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Mercenaries

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
Mercenaries, on n'en a pas trop entendu parler durant son développement. Tout juste savait-on qu'il s'agirait d'un jeu d'action ouvert avec phases à pied et conduite de divers véhicules. Pourtant, on aurait tort de passer à côté. Ce jeu est non seulement la preuve que LucasArts sait faire autre chose que des titres Star Wars (pas toujours très heureux), mais aussi qu'un jeu, inspiré de GTA, peut finalement s'avérer réussi quand il ne se contente pas de plagier bêtement la recette magique de Rockstar.

In a country far far away...


L'action de Mercenaries se déroule en Corée du Nord. Le Général Song a pris le pouvoir après un coup d'état, renversant son président de père, et s'amusant à faire planer une menace nucléaire sur le reste de la planète. Plusieurs factions interviennent alors pour tenter de mettre un peu d'ordre dans tout ce bordel, et servir leurs propres intérêts par la même occasion. On trouve donc les Nations Alliées, des Casques Bleus qui ont appris à se servir de flingues ; des Sud-Coréens dirigés par un agent de la CIA qui espère bien placer un gouverneur fantoche à la solde des USA au pouvoir une fois le calme revenu ; des Chinois, qui comptent bien rattacher le pays au leur ; et la mafia Russe, toujours partante pour se faire un paquet de fric en revendant des armes.

Et vous dans tout ça ? Et bien vous, vous incarnez un mercenaire oeuvrant pour le groupe ExOps. La raison de votre présence ici ? Comme tout bon mercenaire, vous comptez bien empocher la grosse prime promise par les Nations Alliées pour la capture du Général Song. Très grosse, la prime même, puisqu'il s'agit de 100 miyons de dollars, ce qui est tout de même une belle somme. Au début de la partie, vous choisirez donc d'incarner l'un des trois mercenaires à disposition (un Américain, un Suédois et une Anglaise). Ce choix n'aura que relativement peu d'influence sur le reste de la partie, les trois personnages étant assez proches dans leurs caractéristiques. La seule différence réellement notable proviendra du fait que chacun parle la langue d'une des trois factions en présence (Chinois, Russe ou Coréen, pour ceux qui ne suivent pas), ce qui permettra de saisir ce que les dirigeants de chacune se racontent entre eux. Rien de vital toutefois, la linguistique non plus n'étant pas déterminante dans le déroulement du jeu.

Soldier for thunes


L'action débute réellement dans l'avion qui vous emmène sur la zone démilitarisée (DMZ dans le jargon militaire, et pour faire court). Vous prenez rapidement possession de votre équipement, composé d'un M4 et de quelques grenades, ainsi que d'un PDA hi-tech qui vous servira à de nombreuses reprises : pour visionner la carte, consulter vos objectifs, recevoir des mails de vos "employeurs" ou encore savoir où se situent approximativement les 52 membres du Gouvernement à abattre. Bref, un accessoire plutôt indispensable. Une fois tout ceci en poche, vous grimpez dans la jeep, puis l'avion vous largue sur la DMZ. Il faudra alors vous frayer un chemin jusqu'au QG des Nations Alliées pour recevoir votre première mission.

Les missions qu'on vous confiera seront multiples : bien sûr, l'objectif principal reste la capture de Song, alias l'As de Pique. Mais avant de l'atteindre, il vous faudra capturer les 51 autres cartes à jouer qui composent la hiérachie dictatoriale. Et pour savoir où ils se cachent, il faudra en échange accomplir quelques corvées pour les différents acteurs du conflit. Buter untel, escorter un quidam d'un point à un autre, détruire tel bâtiment... Bref, c'est assez varié. Le point commun à toutes ces missions est qu'une fois celles-ci accomplies, votre compte en banque sera immédiatement crédité d'une certaine somme, variant selon le degré de succès dans l'accomplissement de la mission et des objectifs secondaires. Réussir une mission sera l'occasion de vous faire bien voir par le pays qui vous a commandité, mais pourra aussi avoir son revers de la médaille : assassiner un Colonel Chinois pour le compte des Russes ravira certes les seconds, mais vous fera haïr des premiers. Et si, à ce train-là, une faction devient trop hostile à votre égard, ses soldats tireront à vue s'ils vous croisent, et refuseront de vous proposer des contrats tant que vous ne serez pas revenu en odeur de sainteté. Heureusement, il est toujours possible de vous racheter une conduite en lâchant quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Bref, une perpétuelle recherche d'équilibre plutôt plaisante, qu'on avait déjà expérimentée dans GTA 2. Etre dans les petits papiers des Russes procurera néanmoins un avantage certain, puisque grâce à votre PDA, vous pourrez commander des armes ou des véhicules, qui, moyennant une somme plus ou moins astronomique, vous seront livrés immédiatement en hélico... La classe !

Le Routard en Corée


Toutes ces missions se déroulent sur une seule grande carte, et il faudra souvent la parcourir de bout en bout pour atteindre son objectif. Sans atteindre l'immensité ni la richesse de celle de San Andreas, elle est plutôt complète, et comprend villes et villages, plus ou moins en ruines, rivières, montagnes, campagnes, le tout baignant dans un perpétuel nuage de poussière changeant de couleur selon l'intensité des combats. Vous croiserez bien évidemment des civils, à pied ou véhiculés, mais contrairement à GTA, tuer un passant, même accidentellement, sera immédiatement sanctionné par un prélèvement sur votre pécule de quelques milliers de dollars. Faites attention où vous tirez, donc. Sur les routes, vous croiserez également des véhicules des différentes factions, qu'il sera bien sûr possible "d'emprunter" pour se faire passer pour l'un de ses membres aux yeux des autres. Pratique pour pénétrer en territoire ennemi sans avoir à forcer le passage...

