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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Rogue Legacy

Lloyd_ par Lloyd_,  email
 
Il y'a des jeux comme ça qu'on ne voit pas venir et qui d'un coup nous sautent à la figure et nous accrochent tel une main collante fraîchement déballée. Si vous avez retourné The binding of Isaac dans tous les sens et qu'en plus vous aimez tout ce qui touche à Castlevania et autres ghouls'n ghosts, alors Rogue Legacy risque fort de titiller votre sixième sens de gamer chevronné. Le jeu se prend les formes d'un rogue-like assez peu conventionnel et sera à n'en point douter la cause de nombreuses interactions pad/mur.

Arthur et Simon sont dans un bateau.


Au lancement du jeu tout semble normal. Vous contrôlez un chevalier tout ce qu'il y'a de plus banal, parcourant les pièces remplies d'ennemis d'un château lambda. Petit saut, saut amplifié, coup d'épée... La seule action se démarquant un peu ést un coup d'épée sauté permettant d'activer certaines plates-formes. A la manière d'un Castlevania, votre personnage pourra aussi utiliser une arme secondaire contre quelques points de magie. Mouais, rien de bien transcendant dans tout ça. Les sempiternels chandeliers, coffres pièges et squelettes sont là... Un énième platformer/action 2d comme on pouvait en voir par dizaine dans les années 90. Mais après avoir nettoyé quelques salles et récupéré plusieurs centaines de pièces d'or, votre première mort survient. Damned ! Retour à l'écran titre! Votre personnage est définitivement mort. Mais attendez un peu avant de désinstaller le jeu, car c'est à ce moment précis qu'il commence à devenir intéressant!

En effet, chaque mort dans Rogue Legacy vous met aux commandes de l'un de vos descendants. Ces derniers pourront d'ailleurs (en plus de stats différentes) avoir quelques dysfonctionnements mentaux, ou handicaps plus ou moins gênants (mais toujours amusants cela dit) : dyslexie, syndrôme de Gilles de la Tourette, évaluation des distances, nanisme, gigantisme etc. Après avoir choisi votre descendance, déboule encore un nouveau menu: celui de la construction de votre château, qui correspond ni plus ni moins à votre arbre de compétences. Il fera d'ailleurs partie de votre héritage puisque chacun de vos personnages profitera des bonus débloqués. Débourser un max de pièces d'or deviendra un réflexe puisqu'à chaque nouvelle visite, la mort vous attendra à la porte du château, histoire de vous délester de toute la thune qu'il vous reste. Acheter de l'équipement ou améliorer le château? Le choix se révèlera parfois difficile.

"Un jour, mon fils, tout ceci sera à toi."


Mais bien plus que de simples passifs, le château vous permettra très vite de débloquer du personel. Ainsi, le forgeron pourra vous fournir de meilleures pièces d'équipement, l'enchanteuse des runes qui vous donneront accès à de nouveaux mouvements (comme le dash ou le double saut) et l'ingénieur pourra quant à lui "locker" un château pour que vous puissiez le retraverser contre 50% d'or en moins. Le stock des marchands ne se remplira toutefois pas tout seul, puisque c'est à vous qu'incombera la tâche de leur fournir les plans ou les runes nécessaires au déblocage de nouveaux objets, souvent bien cachés. Autant vous dire qu'il faudra bien s'accrocher si vous espérez atteindre le sacro-saint 100%, d'autant que certains coffres magiques ne s'ouvriront que si vous complétez un petit objectif dans la salle où ils se trouvent.

Cerise sur le Mon Chéri, chaque nouvelle visite dans le château sera complètement différente de la précédente comme le veut la tradition des rogue-like. Ennemis, pièges, salles mystérieuses... Vous ne saurez jamais à quoi vous attendre d'une visite à l'autre et même si l'on pourra déplorer une randomisation parfois absurde des pièces du château (agencement chaotique, plate-formes inaccessibles), Rogue Legacy parvient à garder son p'tit goût de reviens-y. Le jeu se permet en plus une difficulté suffisament corsée pour proposer un challenge conséquent, tout en se payant le luxe de ne jamais être frustrant. Jusqu'au-boutiste, le titre s'octroie même un mode New game + et un New game ++ afin de trier les vrais, des lopettes n'ayant fait qu'une fois le tour du proprio.

Gameplay facile d'accès, challenge relevé, aspect RPG original, marge de progression énorme, humour omniprésent, une tonne d'idées novatrices... C'est de la bombe bébé. Seulement quelques détails viennent gâcher la fête et mis bout à bout, ils laisseront un goût aigre dans la bouche des joueurs les plus exigeants. Première chose qui fâche: la bande-son. Même si elle se veut assez agréable, on est tout de même très loin de ce que peut produire un Danny Baranowsky ou un Disasterpeace. C'est vraiment dommage car il manque comme un petit souffle épique à chacune de nos visites dans le château et c'est en partie dû à cet OST "dans la moyenne". Autre élément qui fait tâche : le bestiaire. Ce dernier arrive à se renouveler tout au long de l'aventure, mais il se voudra tout de même trop classique et ne laisse pas de souvenirs impérissables. Ajoutez à cela une patte graphique finalement assez générique et vous comprendrez aisément que Rogue Legacy pêche clairement par son manque d'ambition au niveau de l'atmosphère.

Testé à partir d'une version commerciale achetée par nos soins.
Config. de test : Windows 7 64 bits / i5 3570K @3.40GHz / 4Go GeForce GTX 650 Ti
Malgré quelques défauts pouvant facilement être balancés dans la douve la plus proche, Rogue Legacy atteint allègrement son objectif, à savoir : nous scotcher devant notre écran des heures durant. Cellar Door Games impressionne avec ce jeu et je pense que l'on peut d'ores et déjà les classer parmi les développeurs indé à surveiller du coin de l'œil.
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