Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

​Dead Rising 4 : T’es à l’West Frank

melkorounet par melkorounet,  email
Développeur / Editeur : Capcom
Support : Xbox One
Après un troisième épisode de plutôt bonne facture, qui assumait complètement son côté série B et proposait une petite tuerie de zombies dans les règles, Dead Rising revient avec une quatrième itération qui -cassons d'emblée le supsense- s'avère pour le moins décevante.
Les zombies, finalement, c’est un peu comme les hémorroïdes. On a beau faire tout ce qu’il faut pour s’en débarrasser (et dieu sait que c’est difficile), ils finissent toujours par revenir vous titiller le fondement. C’est ce que va apprendre Frank West à ses dépens, lors d’une première mission qui le fera visiter une base secrète de l’armée américaine à la recherche d’un scoop pour retrouver son statut de journaliste d’exception. Malgré la vaccination de l’ensemble de la population à grands renforts de Zombrex, certaines expériences semblent inévitablement mener à la création de nouveaux morts-vivants. Après s’être fait gauler par les agents présents sur place et avoir été présenté comme l’auteur d’un attentat contre l’armée américaine, notre héros part se planquer au fin fond d’un lycée minable pour y enseigner. Une preuve de plus que la vérification des antécédents de nos professeurs des écoles n’est pas suffisante (on parle quand même d’un mec recherché par l’ensemble de l’armée américaine).



Alors qu’il mène une petite vie pépère et minable, il sera appelé en renfort par une obscure organisation suite à la zombification d’un tout nouveau centre commercial lors du Black Friday. Ce centre commercial, situé à Willamette, qui décidément semble attirer les créatures décérébrées comme le fromage attire les rats, sera le principal lieu de vos exploits. Les zombies y trainent par milliers et vous irez leur coller des coups de massue, de katana ou de guirlandes électriques pour retrouver votre « apprentie » journaliste. C’est à peu près là que le scénario perd tout intérêt et que vous vous contenterez de suivre les objectifs indiqués en jaune sur votre carte pour aller au bout de l’histoire de manière aussi machinale qu’un zombie cherchant de la viande fraiche. Car c’est peut-être là le principal défaut de ce Dead Rising 4. En supprimant tous les éléments qui faisaient la force des premiers épisodes, en éclipsant toute impression d’urgence à prendre du Zombrex ou toute nécessité de retourner à son atelier pour crafter ses armes et récupérer de notre dernière sortie, le jeu perd de son âme et de son intérêt. On a l’impression de se retrouver devant un mûso occidental (ces jeux qui vous font affronter des centaines d’ennemis tous plus bêtes les uns que les autres à grands coups de combos) bas du front que l’on traverse pour l’oublier sitôt fini. Même l’écriture, d’habitude résolument série B nanarde ne fonctionne pas ici. Il y a bien quelques vannes amusantes lancées ici et là, mais Frank manque sérieusement de personnalité et n’arrive en rien à rattraper l’impression de vide que laisse le jeu.



Le salut du jeu vient finalement de ses armes farfelues, de ses déguisements potaches et de ses véhicules. Comme dans les précédents épisodes, vous pourrez en effet combiner différents éléments pour en faire des outils destructeurs, comme une arbalète lance fusée, une massue explosive ou une guirlande de noël électrique (mention spéciale à celle-ci qui fait de la musique à chaque fois que vous touchez un zombie avec). Le même principe est bien évidemment appliqué aux véhicules, qui restent malheureusement trop peu nombreux lors de vos escapades dans le centre commercial et n’offrent pas tous une prise en main agréable. Une fois encore, les déguisements débiles sont de sortie et vous pourrez vous balader en armure de chevalier aussi bien qu’en slip pour effectuer vos petits massacres. Vous gagnerez également, au fil de votre aventure, des points de compétence à répartir dans différentes catégories, améliorant votre survie ou votre capacité à faire des dégâts par exemple. Après avoir investi quelques points pour récupérer de la vie automatiquement et casser des bouches avec n’importe quelle arme contondante, le jeu en devient relativement facile et mourir deviendra un vrai exploit. Là encore, la difficulté des premiers épisodes manque vraiment et fait perdre au jeu de son charme, tout comme les ennemis qui n’ont aucun charisme. Entre les zombies tous identiques, la faction d’humains dont on ne sait pas trop ce qu’elle nous veut et les survivants débiles qui profitent de l’apocalypse pour se faire mousser, aucun de vos adversaires ne viendra donner un côté épique à vos affrontements.



Les quêtes annexes, nombreuses mais redondantes, ne viendront pas sauver le jeu, d’autant plus que certains bugs empêchent leur complétion. J’ai eu beau chercher pendant 10 minutes le zombie restant pour libérer cette fille perchée sur son camion, impossible de mettre le katana dessus. Il en est de même pour la partie technique du jeu, qui, loin d’être entièrement à la ramasse, n’offre rien d’inoubliable et se contente de rester dans la norme moyenne de ce qui est proposé actuellement.
 
Dead Rising 4, sous couvert d’hommage au premier épisode, ne ressemble finalement à rien d’autre qu’à une suite ratée et bâclée. En enlevant le côté survie des premiers épisodes, en nous enfermant la plupart du temps dans un centre commercial sans âme et en ratant jusqu’à son écriture, Capcom semble presque avoir fait exprès de saborder sa série. On traverse donc le jeu sans réellement prêter attention à son scénario et on l’oubliera sitôt terminé. 
Rechercher sur Factornews