Une fois sur place, vous pourrez commencer à faire parler la poudre (à moins que la mission ne vous impose de jouer profil bas pendant un certain temps). Les soldats ennemis sont assez aggressifs, bien qu'un peu myopes. Quoi qu'il en soit, l'action est vraiment soutenue, et il faudra bien utiliser le terrain pour pouvoir recharger votre arme tranquillement. La maniabilité est des plus classiques, mais bien pensée et facile d'accès. La visée est un peu automatisée, ce qui fait que même les plus gros handicapés du pad n'auront pas de mal à faire des ravages dans les rangs adverses. Bref, c'est vraiment très très plaisant à jouer, et franchement défoulant.

Malheureusement, tout n'est pas parfait. Si les phases de shoot à pied sont bien nerveuses, avec des explosions dans tous les sens et une jouabilité au poil, les phases de conduite sont en revanche nettement moins riches. La conduite de la plupart des jeeps et autres camions ne procure aucune sensation : on roule, on tourne, et c'est tout. A peine appuie t-on sur le frein à main que, hop, tête-à-queue immédiat. De plus, et mis à part certains tanks, il est impossible de tirer en conduisant, à moins d'avoir un soldat avec vous sur la tourelle, et même alors, il tirera uniquement quand il le voudra bien. Pas très excitant... On se contente donc de rouler du point de départ vers le point d'arrivée, en tentant d'éviter mollement les tirs des patrouilles Nord-Coréennes. Les phases en tanks, et surtout en hélico, sont heureusement beaucoup plus amusantes, de par leur simple côté destructeur.

En ce qui concerne la carte, si elle peut sembler assez vaste au premier abord, on se rend rapidement compte qu'on en fait vite le tour, et que tout se ressemble un peu. De plus, les environnements ne donnent pas forcément envie d'aller fouiner partout pour trouver des petits secrets rigolos comme dans GTA : ici, sorti de la route, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

Paint it grey


En ce qui concerne la technique maintenant, là aussi il y a du bon et du moins bon. Les trois mercenaires sont bien modélisés et animés, de ce côté-là pas de souci. Les autres personnages n'ont pas bénéficié du même soin dans le détail, mais restent très regardables, bien qu'ils se ressemblent tous. Les décors, eux, sont assez ternes, mais bon c'est la guerre hein, pas les Teletubbies. Le tout baigne dans un effet de bloom qui donne un petit côté irréel assez plaisant. Au rayon des effets spéciaux, les explosions sont vraiment très réussies. Vous aurez le loisir de les admirer en faisant péter des véhicules, bien sûr, mais aussi quand vous ferez exploser des bâtiments entiers, qui s'effondreront dans un nuage de poussière assez impressionnant, se dissipant pour révéler un gros tas de gravats. Et pas question d'attendre qu'un script de mission se déclenche pour assister à une telle scène de destruction : non non, si vous avez envie de raser une ville entière pour tuer le temps, rien ne vous en empèche. Jouissif !

À côté de ça, on sent que la console a du mal à tout afficher ensemble, et de temps en temps le jeu se met à franchement ramer. Pas saccader, non, juste ralentir, et vous aurez quelques fois l'impression de jouer en bullet time. La distance d'affichage n'est pourtant pas très étendue (cf. le brouillard mentionné plus haut), et le clipping est parfois un peu aggressif (oh tiens, un arbre qui pousse devant moi).

Côté sonore en revanche, c'est quasiment un sans-faute : les voix (anglaises dans la version testée, mais le jeu est entièrement francisé, et cette traduction tient vraiment la route, semble t-il) sonnent toutes juste. Les explosions sont vraiment assourdissantes, on s'y croirait. Gros point noir toutefois : les bruits des moteurs des véhicules sont complètement ratés, et vous aurez plus l'impression de conduire une tondeuse qu'une jeep ou un camion lance-missiles ! Décidement, la partie conduite n'a pas grand-chose pour la sauver. Enfin, terminons sur une note positive : les musiques, vraiment superbes, soutiennent bien l'action, et rappellent même par moments John Williams ou Danny Elfman, ce qui n'est tout de même pas rien.

Mercenaries est donc un bon petit jeu d'action, certes pas un indispensable, mais qui plaira néanmoins aux amateurs de combats nerveux et pétaradants. La prise en main est simple, et les combats procurent de bonnes sensations. On n'en dira pas autant malheureusement du pilotage des différents engins motorisés que vous croiserez, plutôt raté dans l'ensemble. Mais globalement la réalisation du jeu est plutôt bonne, sans fioritures inutiles, et l'immersion du joueur dans le conflit est réussie. A essayer donc, de préférence dans sa version Xbox si vous avez le choix, celle-ci s'avérant beaucoup moins aléatoire en ce qui concerne la fluidité générale de l'action.

SCREENSHOTS

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