véhicules à la main. De la pression des pneus à l’orientation des ailerons, on peut complètement changer le comportement d’une voiture grâce à tout ça. Bien entendu pour ceux qui n’auraient pas fait mécanique auto, il est tout à fait possible de télécharger des réglages tout fait par la communauté.



Pour la conduite, le modèle de Forza Horizon 3 est un exemple du genre. Si le jeu peut laisser penser que ça va être “à la cool” de part son ambiance décontractée et résolument “jeune”, pad en main ça l’est moins. Le pilotage est bien plus pointu qu’il n’en a l’air et on est ici sur quelque chose d’assez proche d’un Project Cars à mi-chemin entre l’arcade (on peut drifter pas mal) et la simulation (il faut freiner dans les virages quand même). Chaque voiture a un comportement très différent en fonction de la météo, de la surface ou de ses améliorations (Un véhicule qui collait à la route en classe B pourra être complètement incontrôlable en S1). Si la physique est parfois très étrange avec des voitures qui cherchent absolument à retomber sur les roues même en étant sur le toit, le tout est très convaincant et des talents de pilotage seront indispensables dans les niveaux de difficulté les plus élevés.

Avatar : The Last Carbender

Comme mentionné au début, dans Forza Horizon 3, c’est vous le patron. D’ailleurs la community manager que vous aurez en permanence au téléphone ne cessera de vous le rappeler ce qui est un peu lourd. Mais ça implique pas mal de choses. Notamment de devoir embaucher des pilotes pour gagner des fans et agrandir la taille du festival. Pour ce faire, il faudra partir en quête de types qui roulent pépères sur la route et les défier en face en face. Comme dans les autres Forza (tiens, cette phrase revient souvent non ?), on retrouve le fameux système des Drivatars, ces IA qui ont les noms de vos amis et d’autres joueurs. Cela contribue à rendre le monde vivant, surtout qu’elles conduisent pas si mal. Elles ne sont ni trop agressives, ni trop laxistes. Dans les modes de difficulté les plus élevés, elles offrent un challenge suffisamment intéressant pour ne pas ressentir immédiatement la nécessité de jouer en ligne.



Grâce à votre profil de pilote, votre Drivatar va participer à des courses chez d’autres joueurs (voire se faire embaucher) et cela augmentera vos gains en crédits. De plus, on retrouve le système de Prouesses de Horizon 2 qui n’est ni plus ni moins que du scoring. A force d’accumuler des points il sera possible d’acheter des améliorations qui vont du bonus d’expérience, au multiplicateur plus élevé lors d’une suite de prouesses ou encore des véhicules. Couplé au système d’expérience, le duo constitue une bonne carotte pour continuer à jouer et débloquer des trucs et des machins.



Enfin, petit à petit le festival laisse l’option de débloquer diverses radio pour accompagner nos pérégrinations mécaniques. Si l’on trouve pas mal de soupe qui passe à la vraie radio, quelques morceaux collent vraiment à l’ambiance blue sky du titre et permettent d’apprécier une balade au volant d’une F40 le long de la côte. On aura malgré tout tôt fait d’utiliser l’option Groove Music et ses 15 jours gratuits pour se faire une playlist personnalisée avec des morceaux qui tournent moins en rond (fonctionne également avec des morceaux en local, sur PC uniquement).

Contrôle technique

Pour le moment, le portrait de Forza Horizon 3 semble parfait, et il l’est, car le jeu est réellement excellent. Mais abordons le point qui fâche le plus : c’est quoi ce portage PC ? Sur une GTX 970, un i7 6700k et 16go de RAM, le jeu se permet le luxe de ramer et avoir du stuttering. Comprenez par là que le jeu tourne sans soucis à 60 fps en élevé sur une telle configuration, jusqu'à ce que survienne une baisse de framerate inexpliquée. Certains joueurs équipés de 1080 semblent subir le même genre de problèmes rendant le jeu parfois injouable (dans notre cas le stuttering était agaçant, mais pas toujours gênant). La première rustine vient juste de sortir, elle fait 2go et flingue le jeu chez les quelques utilisateurs épargnés par les soucis. Ceux qui en avaient déjà... les ont toujours (à noter que les possesseurs de cartes Nvidia semblent plus touchés par ces problèmes que ceux de cartes ATI). Sur Xbox One, le rendu est assez peu différent de celui sur PC (le jeu est plus fin sur nos machines de bourgeois, mais lorsque le paysage défile à 265 km/h ça ne change pas grand chose). La seule différence majeure étant que sur Xbox le jeu est locké à 30 fps.



En fait, Forza Horizon 3, c’est un rêve de fan d’automobile. Le jeu de Playground Games prend le meilleur des derniers jeux de voitures pour en faire un melting pot qui fonctionne à merveille. La carte variée de The Crew, la conduite pointue de PCars, le fun immédiat d’un Burnout... Toutes les gloires passées et présentes du sport automobile sont là et il est possible de les utiliser n’importe quand. Le jeu voit les joueurs d’un bon oeil en les abreuvant de contenu tout au long de la progression et se paye le luxe d’avoir un côté communautaire très développé. Si les nouveautés ne sont pas très nombreuses, l’avantage de cet opus est d’être sorti sur PC (dans un état pas terrible, mais si on a pas de soucis c'est cool) et d’être compatible Xbox One grâce au Xbox Play Anywhere (il suffit d’acheter une seule copie pour l’avoir sur les deux supports). Après il faut vouloir se taper le Windows Store de W10 qui aime reprendre un téléchargement à zéro à plusieurs reprises (ne faites surtout pas pause sur un téléchargement sur ce store).
Meilleur. Jeu. De. Bagnoles. Jamais. Voilà, de rien. Retournez lire la suite du test maintenant.
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